''Trouver le bon équilibre''

Depuis le début de l'année, vous marquez plus de buts...
Michel Der Zakarian : Sur les trois derniers matches de championnat, on est à deux buts par match. C'est bien.
C'est vrai qu'on a aussi encaissé deux buts sur les deux derniers matches. On a du mal à jouer du début à la fin. On a toujours des périodes où on est moins performants, sur une mi-temps. Il faut qu'on arrive à trouver le bon équilibre.

Comment expliquer ce "renouveau" offensif ?
Michel Der Zakarian : On a des joueurs qui ont retrouvé un niveau correct, on a un peu plus de justesse dans les transmissions, les passes et un peu plus de détermination devant le but.
C'est le discours qu'on tient au quotidien, le travail fourni à l'entraînement, la volonté d'amener du monde devant le but et de se projeter vers l'avant.

L'arrivée de Guillaume Gillet a-t-elle favorisé cet équilibre ?
Michel Der Zakarian : Bien sûr. Il apporte ce lien entre le milieu et l'attaque. Il est capable de se projeter vers l'avant, il a la justesse technique pour bien orienter.

En attaque, il y a de la concurrence...
Michel Der Zakarian : C'est bien. On a besoin de tout le monde, d'autant qu'on va démarrer une période avec un match tous les trois jours. Il faut que tout le monde élève son niveau, que chacun en fasse plus.

Défensivement, c'est moins bien...
Michel Der Zakarian : Quand tu projètes vers l'avant, il y a toujours un déséquilibre qui se crée à la perte de balle. Tout dépend de l'endroit où tu perds le ballon, de comment tu prends les buts... contre Bordeaux, ce sont deux coups de pieds arrêtés. Ce sont des phases de jeu où on a manqué de malice, de concentration... tu peux éviter ces buts. Mais le foot demande faute.

A quel match vous attendez-vous à Troyes ?
Michel Der Zakarian : Comme au match aller. C'est une équipe qui vient de gagner son premier match - à Lille en plus ! - en marquant trois buts dans les dix dernières minutes de jeu. Jusque-là, ils n'avaient pas existé. C'est le football : ils sont malmenés, mais ils gagnent 3-1.
On s'attend à un match ouvert, parce qu'ils vont attaquer. Il faudra être performant dans les fermetures défensives. On y va pour gagner, parce qu'on doit avancer. Ce n'est pas avec des matches nuls qu'on avance.
Aujourd'hui, c'est vrai qu'on est invaincus sur pas mal de matches, mais il y a pas mal de matches nuls. On a envie de rester dans les dix premiers. Ça demande de gagner des matches. J'ai envie que mon équipe progresse, qu'on gagne des matches. On est sur une bonne dynamique, avec des joueurs qui progressent. Il faut maintenant qu'on s'améliore collectivement.

Adryan a aussi progressé...
Michel Der Zakarian : S'il joue, c'est qu'il donne satisfaction dans ce qu'il entreprend et apporte au collectif.
Il joue plus juste, il fait de meilleurs choix, travaille bien pour le collectif. Après, comme tout joueur, il peut faire encore plus.

Quelle sera la clé du match ?
Michel Der Zakarian : C'est toujours pareil : c'est l'efficacité qu'on pourra avoir dans les situations qu'on se créera et rester solide défensivement.
On va jouer notre jeu. Après, il y a des moments où tu dois subir le jeu de l'adversaire. Si la situation demande un contre, il faut contrer. Mais si tu as le ballon, il faut bien l'utiliser et bien manoeuvrer pour se créer des situations.

Le mercato d'hiver ferme dans quelques jours. Attendez-vous un ou plusieurs joueurs ?
Michel Der Zakarian : C'est possible. Si on doit rester avec cet effectif, on ira au bout de la saison. S'il y a une arrivée, on l'accueillera bien.
On n'est pas inquiet. Il y a des opportunités qu'on peut faire, d'autres pas. De toute façon, on ne va pas prendre pour prendre. Si on doit prendre, c'est pour amener un plus.
J'aimerais bien un joueur de couloir. Après, il n'y a pas tant de choix, il y a la donnée financière aussi... aujourd'hui, je n'ai pas le joueur approprié.