17 mai 2016

R. Girard : ''Très heureux d'être à Nantes''

Conférence

En conférence de presse au stade de la Beaujoire, René Girard a été présenté par le président Waldemar Kita aux médias en fin de matinée. Le nouvel entraîneur des Canaris s'est dit "très heureux d'être à Nantes, en terre de football" et entend bien apporter sa pierre à l'édifice pour aider le club à franchir un nouveau palier.

Introduction par le Président Waldemar Kita
"Il était important de vous présenter le nouveau staff dès la fin du championnat pour bien préparer la nouvelle saison.
René Girard est une personne d'expérience, qui a un passé hors du commun. C'est d'abord un grand éducateur, passé par la Fédération Française de Football, qui fût champion avec Montpellier. Nous sommes de la même génération et je pense qu'il n'y aura pas de malentendu entre nous parce que nous avons la même culture et la même vision sur la vie."

Le banc de touche vous manquait-il ?
René Girard :
C'est la première chose que je dirais : j'ai grand plaisir à vous voir, après une année sabbatique. J'avais envie de retrouver un banc assez rapidement pour faire ce que j'aime. Je l'ai trouvé ici, en terre nantaise, qui est une terre de football, avec des objectifs et un projet. Je suis vraiment bien.

René Girard présenté par Waldemar Kita

Pourquoi le FC Nantes ?
René Girard :
Pourquoi pas ! C'est le club - à travers ce que je pouvais choisir - qui m'a paru le plus proche de ce que j'attends aujourd'hui. J'ai 62 ans et j'avais la possibilité de choisir - en toute humilité - le club qui pouvait m'apporter ce que je ressens et ce que j'ai envie. On a discuté avec le Président du projet. Beaucoup de choses sont à faire ici et je vais essayer d'apporter ma petite pierre à l'édifice.

Qu'est-ce qui vous a manqué pendant cette année sabbatique ?
René Girard :
On est d'abord des compétiteurs. Je me trouvais un peu jeune pour prendre une retraite et aller à la pêche ou à la pétanque. C'était pas trop mon truc. Je voulais replonger, retrouver les sensations que seul le terrain peut vous apporter, prendre du plaisir, partager avec les supporters et son groupe.
La vie d'un entraîneur, on a 25 garçons à gérer. C'est un partage, un échange, construire quelque chose. C'est tout ça qui m'a manqué.
C'est aussi du stress, mais il faut le positiver. Avancer le mieux possible. Il faut prendre le recul nécessaire pour faire du mieux possible.

Cette année sabbatique a-t-elle changé votre regard sur le football ?
René Girard :
Pas complètement. Mais sur notre championnat. Il y a une équipe qui finit avec 30 points d'avance sur le second ! Il y a un peloton de trois équipes solides financièrement - ce qui ne nous empêche pas d'avoir des ambitions - et un second peloton avec des équipes comme Lille, Bordeaux, Rennes... et j'espère que nous en ferons partie.

René Girard

Que vous inspire le FC Nantes ?
René Girard :
Beaucoup de choses. J'ai été joueur. J'ai pris quelques déconvenues à Marcel Saupin. C'était à l'époque de Bernard Blanchet, Henri Michel, Loïc Amisse... c'est des moments forts. Quand je parlais de terre de football, je n'exagère pas. On peut me reprocher d'avoir été Bordelais, mais j'ai vécu de belles choses lors des derbies de l'Atlantique. C'était super. Le FC Nantes représente quelque chose d'important dans le football français. Je le pense sincèrement.

En quoi le FC Nantes peut-il répondre à vos envies ?
René Girard :
De l'extérieur, j'ai l'impression que c'est un club paisible, où on peut travailler et avancer. Je pense qu'il y a de quoi faire. Il y a eu beaucoup de travail qui a été fait et qui continue à être fait. C'est un club qui est bien armé. Les conditions de travail sont optimales, c'est un club structuré. Quand on est coach, ce sont tous les petits détails qu'on recherche.

Avez-vous un objectif fixé ?
René Girard :
On va travailler. Ma vision, c'est que le top 10 est déjà quelque chose de super. Dire qu'on finira dans le top 5, c'est facile. Je préfère le terrain et montrer ce qu'on fera pour être classé le mieux possible.
Il y a aujourd'hui trois équipes qui paraissent intouchables - Paris, Lyon et Monaco - et le reste... rien n'est impossible. Il y a les moyens, bien sûr, mais aussi créer un groupe, une dynamique positive pour être le plus performant possible.

Après la conférence, René Girard a longuement répondu aux différents médias

Vous avez aussi cette expérience avec les jeunes...
René Girard :
J'ai été un peu vite, mais le FC Nantes est effectivement avant tout une école de football, avec tous les grands entraîneurs qui y sont passés. Il y a toujours eu une formation. Ca fait partie des objectifs.
Que ce soit à Montpellier - c'était quasiment la Gambardella de 2009 ! - ou à Lille, j'ai eu de jeunes joueurs. J'ai eu la chance de passer 10 ans à Clairefontaine avec les jeunes. Je sais qu'ici, il y a de bons joueurs. On va aussi s'appuyer dessus. Si on a de bons jeunes ici, ils auront leur chance.

Que retirez-vous du jeu de Nantes, cette saison ?
René Girard :
Il y a eu des choses très intéressantes. Une saison est toujours longue. Il y a eu un passage très bon qui a permis à l'équipe de recoller à la 6ème place et ça a été plus difficile sur la fin. Les garçons qui sont là et qui resteront seront prêts à relever le défi.

Avez-vous une idée du profil de l'équipe ?
René Girard :
La première chose, on va regarder qui s'en va et qui reste. Il est important d'avoir une colonne vertébrale très solide - un gardien, un défenseur central, un milieu et un attaquant - et on va bâtir autour. On le fera avec les moyens du club. Il faut qu'on soit cohérent dans ce qu'on mettra en place.
Ce qui m'importe, c'est de faire la meilleure équipe possible. Je n'arrive pas là avec huit joueurs ! Ca passera par des échanges, des discussions. Il y a déjà une bonne partie de l'équipe qui existe. On prendra les joueurs qu'on peut prendre et qui paraissent le plus aptes à apporter quelque chose dans un équilibre d'équipe, ce qui me tient très à coeur.

Le nouveau staff pose en photo avec Waldemar et Franck Kita

Avez-vous ciblé des profils ?
René Girard :
Oui, bien sûr. Mais surtout des postes. Je viens de me poser... on va en discuter. Il faut surtout qu'on retrouve un équilibre d'équipe. Mon idéal avec les jeunes du club, c'est qu'on double tous les postes.

Votre arrivée est pourtant accompagnée de critiques...
Waldemar Kita :
Laissez-le travailler. Il connaît très bien son sujet.
René Girard : Je vais, comme à Lille et à Montpellier, rencontrer des groupes de supporters. Mais la vérité est sur le terrain. On va partager et vivre des choses ensemble. J'arrive sans aucune arrière-pensée. Je suis très heureux d'être ici.

L'attaque a péché ces deux dernières saisons à Nantes...
René Girard :
C'est toujours un axe de travail. J'étais milieu défensif. Mais j'ai mis 50 buts dans ma carrière. Cherchez un défensif qui a mis 50 buts dans sa carrière. Pour moi, une équipe doit être solide défensivement. Et à partir de là on bâtit. Oui, on va travailler dans le recrutement pour s'améliorer offensivement. Après, le terrain est plus compliqué. C'est très important d'avoir une philosophie et une continuité dans le travail. Nantes peut s'appuyer sur ça.

Souhaitez-vous conserver Kolbeinn Sigthorsson ?
René Girard :
C'est un joueur que j'ai failli connaître à Lille, mais ça ne s'est pas fait pour différentes raisons. J'arrive. J'ai eu des retours sur la saisons. On verra pour prendre une décision. C'est un garçon qui a une place importante au sein de l'équipe, à tous les niveaux. Il faudra en parler.

René Girard avec Franck Kita visite le vestiaire nantais

Quid d'Adryan ?
Waldemar Kita :
Nous avons voulu un staff rapidement pour prendre ces décisions. On verra avec lui, après discussion, pour savoir quels joueurs conserver. Je lui laisse les mains libres pour choisir.

Comment s'organisera votre staff ?
René Girard :
C'est très simple : J'arrive avec Nicolas Girard et Gérard Bernardet, qui seront mes deux adjoints de terrain. Ca me permet moi de prendre du recul, c'est-à-dire de voir ce qui se fait. Il y a un entraîneur des gardiens de but et un préparateur physique qui étaient là (Ndlr : Willy Grondin et Stéphane Wiertelak). On verra comment on fonctionnera, le plus simplement et le plus efficacement possible.
On reprend le 29 juin, nous partons en stage le 5 juillet à Annecy avec un match amical au bout, il y aura un deuxième stage le 27 juillet dans un lieu à définir. Nous aurons 6 matches de préparation prévus.

Avez-vous échangé avec la cellule recrutement ?
René Girard :
Oui, avec William Ayache et Olivier Monterrubio. On s'est rencontré. Mais le club ne pouvait pas aller plus vite. Le championnat n'était pas fini, même si pas mal de choses se sont décantées après la décision de Michel Der Zakarian.
On a surtout fait connaissance.

Quel est l'objectif de classement pour la prochaine saison ?
Waldemar Kita :
On va discuter, en fonction de notre effectif et des moyens qu'on se donnera. C'est aujourd'hui prématuré d'en parler.
Il y a aussi une question de circonstances. On fait un prévisionnel et il faut le modifier en avançant dans la saison. Je pense que cette année, on aurait dû finir dans les 5 ou 6 premiers. Les circonstances du championnat ont fait qu'on aurait pu y être. On n'a pas su en profiter.

Votre ambition est de retrouver l'Europe ?
René Girard :
Que demande le peuple ! Bien sûr ! On vient là pour être le plus performant possible. Je veux aller chercher quelque chose d'important, apporter ma pierre à l'édifice et, si on peut franchir un cap, on ne va pas se gêner.

René Girard

Avez-vous hésité avant de venir ici ?
René Girard :
Ca a d'abord été le contact et la rencontre. C'est toujours important de discuter de beaucoup de choses avant. On a échangé sur les projets, où le président veut amener le club. Je suis très heureux d'être à Nantes.

Y a-t-il une pression en venant à Nantes ?
René Girard :
Toujours. J'ai beaucoup de respect pour les clubs où je suis passé et en général sur les institutions. C'est un club qui mérite le respect. Je suis un laborieux, je vais mouiller le maillot pour le FC Nantes.
Waldemar Kita : Vous avez enquêté sur son arrivée et vous en avez retiré du positif. Je n'ai personnellement appelé personne, mais on m'a appelé pour souligner son sérieux de le travail et le respect qu'il montre. C'est pour moi très important. Il ne faut pas oublier que c'est un gagneur. Il est ambitieux.

Vous allez rencontrer un public bouillonnant...
René Girard :
C'est ça le football ! Il faut un public bouillonnant, c'est un plaisir.

Par F.C.


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