''Il faudra monter d'un cran''

Avez-vous suivi le match de Monaco en barrage de la Ligue des Champions ?
René Girard : Je suis content pour Monaco et le football français. C'est bien qu'on ait des clubs qui gagnent et qui avancent au niveau européen.
C'est une belle équipe, qui a de très bons joueurs, capable d'être un outsider redoutable dans notre championnat. C'est un effectif très costaud. On est avertis.

Comment jugez-vous le fait de les jouer au milieu de ces deux matches de barrage ?
René Girard : Ils sont en avance sur nous, vu le nombre de matches qu'ils ont joués. Avec leur effectif, je ne pense pas que ce soit un problème. L'erreur qu'on pourrait faire serait de penser qu'on peut s'appuyer sur ça. Ce n'est pas plus mal qu'ils aient ces matches, mais ce serait une erreur de penser que ce sera plus facile.

Y a-t-il une hâte à jouer ce premier match à la Beaujoire ?
René Girard : C'est vrai que de jouer à la maison, c'est différent. Les nouveaux vont découvrir la Beaujoire et je fais partie des nouveaux ! C'est excitant. Jouer ce premier match à la maison, contre une aussi belle équipe...

Le trac ?
René Girard : On met l'équipe sur le papier, on prépare le match... mais le soir du match, c'est autre chose. On a toujours la motivation, la concentration et le stress. C'est logique. C'est notre adrénaline, ce qui nous fait avancer. On a envie que les choses se passent bien et que le résultat soit positif. Mais rien n'est écrit.

Qu'avez-vous retenu du match à Dijon ?
René Girard : Le résultat. C'est important de bien débuter la saison. On savait que tout ne serait pas parfait. On a encore du travail, sur la maîtrise, la conservation, la finition... Mais on a été présent du début à la fin, sur un match qu'on a maîtrisé du début à la fin globalement. Ce n'est simple pour personne. J'ai retiré beaucoup de choses positives. Il faudra garder ce qui a bien été et élever notre niveau de jeu, surveiller tous les petits détails, dans tous les domaines.
Maintenant, à la maison, ce sera différent. On joue Monaco qui peut jouer, mais on aura souvent des équipes qui attendent. Il faudra monter d'un cran.

Face à Monaco, tenterez-vous d'avoir la possession du ballon ?
René Girard : On joue avec nos moyens. Je ne dis pas qu'on va subtiliser le ballon à Monaco qui reste une belle équipe. On a une équipe jeune et il est encore un peu tôt pour prétendre à ça.
Il y a beaucoup d'envie, avec de jeunes joueurs qui ont beaucoup de peps et l'envie d'exister. On va continuer là-dessus. On joue avec nos moyens, à savoir l'enthousiasme, l'envie et la solidarité.

Attendez-vous encore des renforts ?
René Girard : On est sur un attaquant... on attend que ça se finalise. Après, au milieu, on verra s'il y a une possibilité qui se présente.

Comptez-vous sur Kolbeinn Sigthorsson ?
René Girard : Pour moi, Kolbeinn fait partie de l'effectif, il est là. Il est arrivé avec plein de bonnes intentions. Je le trouve frais, dispo. C'est du solide. Il faudrait vraiment que je sois bête pour me passer d'un joueur comme ça !
Il a eu une saison difficile, mais je peux vous en citer des garçons qui ont eu une saison difficile. Ce n'est pas une raison pour le juger en dessous de tout.
Il peut nous apporter de l'efficacité. C'est un attaquant qui marque des buts. c'est un garçon qui fixe les défenses, très bon techniquement.

Où est le danger dans l'équipe de Monaco ?
René Girard : Depuis son arrivée, Leonardo Jardim a mis beaucoup de rigueur et de cohésion dans cette équipe. Le danger peut venir de partout. C'est plus qu'une équipe, c'est un groupe.

Une équipe qui semble plutôt dans la réaction...
René Girard : Ils sont peut-être dans la réaction, mais ils peuvent réagir. Ils sont capables, avec leur potentiel, de revenir, de refaire surface.

Des joueurs seront-ils encore absents, samedi ?
René Girard : Adrien Thomasson, c'est encore un peu tôt, comme Emiliano Sala.
On va récupérer Alexander Kacaniklic et Kolbeinn Sigthorsson.

Le rôle du public ?
René Girard : Je fais partie des gens qui attachent de l'importance au 12ème homme. Ici, ce n'est pas usurpé. J'ai eu des discussions avec eux. On va compter sur eux, bien sûr. Dans les moments difficiles, on va s'appuyer sur eux. Je simplifie un peu en parlant de communion, c'est-à-dire que le public doit s'identifier à son équipe et l'équipe doit s'identifier à son public. Quand on arrive à ça, on fera des choses intéressantes tous ensemble.