René Girard avant FC Nantes - Toulouse

Comment s'est passée cette semaine après la lourde déconvenue à Nice ?
René Girard : Normalement. On a discuté et on a travaillé, tout simplement.
J'ai dit aux joueurs ce que je pensais. Ce sont de grands garçons. On sait ce qu'on a fait. Il faut maintenant penser au TFC.

C'est paradoxalement le match où Nantes s'est créé le plus d'occasions...
René Girard : Oui, mais on n'a pas fait ce qu'il fallait. A mon goût, ce n'était pas suffisant. Quand on prend 4 buts sur un match, on ne peut pas être satisfait.
La vérité dans le football, ce sont les 16,50 m de chaque côté, offensivement et défensivement. Offensivement, on aurait pu faire parce qu'on en a eu les possibilités. Ce n'est pas le cas. Et défensivement... je ne parle pas pour un joueur ou deux. C'est général.
On a fait de bonnes choses. Je confirme que c'est un des matches à l'extérieur où on a le plus d'occasions. On ne les met pas et on perd 4-1. La vérité est là.
Prendre un but, ça arrive à tout le monde. Le match de Nice est plus embêtant. On joue une équipe qui est bien. On fait de bonnes choses et après, on a des moments de creux. Ca, il faut le gommer. On n'a pas fait tout ce qu'il fallait.

Vous avez dit "c'est trop pour être vrai"...
René Girard : C'est pour ça que le match contre Toulouse sera intéressant. Il faut qu'on arrive à trouver une régularité dans nos performances, que ce soit au niveau des garçons ou des résultats.
Il y a plus de vert que de rouge en octobre, mais ce résultat vient entacher le bon mois qu'on a fait. On perd face à Rennes avec, je le maintien, une faute d'arbitrage. Le match à Nice me gêne.

Quel regard portez-vous sur le début de saison de Toulouse ?
René Girard : Ils sont aujourd'hui à la 6ème place mais ont été dans le top 5 depuis le début. C'est une équipe qui fait un bon parcours, comme Nice. Ils ont certainement les résultats qu'ils méritent. On le sait, à nous de faire le maximum.
Ils sont sur une bonne dynamique, mais un match de football reste un match de football.

Personnellement, c'est votre plus mauvais démarrage en championnat...
René Girard : Je découvre ça. Mais il n'y a pas le feu. C'est dur, compliqué. Il faut travailler. Je suis là pour ça. On doit faire mieux. Je ne peux pas être satisfait. La meilleure réponse est sur le rectangle.
Bien sûr, je me remets en cause. Quand je dis "on", c'est que je fais partie intégrante du groupe. Il faut repartir du bon pied, même si tout n'est pas à jeter.

Votre groupe manque-t-il d'expérience ?
René Girard : Il y a la jeunesse mais c'est différend de s'imposer. A un moment donné, il faut être présent. Et c'est peut-être le défaut de mon groupe, de manquer un peu de personnalité. Il faut s'imposer, ne rien lâcher. Il ne faut pas compter que ça nous tombe du ciel. Il faut aller chercher les choses. On travaille dessus.
La chance qu'on a aujourd'hui, c'est que tout le monde est opérationnel. Quand on joue Bastia, on n'a que 16 ou 17 joueurs disponibles. Aujourd'hui, tous le sont. La concurrence doit être saine. Il faut se remettre en question pour le match face à Toulouse. On ne doit pas le louper.

L'équipe a-t-elle de l'orgueil ?
René Girard : Je le pense. Il faut qu'on ait confiance en nos moyens. Mais aujourd'hui, on n'a pas "d'aboyeur" pour transmettre cette confiance. C'est difficile de changer le naturel. On ne devient pas un "aboyeur" du jour au lendemain.
On doit être réalistes au sortir d'un match compliqué à Nice. Je sais que ça peut arriver. On doit maintenant passer à Toulouse avec un meilleur état d'esprit. Nice, ça a fait mal. On a travaillé pour tourner la page et être complètement sur Toulouse.

Vous attendez une réaction face à Toulouse ?
René Girard : Il faut prendre des points. Mais ce n'est pas le tout de se mettre la pression. Ce n'est pas en le disant que ça se fera. Il faut surtout faire le nécessaire pour les prendre.