Montpellier HSC - FC Nantes
Le groupe nantais

02 décembre 2016

Franck Kita : ''On doit tous en faire plus''

Interview

En conférence de presse, Franck Kita - directeur général délégué - a présenté Philippe Mao qui prendra la direction de l'équipe à Guingamp et a fait le point sur la situation du club après le départ de René Girard.

Introduction de la conférence de presse par Franck Kita, directeur général délégué :
"Je tenais à vous informer que la mission de René Girard s'arrête aujourd'hui, officiellement. Philippe Mao sera notre entraîneur par interim pour le prochain match à Guingamp. On a dû faire face à cette situation d'urgence avec le départ du coach. La meilleure solution pour nous était de mettre un homme de confiance, qui connaît le club et dont on connaît parfaitement les compétences. C'est Philippe Mao. Il connaît le club, ses salariés, ses joueurs, ses jeunes, son environnement. C'était pour nous un choix logique.
Nous sommes dans une situation où il faut de la réaction, prendre conscience des choses. Il faut être constructif, ne pas tout voir en noir. En revanche, il faut prendre conscience des choses. Comme je l'ai dit aux joueurs, ce matin, la chance se provoque. Si nous n'avons pas de chance aujourd'hui, c'est qu'on ne mérite pas d'avoir de chance. Tous, à notre niveau, on doit faire plus pour que ça re-fonctionne.
On a un effectif de qualité. Nous ne sommes pas du tout à notre place. On va essayer de renverser cette tendance, à commencer par ce match à Guingamp. Il faudra montrer un visage différent. On ne veut pas regoûter à cette Ligue 2. Les salariés ont connu ces moments critiques, beaucoup de jeunes joueurs - comme des cadres tels que Rémy Riou - connaissent la Ligue 2 et ont bien conscience de la situation. On ne panique pas, mais on est concentrés. Tout le monde a pris la mesure de la situation. Il faut maintenant faire les choses différemment. Et ça passe par faire plus au quotidien. On va aller de l'avant, dès demain."

Pourquoi ne pas avoir choisi Samuel Fenillat ?
Franck Kita :
Samuel est directeur du centre de formation et on ne souhaitait pas désorganiser le centre de formation. On est performant dans ce secteur. J'ai lu qu'on était la troisième formation européenne à faire le plus jouer ses jeunes. Les joueurs passés par chez nous s'exportent plutôt bien... Le centre de formation est important dans notre organisation.
Samuel et Philippe sont très proches, ils se connaissent très bien. Même si nos efforts vont porter sur l'équipe professionnelle, il était important de conserver notre organisation au sein du centre.

S'agit-il d'un intérim ?
Franck Kita :
On est surpris par cette situation. On a dû réagir très rapidement. Il est légitime de parler de menace sur l'entraîneur quand les résultats ne vont pas bien. Mais nous n'avons jamais rencontré ou pensé à personne.
Philippe sera sur le banc samedi. Il n'a pas le diplôme. Je ne peux pas vous donner de délais. Beaucoup de noms vont sortir, c'est le jeu. Aujourd'hui, il n'y a eu aucune prise de contact.
On a dû faire face à l'urgence. On va s'organiser pour avancer.
La priorité était de digérer le départ de René Girard, de trouver la meilleure solution pour l'équipe et prendre des points. Il nous reste quatre matches d'ici la fin de l'année et nous devons prendre des points rapidement. Philippe est la meilleure solution et nous sommes tous focalisés sur le match de demain et les derniers matches jusqu'à la trêve.
On va tout faire pour montrer un autre visage à Guingamp. Pour donner un timing sur la suite, c'est très compliqué.

Comment s'est passé le départ de René Girard ?
Franck Kita :
C'est compliqué de se tourner sur ces détails. Je préfère me tourner vers l'avenir. Je pense qu'il a tout donné, qu'il a fait de son mieux. On a dû faire face à cette situation dans une semaine à trois matches. Nous n'étions pas prêts à ça. La meilleure solution, c'est Philippe. On a tout fait pour le mettre dans les meilleures dispositions, que ce soit les joueurs, le capitaine, moi, le président. On réfléchira à tout ça.

Le mercato s'ouvre dans un mois...
Franck Kita :
On y travaille depuis un certain temps. Le mercato d'hiver n'est jamais simple, d'autant qu'il y a la CAN. On est actifs, on est déjà sur des pistes. Il est évident qu'il faudra se renforcer.
Je pense qu'il faut renforcer l'équipe, mais je ne vous dirai pas quels postes.
Quand on est 19ème, force est de constater qu'il y a eu des problèmes à tous les niveaux. Les recrues doivent s'adapter, les joueurs plus expérimentés doivent se remettre en question, les jeunes doivent en faire plus... C'est un ensemble qui ne va pas. Tout le monde doit se remettre en question, en faire un peu plus. Tout le monde en est conscient.
A nous de corriger le tir et de faire venir des joueurs qui connaissent le championnat de France, susceptibles de venir en janvier, sans aller à la CAN. On est exigeant, mais c'est un mercato compliqué. Il faut des joueurs qui peuvent se fondre immédiatement dans l'équipe.

L'entraîneur peut-il être étranger ?
Franck Kita :
On est ouvert à tout. Nous n'étions pas prêts à ce cas de figure. On va étudier tous les dossiers disponibles. En pleine saison, nous ne sommes pas complètement maîtres de la situation. On va étudier la meilleure possibilité pour le club. Il faut s'adapter.
Le coach doit connaître l'équipe, les joueurs, le championnat. Qu'il soit français ou étranger. Son objectif sera de nous sortir de cette situation, donc de nous maintenir. Le choix du prochain coach est crucial.

Comment apaiser la situation avec les supporters ?
Franck Kita :
Je fais mon autocritique tous les matins. Je veux bien tout accepter quand on n'est pas performants. J'accepte les sifflets au stade... mais quand on siffle un joueur quand il sort... J'entends complètement que les supporters ne soient pas satisfait de notre début de saison. S'il faut changer certaines choses dans notre communication, je suis ouvert à tout. On veut progresser. Les supporters à Nantes aiment vraiment le club.
Mais comment cautionner des gens qui débarquent en tribune présidentielle ? C'est extrêmement grave. Bien sûr, les joueurs sont des professionnels. Mais comment voulez-vous les mettre dans de bonnes situations dans un tel contexte ?
On a besoin de tout le monde, dans le club et les supporters. Il faut qu'ils reviennent derrière nous. C'était l'une des grandes forces de l'équipe. On a besoin d'eux.

La tribune Loire n'a-t-elle pas payé pour ces 150 individus ?
Franck Kita :
Je pense qu'on a mal communiqué. Vu ce qui s'est passé, comment voulez-vous qu'on ne prenne pas de sanction. La Beaujoire est un stade magnifique mais vieillissant, non compartimenté.
Au niveau de la Ligue, on s'en sort très bien avec trois matches, avec sursis. On risquait amende, retrait de points... ce qui a été souligné, c'est que nous n'avons pas été capables de maîtriser 150 personnes. Nous n'y étions pas préparés. On s'est retrouvés coupables et responsables. Nous étions obligés de prendre des mesures. Avons-nous bien communiqué ?
Personnellement, que ce soit mon père ou moi, tout ce qu'on vit depuis 10 ans ! Ca ne baisse pas notre motivation, mais on est obligés de prendre des précautions.
Je trouve qu'on est parfois très négatif depuis notre arrivée au club. Le club a retrouvé la Ligue 1, on progresse depuis trois ans et demi, on construit... qu'une année soit plus difficile, c'est normal. J'ai toujours eu un discours très humble. Le foot est très dur. Il y a des saisons plus difficiles. Le moindre détail, grain de sable peut enrayer toute la machine. C'est très sensible. Il faut se serrer les coudes et continuer à travailler.

Si un acheteur crédible se présentait ?
Franck Kita :
Ca fait 10 ans que j'entends cette question. Ca m'agace. On entend ça pour tous les clubs en difficultés. Nous sommes dans un contexte compliqué.
On ne s'est pas battus pour faire remonter le club. Je l'ai déjà dit, on a fait des erreurs dans les premières années. Mais je n'ai pas non-plus l'impression que nous ayons repris un club sein.
On ne s'en va pas dès que ça ne va pas. Il faut discuter et chercher une solution. Nous avons de bons joueurs, un club bien structuré, de l'expérience... il faut travailler et ne pas quitter le navire.

Avec quel projet ?
Franck Kita :
En Ligue 2, il était de remonter. Ensuite, il était de se maintenir. Ils ont été remplis. Maintenant, c'est grandir, parce qu'il faut franchir un cap. On s'était fixé le top 10. On s'en est donné les moyens. Ca ne fonctionne pas très bien. Mais il ne faut pas tout remettre en question. C'est un cap. Je ne suis pas très convaincu qu'on termine dans les 10 premiers, même si on n'est pas très loin. L'objectif du maintien, on sera très heureux si on l'a.
Le club est sur de bonnes bases. Ca ne va peut-être pas assez vite, mais c'est une question de moyens. Quand on vend des joueurs qu'on aurait voulu garder, c'est que ces transferts doivent nous permettre de grandir.

Par F.C. et J.J.


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