''Il faudra saisir les opportunités''

Quel a été le discours du coach cette semaine ?
Yacine Bammou : C’est vrai que ce nul à Metz nous a fait un peu de mal parce qu’on y a cru jusqu’au bout. Maintenant, il fallait se remobiliser rapidement. Il a été un peu dur avec nous, il nous a remis dedans afin de vite se reconcentrer sur le match de vendredi.

Tu as dit qu’il avait été un peu dur avec vous, que vous a-t-il dit ?
Yacine Bammou : Il nous a dit que ça se jouait sur des détails. On l’a bien vu, on l’a payé cher à la fin, c’était le même cas à Rennes. Ce sont des goûts amers qu’il nous reste, ça fait mal. Maintenant, on bosse pour supprimer ces petites erreurs et se projeter sur les prochains matches.

Quelles sont ces petites erreurs à corriger ?
Yacine Bammou : Comme on l’a toujours dit, ça se passe dans les deux rectangles. Offensivement, il faut mettre les occases au fond quand on les a et défensivement, il ne faut pas prendre de but. Ce sont des petits détails à corriger, et être concentrés de la première à la dernière minute.

Face à Dijon, c’est l’occasion de mettre en place tout ça...
Yacine Bammou : C’est clair, maintenant on sait ce qu’on a à faire. On a bien bossé, le coach nous a bien préparés pour ce match. Maintenant, il faudra mettre en œuvre ce qu’il a dit : enlever les choses négatives du dernier match, prendre les choses positives et tout mettre vendredi soir.

Personnellement, tu joues un peu moins…
Yacine Bammou : J’ai été blessé. C’est vrai qu’après je suis revenu un peu difficilement. Là, je me sens largement mieux, je me retrouve en bonne condition. J’ai fait une bonne entrée en jeu. J’ai apporté ce but, dommage que ça n’ait pas apporté la victoire. Je suis sur la bonne voie, il faut que je continue pour prendre ma place. Je sais que j’ai largement le talent pour pouvoir gagner ma place et finir la saison correctement.

On a l’impression que les places en attaques ne sont pas figées… Comment vis-tu cette concurrence ?
Yacine Bammou : La concurrence c’est bien pour un groupe. Pour nous les attaquants, ça nous pousse à travailler plus, être plus exigeants, concentrés, rigoureux. Maintenant, je pense qu’on a tous notre place, c’est celui qui fera les meilleures performances qui jouera.

Dijon est une équipe qui peut surprendre…
Yacine Bammou : C’est une équipe du ventre mou. On ne sait pas à quoi s’attendre. Elle est compliquée à jouer mais je pense qu’aujourd’hui on a les qualités pour battre cette équipe à domicile. Si on respecte le travail mis en place, ça va le faire.

Vous avez eu une semaine pour préparer ce match. Est-ce un luxe ?
Yacine Bammou : Oui, c’est clair, ça faisait longtemps qu’on avait pas eu une semaine comme ça, je pense que c’est intéressant pour nous. Il faudra mettre en place tout ça. Ça nous laisse le temps d’étudier le fond de jeu de l’équipe adverse, comment elle se comporte, ses points faibles, ses points forts. Après, je pense que la vérité c’est le terrain.

Dijon dispose d’une attaque prolifique mais semble plus en danger en défense...
Yacine Bammou : Oui c’est une équipe qui marque. Peut-être que derrière ils sont un peu plus en difficulté, il faudra saisir les opportunités et mettre au fond les occasions pour pouvoir tuer le match et nous le rendre plus facile.

Est-ce que tu penses qu’un jour certains supporters arrêteront de te siffler ?
Yacine Bammou : Je pense oui. Ils n’ont pas oublié tout ce que j’ai fait pour le club. Depuis que je suis là, je mouille le maillot à chaque match, je me défonce sur tout. Je pense qu’ils le savent. C’est vrai que ça ne fait pas plaisir à entendre mais je fais tout pour bosser et donner le meilleur de moi-même sur le terrain pour leur prouver que je suis avec eux et que tout va devenir positif.

Sais-tu pourquoi ils sifflent ?
Yacine Bammou : Je n’ai pas eu l’occasion de discuter avec eux. Apparemment c’est pour le petit conflit qu’il y a eu avec Aristeguieta mais ce n’était pas un conflit. Il n’y a jamais eu d’altercation. Même avant son départ, Aristeguieta m’en a parlé et me disait qu’il ne comprenait pas pourquoi j’étais sifflé. Je ne comprends pas. Je ne vais pas dire qu’une insulte c’est banal, mais en Ligue 1 on en entend tous les week-ends.

Ça te perturbe sur le terrain ?
Yacine Bammou : Au début, ça m’a étonné. J'ai fait avec, mais c’est vrai que c’est chiant, ça te travaille un peu malgré tout. Mais j’ai un mental et je suis venu de si bas donc ce n’est pas ça qui va me faire écrouler.

Le coach a été un grand joueur. Qu’est-ce qu’il te dit dans ces moments là ?
Yacine Bammou : Même le coach ne comprenait pas… Il me dit qu'il avait subi des choses encore plus graves dans sa carrière. Il m’a dit que les grands joueurs ne devaient jamais s’écrouler pour des choses comme ça. Il m’a dit « il faut que tu travailles, que tu bosses ». Il sera là pour m’aider, il a une totale confiance en moi et c’est ce que j’ai envie de rendre à tout le peuple nantais, tout le staff et tout le club…