Elie Baup : "Une victoire au plus vite !"

Face à Paris, les joueurs n'ont-ils pas "oublié" de jouer pour respecter les consignes ?
Elie Baup : La situation veut qu'on se lâche moins. C'est pour ça que les séances de cette semaine ont porté sur l'extériorisation physique et morale de tout ce que le joueur a en lui, qu'il s'exprime. En première mi-temps, on ne s'est pas lâché. Ca a été un peu mieux en deuxième.

Avec un point sur quinze possibles, peut-on prendre du plaisir ?
Elie Baup : Les séances depuis Paris ont été axées sur cette notion de plaisir. Il y a une source de motivation, de progrès. Pour moi, la situation implique un engagement total. Il y avait de la retenue et un joueur comme Sessegnon s'est baladé dans l'entre-jeu. Dans le cadre que j'ai défini, il faut que le joueur s'exprime. S'il n'y avait pas ce cadre, on dirait qu'on fait n'importe quoi !

Quels ont les éléments de jeu à Paris qui ont été source de satisfaction pour vous ?
Elie Baup : Les éléments de jeu d'ordre collectif, comme le positionnement du bloc équipe. On a évolué assez haut. Je veux qu'on évolue de la sorte pour que, quand on perd un ballon, on le récupère très vite. Tous les joueurs sont concernés par la récupération rapide du ballon. Et inversement, le ballon récupéré, l'idée est de profiter tout de suite de la désorganisation adverse pour aller de l'avant et jouer dans le camp adverse. Pour se rapprocher de ces deux idées - qui sont indissociables -, il faut que l'équipe soit assez haute. Ce qui était le cas en deuxième mi-temps.

"Un noyau de jeunes joueurs au potentiel intéressant"

Ce match face à Valenciennes pourrait être marqué par les retours de Babovic, Pierre, Klasnic...
Elie Baup : Je prends la situation en cours. Je fais avec les joueurs à ma disposition. J'ai aujourd'hui un gros souci puisque Tall a un genou qui est vraiment en délicatesse. C'est très sérieux. Guillaume Moullec a eu une gastro toute la semaine, il a perdu beaucoup de poids, Olivier Thomas n'a pas eu de préparation... Je dois donc trouver une solution pour ce poste de latéral droit. Après pour les autres joueurs - Bekamenga, Babovic, Keserü, Vainqueur, N'Dy Assembe... -, il y a un noyau de jeunes joueurs vraiment intéressants, qui ont du potentiel. C'est un travail de post-formation. Il faut former ces joueurs, beaucoup travailler avec eux. C'est très intéressant. La difficulté, c'est qu'il faut qu'ils soient efficaces tout de suite parce qu'on a besoin de résultats.

Mais le temps presse...
Elie Baup : On ne peut pas demander à ces jeunes joueurs de prendre la situation en charge. Il faut déjà qu'ils progressent, qu'ils jouent. Aujourd'hui, il faut faire face à la situation. Il faut le plus vite possible une victoire. La manière, je ne sais pas, mais il faut une victoire pour pouvoir travailler derrière et permettre à ces jeunes de s'exprimer.

Quelles sont les nouvelles pour Ivan Klasnic ?
Elie Baup : Il a une cheville touchée. Il n'y a pas d'immobilisation de longue durée comme on aurait pu le craindre. Il faut voir comment on peut travailler sur la semaine. Ce matin, il a couru.

"Il faut du concret au niveau des points"

A quoi vous attendez-vous pour Valenciennes ?
Elie Baup : C'est un combat. Cette équipe présente des caractéristiques de solidité, de combativité. Il faudra être à la hauteur de ce combat et remporter le match, c'est tout. Il n'y a pas de questions. Nous n'avons pas le choix. Il faut basculer du bon côté. J'aime bien gagner avec la manière, mais elle passe aujourd'hui au second plan.

Le résultat face à Valenciennes sera-t-il déterminant dans la saison ?
Elie Baup : Déjà le mois d'août plombe jusqu'à la phase retour ! Il faut avoir conscience de la situation dès le départ. Il faut être capable de gagner un match et d'enchaîner deux ou trois résultats positifs. Même si on a le bonheur d'un bon résultat - et je ne parle pas que de victoires -, il faudra enchaîner derrière. Il faut du concret au niveau des points.

Vous enchaînez trois adversaires a priori à votre portée...
Elie Baup : Faux. Si on pense ça, on est mort ! Je pense au contraire que, dans notre situation, il est plus facile de jouer Paris, Lyon, Marseille et tous les grands ténors du championnat. Il faut justement que je fasse comprendre que c'est plus difficile de jouer Valenciennes que Paris.