Angers SCO - FC Nantes : 1-1

Les supporters angevins ne cachaient pas leur soulagement au coup de sifflet final. S'ils ont pu espérer, pendant près d'une heure, voir leur équipe l'emporter, ils avaient bien conscience que cette ouverture du score allait à l'encontre du jeu. Sur quasiment sa seule action, la formation emmenée par Jean-Louis Garcia a trouvé la faille. Grâce à la patte gauche magique de Claudiu Keserü qui trompait Guy Roland Ndy Assembe d'un ballon glissé le long de son montant droit : 1-0 (21').
Car pour le reste, les Angevins ont subi, voire souffert. Sur un terrain rendu très glissant par plusieurs jours de pluie ininterrompue et balayé d'un vent tourbillonnant, les joueurs du SCO n'ont jamais semblé en mesure de prendre en défaut les Jaunes. C'est tout juste si on retiendra, dans le jeu, ce service de Keserü pour Diers qui croisait trop sa frappe (30')

Organisés de la même manière qu'en seconde période face à Nîmes - en 4-4-2, avec Ronny Rodelin et Loïc Nego, tandis qu'Ismaël Keita remplaçait William Vainqueur, suspendu -, Nantes était plaisant à voir évoluer. Posant le jeu, faisant circuler le ballon, les joueurs de Baptiste Gentili n'étaient pas moins incisifs. Djordjevic (10' et 17'), Nego (16'), Rodelin (38') et Djilobodji (44') échouaient de peu.
Et Angers de s'estimer bien traité par monsieur Wilfried Bien, l'arbitre de la rencontre, n'accordait pas le but à Filip Djordjevic qui venait de jouer très finement un coup franc à 20 mètres. Grégory Malicki avait pourtant bien repoussé le ballon derrière sa ligne... (43').

En apothéose, Lionel Carole, Loïc Nego et Filip Djordjevic butaient successivement sur le portier angevin qui voyait son nom scandé par le public de Jean Bouin à la pause. Et il y avait bien de quoi.
Mais la pause n'y changeait rien et, dès le retour des vestiaires, les Nantais reprenaient leur travail de sape, privant leur adversaire de ballon avant de lancer ses attaquants dans le dos de la défense. Djordjevic (48' et 53') butait encore sur Malicki tandis que Ronny Rodelin n'accrochait pas le cadre (49').

Evoluant alors en contre lointain - trop ? -, les joueurs du SCO entretenaient l'espoir de "tuer" le match. En vain. Nantes insistait. Et Ronny Rodelin d'adresser un centre parfait pour Filip Djordjevic et Loïc Nego, qui se genaient au moment de convertir cette opportunité. Les occasions se succédaient et, pour enfoncer le clou, Baptiste Gentili choisissait de faire entrer Stéphane Darbion qui - bien que victime d'une mononucléose - se révélerait très précieux sur coup de pied arrêté (65')...
Et ce coaching s'avérerait payant. Sur un long coup franc, l'ancien Ajaccien expédiait le ballon au second poteau... pour la tête de Lee qui trompait Malicki : 1-1 (76'). Amplement mérité.

Si Angers se mettait alors à jouer, sans doute au bénéfice de Nantais quelque peu émoussés par les efforts fournis, le score ne bougerait plus.