Landry Chauvin : ''Etre maître de notre destin''

Les résultats de la soirée ont fait bougé les lignes, au classement…
Landry Chauvin : Oui. Mais on ne doit s'occuper que de nous. On est toujours à cinq points, sauf que ce n'est plus Clermont, mais Troyes. Que Troyes gagne chez lui, il n'y a rien d'illogique, même si je me mets à la place de Michel Der Zakarian sur le penalty…
Comme quoi un match de foot ne tient pas à grand-chose : quand j'ai vu Saïfi s'élancer pour son pénalty face à Sedan et qu'il met au-dessus… Akrour et Saïfi ont raté un pénalty, hier soir. Comme quoi, il faut toujours relativiser, en faisant un clin d'oeil au week-end dernier. C'est le foot.
Et plus on va s'approcher de la fin, plus il y aura cette pression inhérente.

A Lens, faut-il s'attendre à un Nantes entreprenant comme au Mans ou plus prudent, comme à Istres ?
Landry Chauvin : On n'était pas parti pour être défensifs à Istres. Bien au contraire. Simplement, c'est l'état d'esprit au départ… Il faut être conquérant d'entrée de jeu.
Je voudrais voir le même visage qu'au Mans, mais avec l'efficacité. Après, c'est ce que j'ai dit aux joueurs ce matin : On sait que Lens doute un peu. Il y a deux matches, ils auraient pu jouer pour le podium. Aujourd'hui, ils doivent regarder derrière. Ca va très vite.
Si on veut profiter de ce doute, il faut qu'on emballe le match d'entrée de jeu, pour être maître de notre destin. Je veux que les joueurs s'approprient leur match et leur fin de saison.
Aujourd'hui, on est là pour les guider, les accompagner. Je veux qu'ils prennent leurs matches à bras le corps et beaucoup de plaisir. On est là pour les servir. Vivez une belle fin de saison, une magnifique aventure. Et nous, on vous accompagne. Ce doit être un truc collectif.

"La pression ? elle est positive !"

Il ne faudra pas être timoré…
Landry Chauvin : Nous n'avons jamais abordé un match en se disant qu'on allait défendre. Après, notre parcours à l'extérieur fait qu'on aborde les matches à l'extérieur différemment, en se disant qu'il faut être solide.
Mais nous n'avons pas une équipe pour ça. Il faut qu'on soit conquérants, qu'on aille de l'avant. Il ne faut pas subir les choses. A Istres, on a subit au départ, et on a été punis. Au Mans, on a eu la bonne attitude, mais nous n'avons pas été récompensés. Et bien, insistons !
Je suis convaincu qu'on est toujours récompensé de son travail.

La pression devient bien réelle, désormais…
Landry Chauvin : Oui, mais elle est positive. On va jouer Lens - franchement l'un de mes deux stades préférés depuis que je suis entraîneur -, Troyes, Monaco et Reims. Les quatre matches à venir, j'aimerais bien les jouer !
On ne doit pas se prendre la tête, mais au contraire avoir hâte que le match arrive.

Titulaire ou remplaçant, ce match pourrait être marqué aussi par la première apparition d'Ismaël Bangoura…
Landry Chauvin : Oui, mais je ne voudrai pas qu'on lui fasse porter tout le poids de la fin de la saison.
Il a d'énormes qualités, mais il ne le fera pas tout seul. Il va rentrer, avec beaucoup d'ambitions, dans un collectif qui tourne. Il mettra ses qualités individuelles au service du collectif pour que celui-ci soit encore meilleur. C'est son état d'esprit aujourd'hui.