19 novembre 2008

Michael Gravgaard, Ă  coeur ouvert

Victoire ou défaite, il se présente toujours pour saluer les supporters. Michael Gravgaard assume. Comme il assume ne pas toujours avoir été à la hauteur de sa réputation. S'il a choisi de quitter le Danemark pour venir à Nantes, il savait que ce serait difficile. Mais il travaille, dur, pour progresser. Sur le terrain avec l'équipe et dans son apprentissage du français.

Comment juges-tu ton intégration aujourd'hui ?
Michael Gravgaard :
L'accueil a été très bon, de la part des joueurs comme du staff. Je savais que ce serait difficile en raison de la barrière de la langue. Mais ils ont tous été adorables et je les remercie.
Deux à trois fois par semaine, je suis des cours de français. Je regarde les informations en français à la télévision, j'achète des livres et des DVD en français. Je suis encore très dépendant du fait d'avoir quelqu'un qui parle anglais autour de moi. Mais je progresse.
Ma famille est heureuse. J'apprécie d'être ici. Pour moi, venir jouer à Nantes, c'est vraiment génial.

Et les critiques dont tu as pu faire l'objet ?
Michael Gravgaard :
Au début, ça m'a mis en colère. J'ai été choqué sur les jugements sur ma personne. Qu'on me juge sur mon métier de footballeur, c'est tout à fait normal. Mais qu'on ne dise pas que je ne fais pas d'efforts pour m'intégrer, pour apprendre le français... Ce n'est pas vrai ! Je fais mon possible pour réussir ici. Je veux pouvoir me regarder dans la glace et me dire que j'ai fait mon possible.

Comment le vivent tes coéquipiers ?
Michael Gravgaard :
Comme je l'ai dit, mes partenaires m'aident, me traduisent les choses... c'est précieux. Le football est un peu binaire. Quand on gagne, tout va bien. Et quand on perd, la pression devient intense. C'est comme ça, c'est le jeu. Il faut continuer à travailler.
Vous savez, il faut savoir ĂŞtre dur les uns envers les autres, se dire les choses. Tant que cela se fait avec respect. On peut dire que c'est la faute d'untel ou d'untel. Mais il faut s'entraider pour s'en sortir, comme une Ă©quipe.

Ton entente avec Jean-Jacques Pierre ?
Michael Gravgaard :
C'est un joueur intelligent. On parle ensemble en anglais. Mais on peut louper un petit truc, à cause de la communication, justement. Mais, en général, nous progressons.

Ton sentiment sur la situation sportive ?
Michael Gravgaard :
La situation est à peu près telle que je m'y attendais. Je ne m'attendais pas à jouer le titre. Aujourd'hui, nous ne sommes pas relégable. La situation est difficile, mais pas impossible.
L'équipe progresse. A Nice, nous avons eu une grosse occasion de faire 2-0. Le football se joue parfois à pas grand-chose. Certes, nous avons perdu et c'est ce qu'on retiendra. Mais il faut aussi évaluer le football au-delà du résultat. L'équipe est jeune à ce niveau. Je ne veux vexer personne en disant cela, mais beaucoup de joueurs arrivent de l'étranger ou de Ligue 2 et doivent s'adapter. Il faudra travailler dur toute la saison pour se maintenir. Aujourd'hui, nous n'avons perdu qu'un match à la Beaujoire. C'est positif. Il faut faire de la Beaujoire une forteresse et, avec la confiance, le transférer pour les matches à l'extérieur. Si on est honnête, Nice n'a pas eu beaucoup d'occasions. Nous n'avons pas été si mal que ça pour une équipe en déplacement.

Et sur le plan personnel ?
Michael Gravgaard :
Je n'ai pas besoin de la presse pour savoir si j'ai été bon ou mauvais. Au coup de sifflet final de l'arbitre, je sais. Depuis l'âge de 5 ans, je suis en colère contre moi-même quand je ne suis pas bon.

On attendait peut-ĂŞtre de ta part un rĂ´le de cadre...
Michael Gravgaard :
C'est vrai. Je peux dire sur le terrain "je fais comme ça parce que ça fonctionne pour moi." Mais il est aussi vrai que mon influence est limitée parce que je ne parle pas la langue. Et puis, je n'ai pas non plus 300 matches en Ligue 1 !

Considéré comme un grand joueur dans ton pays, n'as-tu jamais regretté ton départ du Danemark ?
Michael Gravgaard :
Non. Je suis fier et je veux réussir. Je suis un grand garçon. Je peux prendre des coups. Mais je ne suis pas en pierre ! Je ne suis pas venu à Nantes pour l'argent ou la célébrité. Je me suis battu pour venir. Je savais que ce serait difficile. Je sais que je peux louper un match. Mais comme tous les joueurs ! Comme je le disais, je veux pouvoir me regarder dans la glace. Je veux être positif et heureux à chaque fois que je vais à l'entraînement.

Par Propos recueillis par F.C. - Photos fcnantes.com


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