Quel premier bilan peut-on faire de ces huit mois de compétition ?

Johann SIDANER : "Ce groupe possède une très forte capacité à s'entraîner, à jouer ensemble et à renouveler tous ces efforts régulièrement, d'une manière cohérente. C'est très intéressant."

Comment parvient-on à maintenir une équipe motivée, alors qu'elle ne connaît pas la défaite sur une telle période ?

"On appelle ça le cercle vertueux puisque les victoires entraînent les victoires. C'est justement bien plus évident, car les jeunes se sont habitués à gagner. Effectivement, on n'a pas encore dû activer le levier de la défaite mais l'objectif, c'est toujours d'aller chercher des objectifs positifs et c'est un groupe qui aime bien être challengé. Je pense qu'ils ont vraiment une capacité à travailler, en prenant du plaisir et sans se forcer."

Peu importe l'adversaire, l'exigence reste la même...

"Ça, pour un entraîneur, c'est quelque chose d'agréable. Il est vrai que le propre d'une équipe de jeunes, c'est l’irrégularité et parfois, des passages à vide. Cette année, j'ai la chance d'avoir un groupe que le Club a bien construit. J'entends par là, l'ossature de l'école de foot, et l'apport de joueurs extérieur via le recrutement. Vraiment, cet effectif a été bien pensé et il s'exprime bien ensemble."

Cette génération 2002 est-elle l'une des plus belles qu'il ait pu y avoir au FC Nantes ?

"C'est sans doute une très belle génération du club. Après, c'est difficile de comparer. En revanche, ce qu'on peut retenir, c'est qu'il s'agit de ce genre de groupe qu'on souhaite former au FCN, avec des éléments fiables et stables. C'est un effectif qui se respecte et dont chaque joueur a su trouver sa place pour collaborer du mieux possible. Tous ces jeunes se sont nourris les uns des autres."

Vous avez obtenu votre billet pour les phases finales lors de la 21ème journée, soit à 6 matches du terme. Comment gère-t-on une qualification aussi précoce dans la saison ?

"On essaie de bien la gérer et on verra si c'est bien fait ou pas (il sourit). C'est vrai que cette situation n'est pas fréquente mais ça nous permet d'être un peu moins sous pression et plus tranquille d'esprit. Après, on sait que le joueur aime bien ne pas avoir trop de relâchement. On essaie de faire les choses calmement avec une bonne plage de récupération durant les vacances et des périodes plus intenses."

Le titre de champion de France 2019 est-il présent dans un coin de la tête ?

"Sincèrement, c'est vraiment compliqué d'y penser avec cette phase finale à élimination directe et des matches qui se terminent aux tirs au but en cas d'égalité. En 2015, la génération 99 avait fait un très gros championnat et ça s'était arrêté brutalement. C'est quelque chose d'ancré. De plus, honnêtement, on a aucun regard sur les autres groupes. On est déjà très heureux de pouvoir finir cette saison avec un match à enjeu au bout, sorte d’examen final pour les jeunes. Les phases finales ? C'est une nouvelle compétition qui commence."

D'après toi, ces jeunes joueurs sont-ils prêts à se confronter au championnat U19 National l'an prochain, la future étape dans leur développement ?

"Avant de penser aux résultats sportifs, on prépare les joueurs au championnat U19. Ils vont entrer dans un championnat de pré-adultes. On a que ça en tête parce que cette catégorie d'âge est charnière. Soit tu restes dans le monde de l'enfance, soit tu franchis ce cap et tu t'ouvres le chemin. Cette saison, on a énormément joué sur l'autonomie de chacun et je trouve qu'en ça, ils ont fait un bon bout du chemin..."