27 juin 2019

''Nous allons poursuivre nos projets''

Franck Kita

Durant près d'une heure, Franck Kita, Directeur Général Délégué du FC Nantes, est revenu sur l'actualité des Jaune et Vert en évoquant de nombreux sujets à l'entame de la saison 2019-2020. Retour.

LE DOSSIER LFE

Franck KITA : "Depuis plusieurs mois, on a été approché par une société qui souhaitait racheter le club. On a régulièrement communiqué sur le fait qu'on était très attaché, très amoureux du Club et que, par conséquent, nous n'étions pas vendeurs. Au fur et à mesure des négociations, les parties se sont un petit peu rapprochées. Les choses ont fait qu'à la fin, on nous a poussé à faire appel à la DNCG mais dans la mesure où nous n'avions pas assez de garanties suffisantes, on a préféré arrêter le processus. C'est comme ça que tout s'est terminé.
Oui, on a été relancé. Mais comme depuis toutes ces années, on a toujours gardé la même version. C'est définitivement terminé. Il y a eu pas mal d'échanges mais c'est le football. C'est notre 13ème saison au Club donc on connaît le milieu par cœur. Il y a des gens sérieux, moins sérieux. Je pense que le fait que tout soit sorti dans la presse n'a pas aidé. Ça ne vient pas de nous, ni de la partie adverse, qui n'avait aucune raison de communiquer. Il y a toujours des personnes qui souhaitent être mises en avant. Toujours est-il, qu'on a voulu tout arrêter à la veille de la reprise parce que nous sommes des dirigeants responsables, sérieux. C'était peut-être une autre manière de montrer à quel point on aimait le Club.
Il y a toujours eu des approches par le passé et il y en aura encore. Après, il faut que le projet soit sérieux, viable. Aujourd’hui, c'est facile de parler quand on est en Ligue 1, qu'on essaie de s'installer dans le Top 10, quand les équipes de jeunes performent à l'image des U17, champions de France, de la N2, championne de son groupe et que les féminines montent en D2. Quand on est resté quatre saisons en Ligue 2, que les temps étaient plus compliqués avec seulement un kiné à temps plein, un médecin, et qu'on réduisait les coûts, ce n'était pas la même chose. Il y a toujours des gens qui viendront parce que le football est un milieu attractif, avec des droits télévisuels qui vont augmenter l'an prochain et parce qu'on est le FC Nantes. Je pense qu'avec ce dossier, les gens ont pu voir que ce Club avait une valeur énorme. C'est un Club exceptionnel au cœur du patrimoine du football français. Étant, avec le Président, propriétaires du Club, nous n'avons pas envie de mener de plus amples négociations avec ces repreneurs. La saison reprend, nous allons poursuivre nos projets."

LA DNCG

"Le Club n'est pas à vendre et on n'a pas voulu céder concernant la DNCG. Ce sont des dossiers très compliqués. Pour certaines raisons du dossier, on ne voulait pas faire appel à eux. Mais à cause de cette pression politique, on l'a fait et vraiment à contrecœur. Quand on fait appel au gendarme financier, il y a un certain nombre des choses auxquelles il faut répondre. A un moment donné, on a décidé d'arrêter parce que ce n'était pas sérieux. On aime ce club, et c'est visible via nos investissements réalisés depuis douze ans. On donne tout pour le FC Nantes."


LA SAISON DERNIÈRE

"La saison passée, plein d’évènements ont surgi. Si nous ne sommes pas un Club expérimenté, des dirigeants expérimentés, avec des employés qui aiment le FCN et des joueurs de caractère, le club descend en Ligue 2. Fin septembre, nous avons dû faire appel aux services du coach Vahid Halilhodzic. Ensuite, nous avons eu énormément de matches reportés. Sportivement, c'était terrible pour le staff et les joueurs de s'organiser. On pouvait ne pas jouer pendant trois semaines avant d'enchainer tous les trois jours. Ce n'était plus du tout la même compétition. Ensuite, il s'est passé ce qu'il s'est passé en janvier. La saison a été très difficile et c'est normal qu'à un moment donné, une frange des supporters s'exprime et que certaines crispations apparaissent. Mais il faut savoir que nous recevons beaucoup de soutiens, qu'ils soient économiques, politiques, de la part des supporters et de la ville. On est passé par beaucoup d'états et d'émotions."

LA PRÉSIDENCE DU CLUB

"Aujourd'hui, il n'y a pas de débat à avoir par rapport à ça. Il y a un Président en place, je suis dans mon rôle, dans ma fonction. Aujourd'hui, rien n'a changé et on fonctionne de la même manière. Le Président a été élu au Conseil d'Administration de la Ligue de Football Professionnel, au Bureau de cette même Ligue. Tout cela est possible grâce à son travail effectué depuis douze ans et c'est quelque chose qu'il faut saluer."


VAHID HALILHODZIC

"J'ai lu plein de choses. On est sur une nouvelle saison avec un entraîneur, dont on était très heureux qu'il vienne l'an passé en septembre pour nous extraire de la galère dans laquelle nous étions avec les joueurs. Nous en sommes tous sortis. Il travaille très bien et nous avons eu des bons résultats avec lui. Je peux affirmer qu'il sera présent sur le banc face à Lille lors de la première journée. Je pense qu'il faudra faire le point avec lui en fin de saison, lors du terme de son contrat et quand il aura acquis des résultats. Si tout est réuni, il n'y a aucune raison pour que l'aventure s'arrête. Je le répète mais c'est un entraîneur très professionnel et très exigent. Il nous faut quelqu'un comme lui à la tête de notre équipe. Partout où il est passé, il a obtenu des résultats."

L'EFFECTIF

"On a un effectif présent, avec des recrues qui vont arriver. Il y a eu quelques départs et déjà deux arrivées, avec un troisième joueur à venir ce week-end. On est dans un marché estival qui vient seulement d'ouvrir et ce n'est pas possible d'avoir dix nouveaux joueurs. D'ailleurs, on ne veut pas dix nouveaux joueurs. On fait confiance aux jeunes, preuve en est avec la venue d'un jeune international français U19, Bridge Ndilu. En tant que club formateur, on ne souhaite pas recruter autant d'éléments, d'autant plus que notre entraîneur connaît l'ADN du club : la formation. Durant les quatre semaines de trêve, on a travaillé au quotidien avec le coach, avec le staff et avec Philippe Mao, responsable du recrutement. Ce qui est sûr, c'est que financièrement, nous ne sommes pas tributaires des ventes. Nous avons eu des approches pour un certain nombre de joueurs parce que nous possédons un effectif de qualité mais si nous ne recevons pas d'offres « sérieuses », le joueur restera là. Concernant ceux qui nous ont quittés, ce sont des éléments que l'on n'a pas souhaité conserver. Ils sont partis parce qu'ils n'ont pas été retenus. Plus généralement sur l'effectif, c'est impossible que ce dernier soit complet à la reprise. Il faut attendre que les « gros » commencent leur marché pour que l'économie fonctionne. Mais nous ne sommes que fin juin, c'est normal."


VALENTIN RONGIER

"On souhaite évidemment le garder parce que c'est notre capitaine. C'est garçon ambitieux qui n’a jamais fui ses responsabilités. C’est normal qu’il soit approché. Il ne partira pas n’importe où parce qu’il aime le Club. Il faut que toutes les parties soient heureuses et satisfaites pour qu’il puisse partir. Mais ce n’est pas un bras de fer. Il est très content d’être là."

LES JEUNES

"Ça fait plusieurs années que les jeunes se mettent en valeur chez nous et qu'on fait partie des Clubs qui faisons jouer le plus grand nombre de joueurs issus de la formation. Quand on est dans un contexte sportif compliqué, comme cela a été le cas l'an passé, c'est compliqué pour le coach, à qui on demande beaucoup de résultats, d'aligner de nombreux jeunes. Malgré tout, on a pu voir évoluer Elie Youan, Randal Kolo Muani, Imran Louza, Thomas Basila,...
Il y a certains joueurs qui ont besoin d'un peu plus de temps pour éclore et avec qui, il faut faire les choses différemment. Ce qui est sûr, c'est qu'il n'y a pas un parcours idéal pour y arriver. Concernant Abdoulaye Dabo et Batista Mendy, le coach compte sur eux. Ce sont des bons jeunes, ambitieux et professionnels."


LA JONELIÈRE

"Je pense que la Métropole a besoin du sport. Nous sommes peut-être l'un des territoires les plus sportifs et je pense que le moteur du territoire, c'est le sport. Aujourd'hui, on a des contraintes d'installations qui sont extrêmement contraignantes.
Le fait que les féminines soient montées en D2F nous rend très heureux mais pénalise aussi le Club d'un point de vue des infrastructures. En effet, les filles doivent être équipées au même titre que les sections masculines. Je pense qu'à un moment donné, on doit en prendre conscience.
De plus, on adore ce centre d'entraînement mais on est bloqué. Il nous faudrait des terrains, des bâtiments en plus. Et aujourd'hui, il n'y pas de solution sur le site actuel. Notre Académie, qui est très prestigieuse, est bloquée. On prospecte dans le Grand Nantes mais on aimerait être un peu plus soutenu, aidé. Évidemment, on est obligé de ne pas rester les bras croisés et donc nous sommes toujours à l'affût pour faire améliorer le club. Pour cela, il faut des infrastructures. Le football doit être le moteur de toute la région pour pousser et développer les autres disciplines.
Concernant le stade, on préférerait que les 50 millions d'euros provenant de l'argent public et nécessaires à la rénovation du stade, aillent à des associations ou au football amateur.
Aujourd'hui, oui, on peut dire qu'on a été approché pour venir. En même temps, économiquement, c'est exceptionnel pour une commune voire même pour une région..."

Par M.G


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