28 décembre 2019

Coup de foudre Ă  Marcel Saupin

Le coeur Jaune et Vert - #1

Fidèle parmi les fidèles, Jacqueline Gauriaud, 76 ans, suit le FC Nantes depuis l'adolescence. De Marcel-Saupin à La Beaujoire, en passant par de nombreux stades français et européens, « Mamie », comme on la surnomme, raconte avec beaucoup d'émotion sa passion pour le club des rives de l'Erdre. Rencontre.

Un après-midi de décembre, le sac à dos bien harnaché sur les épaules et rempli de souvenirs tel une hotte de Père Nöel, Jacqueline Gauriaud fait son apparition au Centre Sportif José-Arribas. Toute pimpante avec sa nouvelle coupe de cheveux "spécialement pour l'occasion », les lunettes jaunes à branches vertes – évidemment - bien visées sur le nez, la septuagénaire apporte les premiers rayons de soleil de la journée sur les terrains d'entraînement. Tout un symbole. Son sourire est éclatant, sa passion intacte et son désir de transmettre son vécu est fort.

Son début d'aventure avec le FC Nantes remonte à un après-midi de 1959, lorsque cette ancienne employée de maison, puis d'usine à la Papeterie Chupin, quartier Zola, croise la route de l'ancien antre des Jaune et Vert. "Avec les collègues, on ne savait pas quoi faire et on se baladait sur les bords de Loire. On a entendu du bruit à Saupin et nous sommes entrés. Les filles, ça ne leur disait pas grand-chose mais moi, j'étais ravie", confie-t-elle. Le coup de foudre fut immédiat.

"Si je n'avais pas eu le FC Nantes, je pense que je ne serais plus lĂ ."

Au cœur du Kop dès ses débuts, le destin de Jacqueline bascule en 1993, lorsqu'on lui décèle un cancer. Plus qu'une passion, le FCN devient vital. Un remède même, le seul qui lui permet de s'épanouir et de rester en bonne santé selon elle. "Depuis ce jour-là, je vais tous les trois mois au CHU et je suis encore aujourd'hui, en chimiothérapie. Si je n'avais pas eu le FC Nantes, je pense que je ne serais plus là. J'ai appris la nouvelle et ça a été difficile. J'étais seule et je ne savais plus quoi faire. Le FC Nantes m'aide beaucoup à rester positive et à me battre.
De Saupin à La Beaujoire, il n'y a qu'un pas ou plutôt, qu'un siège. Son siège, une planche en bois numérotée 43. "Je voulais emporter un bout de Saupin avec moi. 43, pour mon année de naissance, c'était une évidence, raconte celle qui avait le béguin pour Henri Michel.

Présente partout en France et en Europe à travers les nombreux déplacements effectués, cette ancienne membre d'Allez Nantes Canaris "durant plus de 20 ans" ou encore de « Force Jaune », prête à se "teindre en blonde suite à un pari avec Jonathan Martins Pereira, ne raterait un match pour rien au monde. Aujourd'hui présente au stade aux côtés de son fils et même depuis cette saison, de son petit-fils, « Mamie », comme on la surnomme depuis plus de 25 ans, veut transmettre sa passion. Une passion qui date de plus de 60 ans et qui n'est pas prête de s'arrêter.

Par M.G


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