Chamois Niortais - FC Nantes : 0-1 (0-0)

Ca commence à sentir bon, comme dirait l'autre. En s'imposant à Niort lors de cette 34ème journée de Ligue 2, le FC Nantes a envoyé un signal fort. D'autant que les Canaris profitent des revers de Guingamp et Angers, respectivement à Istres et à Nîmes.

Mais que ce fût dur ! D'abord par la volonté des Niortais, très compactes défensivement, et puis par l'enjeu, qui prenait véritablement aux tripes les joueurs de Michel Der Zakarian.
Issa Cissokho et Olivier Veigneau retrouvaient leurs postes au coup d'envoi. Voilà qui constituait les deux seuls changements par rapport à l'équipe qui s'était imposée à Châteauroux puis qui avait concédé le match nul face à Auxerre.

A l'entame de la rencontre, l'enjeu et la tactique prenaient le pas sur le jeu. Le round d'observation durait plusieurs minutes, chaque équipe s'attachant à bien rester en place et à ne surtout pas laisser d'espace à l'adversaire.
Le premier mouvement nantais apparaissait peu avant le quart d'heure de jeu, Delecroix mettant un terme au une - deux Djordjevic - Aristeguieta en sortant dans les pieds du Vénézuélien (12').

Niort répondait immédiatement, Gabriel Cichero repoussant en corner de la tête un centre tendu de Roy (13'), Issa Cissokho contrant ensuite un centre de Lafourcade (21').
C'est alors que Serge Gakpe avait l'opportunité d'ouvrir le score. Mais le Togolais poussait un peu trop son ballon à l'entrée de la surface, et Delecroix pouvait intervenir (22').

A la pause, le tableau d'affichage restait vierge, d'ailleurs de manière plutôt logique. Au retour des vestiaires, les intentions des deux équipes de ne surtout pas concéder d'espace à l'adversaire restaient inchangées. Dès lors, difficile pour les attaquants nantais de trouver le bon ballon dans la profondeur... très appliqués dans leurs consignes défensives, les joueurs de Pascal Gastien se repliaient en effet dès la perte du ballon.

L'ouverture du score - véritable libération pour les quelques 900 supporters nantais venus soutenir les Canaris - intervenait peu après l'heure de jeu. Sur un mouvement parti à gauche, Fernando Aristeguieta s'appuyait sur Filip Djordjevic à l'entrée de la surface. Le meilleur réalistateur de la Maison Jaune se convertissait en passeur en temporisant avant de décaler le Vénézuélien pour une frappe du droit qui filait au ras du montant : 0-1 (62').
Et Nantes aurait même pu doubler la mise. D'abord par Serge Gakpe qui ne pouvait profiter de ce ballon gratté par Birama Touré (67') puis sur ce coup franc de Vincent Bessat qui filait juste à gauche de la lucarne niortaise (79') ou encore cette frappe de Fernando Aristeguieta qui n'accrochait pas le cadre (79').

Restant donc à portée des joueurs des Deux-Sèvres, les Canaris pouvaient compter sur Rémy Riou, décisif en fin de partie, sur une frappe sèche de Roy (92') puis sur une ultime percée niortaise (94').

S'il ne constitue pas le match le plus abouti des Canaris, ils ont tout de même réussi un bon coup en s'imposant sur un terrain où Monaco, Angers, Guingamp et Caen ne sont pas parvenus - au mieux - à faire mieux que le partage des points.
Et le coup pourrait bien être parfait, avec les défaites dans le même temps de Guingamp et d'Angers. En attendant le match décalé de Caen.

Quoiqu'il arrive, les Nantais sont bien dans leur feuille de route. Michel Der Zakarian leur avait demandé trois victoires avant ce déplacement. Il en reste deux à prendre.