FC Nantes - Paris SG : 1-2 (0-1)

Au final, il restera toujours ce goût amer de la défaite... mais les joueurs de Michel Der Zakarian ont livré une prestation de haut vol, ce soir, face à ce qui se fait de mieux offensivement en France. Pensez donc ! Au coup d'envoi, Laurent Blanc alignait le duo Ibrahimovic - Cavani, flanqué de Pastore et Lavezzi.
En réponse, le technicien nantais choisissait une défense à cinq, Alejandro Bedoya et Olivier Veigneau encadrant l'axe Cichero - Vizcarrondo - Djilobodji.

Face au rouleau compresseur parisien, les Jaunes ne s'effrayaient pas. Et répondaient par un pressing haut. Même quand Ibrahimovic se présentait - et échouait - face à Remy Riou (6'). Paris s'accaparait le ballon et cherchait à lancer ses deux flèches offensives dans le dos de la défense. Tactique simple, mais appuyée sur des joueurs de grand talent et de grande capacité.
Nantes tenait pourtant bon, dans un premier temps. Car sans conservation du ballon, impossible de porter aussi le danger dans le camps adverse... Et Paris, à force de répéter les mêmes mouvements, trouvait finalement l'ouverture sur un ballon par-dessus pour Ibrahimovic, qui parvenait à lancer Cavani à droite. Ne restait alors plus qu'à glisser le ballon sous Rémy Riou : 0-1 (24').

Sans doute imaginé lors de la préparation du match, les Canaris répondaient à cette ouverture du score par un changement tactique, les Jaunes passant en 4-4-2, avec Olivier Veigneau à droite et Gabriel Cichero à gauche de l'axe Vizcarrondo - Djilobodji.
Menant au score, les joueurs de la capitale cédaient un peu de terrain... et sur les dernières minutes de la première mi-temps, les Jaunes étaient tout proches de revenir à la hauteur de leurs hôtes. Serge Gakpe décalait le ballon devant la surface pour Alejandro Bedoya qui trouvait un intervalle dans la surface pour Vincent Bessat, lancé. Malheureusement, sa reprise du bout du pied filait juste au-dessus (44'). Sur le coup-franc à suivre, Paris érigeait un mur infranchissable pour repousser le danger (45').

Au retour des vestiaires, la donne restait identique à celle en première période : Paris tentait en effet d'aspirer le bloc équipe nantais pour lancer ses flèches offensives dans son dos... mais le plan parisien était mis à mal quand, sur corner, Papy Djilobodji smashait le cuir au second poteau, pour ramener les deux formations à égalité : 1-1 (52'). Un but attribué finalement à Alex, contre son camp...

Revigoré par ce but, Nantes appuyait. Mais le dernier geste manquait encore de justesse. A l'image de ce lobb plein de malice d'Alejandro Bedoya repoussé d'une claquette par Sirigu (59'). La chance des Nantais venait de tourner.
D'autant que Paris jouait la carte offensive en lançant Lucas et Veratti. Nantes allait craquer encore une fois, sur un coup de malchance... sur un centre au deuxième poteau, Cavani voyait son tir repoussé sur la ligne par Gabriel Cichero... en direction de Lavezzi qui transformait l'offrande : 1-2 (73').

Pour autant, les Canaris n'abdiqueraient pas. Et jusqu'au coup de sifflet final, soutenus par leur public de la Beaujoire, les Jaunes poussaient pour revenir au tableau d'affichage. Avec courage et ténacité. Leurs valeurs.
Et franchement, même s'ils se sont inclinés ce soir, on en redemande.