Musée des canaris Blason

 

La Vie en Jaune

Histoire et Patrimoine raconte...

Pendant la trêve d’inter-saisons, il est de coutume de tirer des bilans - sportif, managérial, individuel, tactique -, trop souvent chiffrés individuellement pour un sport collectif. C’est également la période de (re)découvrir l’environnement du Club, à commencer par ceux qu’on appelle "le douzième homme".

Comme nous disséquons l’Histoire jaune passée, faisons un retour de trente ans en arrière. En 1992, le FC Nantes renaît de ses cendres, et en même temps, les supporters retrouvent une seconde jeunesse.

Ils s’appellent "Allez Nantes Canaris", "Young Boys", "Urban Service", "Yellow Power" : ils ne se ressemblent pas, mais ils se rassemblent. Leur couleur ? Le JAUNE.

A l’époque, Guy Scherrer précise que : "sans supporters, il n’y aurait pas de FCNA..."

Les plus anciens des supporters ont connu la gloire quand les Canaris survolaient le championnat national, et qu’ils s’attaquaient aux joutes européennes. En ce début de saison 92-93, les plus jeunes des supporters espèrent avoir mangé leur pain noir, ne connaissant cette gloire passée que par les mots de leurs ainés. En fin de saison, force est de constater qu’ils s’en sont donnés à cœur-joie...

Ils n’ont pas tous la même méthode de soutenir leurs favoris.

Sans les cataloguer avec des adjectifs réducteurs, les groupes précédemment nommés se diffèrent tout de même par leur profil. Il y a du "jeune et gentil Young Boys", du "dur Urban Service", du "nouveau Yellow Power" ou du "officiel Allez Nantes Canaris".

Mais pour tous, leur terrain favori est le stade de La Beaujoire. Certains inconditionnels se déplacent fréquemment, pour accompagner les Jaune et Vert, là où ils en ont le plus besoin...

A Nantes, tels les joueurs qui jouent avec joie et fair-play, les supporters sont dans l’ensemble modérés. En 1992, le mot d’ordre est "d’encourager dans la dignité, dans le respect de l’adversaire".

Déjà, la tribune Loire donne le tempo de l’ambiance du stade, avec le groupe des "Young Boys" et leur "animateur", Christophe Slout. C’est lui qui rythme, qui prépare les animations, qui répare et initie les banderoles, et sans compter son temps et son argent.

A côté, il y a le très officiel "Allez Nantes", né en même temps que le dépôt des statuts du FCN pro (1945), et qui fusionne plus tard avec "Les Canaris", à la demande du président Louis Fonteneau "qui souhaite un seul club de supporters"... Ils sont actifs dans l’organisation des matches, placent et contrôlent les spectateurs, vendent des billets, des gadgets, à la demande du Club.

Les temps changent, et en cette saison 92-93, un tout jeune club de supporters voient le jour, "Yellow Power", pour se situer entre les groupes existants, afin de ramener des "plus jeunes" au stade, et de s’organiser pour les déplacements le plus fréquemment possible. Ils s’octroient même le droit d’accueillir les supporters adverses, à La Beaujoire, qu’ils qualifient "d’invités"...

Et puis il y a les "durs", "Urban Service", une bande de copains qui se retrouvent en tribune Loire, et qui ne sont pas nombreux, une cinquantaine tout au plus. Mais, ils sont très organisés, créent des gadgets à leur effigie, des tee-shirts "Orange Mécanique", et des écharpes. Ils ont même créé une sorte de fanzine, "Le Canari Déchainé"... Tout un programme !

Finalement, quelle que soit leur sensibilité, tous les groupes de supporters n’ont qu’un seul étendard ; il est jaune et vert.

Comme le précise le président Guy Scherrer, en ce mois de mai 1993 : "(...) personnellement et philosophiquement, je ne trouve pas choquant qu’ils se regroupent par affinités... Le football doit rester une fête, et s’ils se sentent mieux avec tel type d’individus ou tel autre, et bien tant mieux..."

En 2022, les curseurs n’ont pas beaucoup changé...


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