08 février 2018

Eo a allumé le stade

LE JOUR OĂ™...

Le 12 mai 2001, quelques instants après la fin du match contre Saint-Etienne qui sacre Nantes champion de France pour la huitième fois (1-0, but de Vahirua), la sono du stade de la Beaujoire crache « I Will Survive », le tube de Gloria Gaynor rendu célèbre par les Bleus, trois ans auparavant. Mais les joueurs poussent Georges Eo sur le devant de la scène installée au pied de la tribune officielle, qui fait face au public qui a envahi la pelouse.

Ils veulent qu’il s’empare du micro et qu’il chante. Du « Johnny », bien sûr, ce Johnny Hallyday qui est l’idole de sa jeunesse. A tel point que chaque matin, son casque de moto sous le bras, vêtu d'une combinaison de cuir noir, Eo ne rate jamais l’occasion de poser un regard presque attendri vers le poster colorisé de Johnny, plaqué au mur de son bureau, à la Jonelière.
Tout remonte alors à la surface : les années 60, les bandes, la bagarre, le look motard, tout ce qu’il affectionne, en fait.

Alors, pour fêter le titre, il ne se fait pas prier deux fois. Il entame « Allumez le feu ! », chante un couplet et, évidemment, le refrain repris en chœur par les 35 000 supporters. Bien sûr, il fait un malheur.
Le lendemain, il remet ça à la mairie où Jean-Marc Ayrault lui demande de chanter sur une estrade. Cette fois, il entonne « Que je t’aime » avec la même ferveur communicative.

En 1995, dans l’avion du retour d’un match à Bastia qui avait offert le 7e titre aux Canaris, il avait déjà poussé une chansonnette de Johnny. Une habitude, en somme. De tout cela, Eo en rit. Il dit : « Johnny Hallyday est venu à Nantes peu de temps après notre titre de 2001, et il a eu peur de ne pas attirer autant de personnes… » Clin d’œil de celui qui, l'été venu, aimait enfourcher sa Harley-Davidson rutilante. A l’image de son idole de toujours.


UN JOUR, UNE DECLARATION

Patrice Loko
« A la Jonelière, il règne une sensation bizarre. L’accident de voiture qui a coûté la vie à Seth Adonkor et Jean-Michel Labejof, il y a quelques mois, est encore présent dans tous les esprits. Il y a comme une sorte de traumatisme. »
Juillet 1985


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Par Denis Chaumier


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