Adama Niane, Made In Nantes

Je joue au football depuis tout petit. J'ai débuté ma formation à l'âge de 10 ans au Centre Yeelen Olympique au Mali. C'est mon frère qui m'y a emmené. Avant, je jouais dans les quartiers. C'est un peu particulier, mais c'était bien ! Nous organisions des tournois entre voisins. Avec le Yeelen, nous jouions en seconde division. Je me souviens que j'avais terminé meilleur buteur avec 17 buts en 14 matches. Et puis maintenant, je suis à Nantes. Mon Président, Mohamed Sissoko, connaissait bien le Centre de Formation de Nantes, et il m'a conseillé de venir ici. Cela fait maintenant un an et demi que je suis arrivé, et je remercie par la même occasion Seran Diabaté et Bakary Sanogo. Mes débuts étaient difficiles. Notamment à cause du temps ! Et puis je quittais mon pays très jeune. Heureusement, Ismaël (Keita) et Samba (Touré) m'ont beaucoup aidé. Et puis le football n'est pas le même, l'encadrement, les terrains, les infrastructures… Tout est différent ! Il y a beaucoup plus de moyens ici. C'est beaucoup plus professionnel qu'au "bled", et tu apprends beaucoup plus vite : aussi bien techniquement, que tactiquement.



Je suis arrivé à Nantes en novembre 2011. Mes deux semaines de tests ont été positives aux côtés du coach Amisse. Et je suis revenu pour décembre afin de d'entamer la saison à mi-parcours avec la CFA2 et les U19. J'ai marqué 25 ou 26 buts dont 7 buts avec la CFA2 la saison dernière. C'était une longue saison ! L'un des meilleurs moments reste les victoires en championnat et en Coupe Gambardella sur la pelouse de Bordeaux. En plus, nous avions un bon groupe, de bons coaches. Il y avait une superbe ambiance ! Le petit regret reste de ne pas avoir atteint la finale et le Stade de France… Nous méritions, mais c'est le football ! Parfois, ça fait mal. Cette année, nous réussissons une belle saison avec la CFA2. Nous allons tout faire pour monter.


Avec les professionnels, il y a une vraie différence. Ce n'est pas le même niveau. J'ai passé un mois avec le groupe. C'était une bonne expérience ! Le coach Michel Der Zakarian m'a retenu pour la Coupe de France (face à l'En-Avant Saint-Renan à Brest en décembre 2012 et Epinal en janvier 2013). J'étais content ! Je lui ai dit que je ferai mon maximum. Pour moi, qui suis de la génération 93, c'est une vraie marque de progression. C'est un grand souvenir, et je ne peux pas l'oublier. Le coach m'a fait confiance. D'ailleurs, je me suis moi-même proposé pour frapper un tir au but face à Epinal. Il faut avoir confiance en toi. C'est le football. Je garde aussi un souvenir particulier de mon entrée en jeu en fin de match face à Caen (L2 / 18ème journée). Ma mère, Marie Bocoume, était fière de moi ! Elle a regardé le match à la télé depuis Bamako. La sélection Nationale du Mali est aussi une fierté pour moi. C'est un grand plaisir de porter le maillot du pays.

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