Du spectacle, mais pas de vainqueur

Angers et le Stade Jean Bouin étaient tout à leur bonheur de retrouver la Ligue 1. Et quoi de mieux pour célébrer ce retour dans l'élite du football français qu'un derby face au prestigieux voisin nantais.
15 969 spectateurs - dont un bon millier de Nantais - s'étaient ainsi massés dans les travées de Jean Bouin pour cette rencontre de la 2ème journée de Ligue 1.

S'étant toutes deux imposées le week-end précédent, les deux formations pouvaient se montrer hardies au coup d'envoi.
Même si Nantes devait déjà faire face à quelques contrariétés... à commencer par la blessure d'Emiliano Sala, avant le dernier entraînement.

Organisés dans le 4-4-2 en losange en vigueur depuis la fin de la saison dernière, les Canaris peinaient à prendre la mesure du 4-1-4-1 opposé par les joueurs de Stéphane Moulin.
Poussés par l'euphorie de la montée et l'ardeur redoublée d'un derby, les Angevins se montraient les plus dangereux en début de partie. Rémi Riou devait ainsi intervenir devant Camara (4') et sur la tête de Mangani (10'). Ketkeophomphone (14' et 37'), Ndoye (15') et Sunu (16') tentaient la lourde frappe, sans trouver la faille.

Si Nantes se montrait solide défensivement, les attaquants canaris n'étaient pas en reste. Sans vraiment trouver le décalage au sein de la défense adverse, toutefois.
Au retour des vestiaires, les hommes de Michel Der Zakarian tentaient de conserver la balle pour se donner le temps de trouver le décalage dans le système adverse. Et Angers de serrer les lignes pour ne pas se laisser surprendre.

La seconde période se faisait plus tactique, et il fallait attendre le dernier quart d'heure de jeu pour que le jeu reprenne le dessus. D'abord par une ouverture de Sigthorsson pour Adryan dans la surface de Butelle (71') puis par les retours défensifs d'Olivier Veigneau - qui lui vaudra une sortie sur blessure (79') -, puis de son remplaçant, Enock Kwateng pour sa première en match professionnel (85').

Rémy Riou ne serait pas en reste en sortant dans les pieds de Sunu pour repousser le danger en corner (86'). Angers dépensait ses dernières cartouches pour tenter de l'emporter. Mais aurait bien pu le payer... D'abord sur cette interception d'Adrien Thomasson sur le portier angevin (90') puis sur le tir de Johan Audel, lancé dans la surface par Kolbeinn Sigthorsson (93').

Au coup de sifflet final, les quelques 16 000 supporters saluaient la prestation des deux équipes. Engagée et plaisante, elle n'aura pas permis de les départager.