28 août 2018

Made in Brazil !

Lucas Lima

Lucas Lima entame sa troisième saison en jaune et vert. Adopté des supporters, aimé de ses coéquipiers et régulier sur le terrain, le défenseur auriverde fait l'unanimité à Nantes. Il raconte, dans la première partie de son entretien pour fcnantes.com, ses débuts dans le football et son arrivée à Nantes en 2016.

Comment as-tu débuté le football ?
Lucas Lima :
J'ai commencé très tôt. J'avais 6 ans et je jouais dans le club de futsal à côté de chez moi à Estaçao au Brésil. C'est mon papa qui m'a poussé à commencer et ensuite c'est lui qui m'a encouragé à poursuivre mon rêve de devenir professionnel. Depuis que je suis petit, c'est mon plus grand supporter. Le football, c'est ce que j'aime le plus et c'est mon père qui m'en a donné le goût.

Le football est donc une histoire de famille ?
Lucas Lima :
Mon père a joué à un niveau amateur mais n'a pas percé dans le monde professionnel. Je pense que c'est pour cette raison qu'il a été autant derrière moi. C'était son rêve à lui, et je pense qu'il l'a réalisé à travers moi. Mes parents, mes deux frères et ma sœur suivent le football. Ils sont fiers de mon parcours et sont toujours derrière moi. Ça compte énormément pour moi.

Quel est ton rapport à l'équipe du Brésil ?
Lucas Lima :
C'est un rêve de gosse ! La Seleçao est merveilleuse ! Au pays, tout le monde suit l'équipe, on regarde tous les matches. Voir jouer l'équipe nationale, ça donne beaucoup d'espérance aux Brésiliens. Leurs performances alimentent notre vie de tous les jours. Au Brésil, le football est plus qu'un sport. Le palmarès de la sélection est immense : cinq fois champions du monde ! C'est un rêve de toujours de jouer dans cette équipe.

Y a-t-il des joueurs que tu admires particulièrement ?
Lucas Lima :
A mes débuts dans le football, c'était la génération Ronaldo, Romario, Bebeto... Il y avait aussi Roberto Carlos à mon poste. C'était une équipe incroyable ! Ensuite, il y a eu Ronaldinho qui est, pour moi, le plus grand joueur que j'ai vu sur un terrain.

Y a-t-il des matches qui t'ont marqué ?
Lucas Lima :
Il y a deux matches qui m'ont fait pleurer. Le premier, c'est quand on a perdu la Coupe du Monde en 1998 contre la France. On avait regardé la finale à la maison avec tous mes proches. On était trop confiants pour ce match et on connaît le résultat... Aujourd'hui, avec plus de recul, je pense que c'était bien pour la France de gagner devant son public.
Le second match qui m'a fait pleurer, de joie cette fois, c'est la finale gagnée en 2002. C'était magnifique ! On s'était rassemblés avec les amis et la famille et on avait fait une grande fête. Ça fait partie de mes meilleurs souvenirs.

Tu as intégré un centre de formation très jeune. Un choix courageux...
Lucas Lima :
J'ai quitté ma famille à 13 ans pour partir à Gremio. Un moment difficile à vivre parce que j'étais très jeune. Ensuite, je ne suis plus jamais rentré chez moi, sauf pour les vacances. C'était une épreuve ! J'ai accompli mon rêve grâce à ces efforts. Des années plus tard, c'est un motif de fierté.
Partir en centre de formation était aussi une manière d'aider ma famille. La vie est très difficile au Brésil et c'était le cas pour nous aussi. Faire du football, c'était ma façon d'aider mes proches et de leur donner une vie meilleure. Je suis content d'y être arrivé pour eux. J'ai réussi à changer la vie de ma famille et c'est ce qui me donne le plus de satisfaction aujourd'hui.

Comment s'est déroulée ton intégration à Nantes ?
Lucas Lima :
Au début, c'était compliqué parce que je ne maîtrisais pas le français. Heureusement, j'ai été directement intégré à l'équipe et je suis certain que ça m'a donné plus de confiance. Pour moi, le plus important était de m'exprimer sur le terrain parce que, quand je joue, je me sens bien. Aujourd'hui, toute ma famille est heureuse à Nantes. Ma femme comprend et parle le français. Finalement l'adaptation s'est bien passée.

Pour ta première saison au FCN, tu as bien failli disputer l'intégralité des matches de championnat jusqu'à ce fameux carton rouge...
Lucas Lima :
C'était difficile de comprendre ce carton. J'ai joué les 38 matches du championnat et j'attendais vraiment avec impatience cette dernière rencontre à Lille (le 20 mai 2017, ndlr). Malheureusement, je suis exclu en seconde période. Un deuxième carton jaune difficile à digérer... A titre personnel, j'étais vraiment déçu. J'aurais pu être le joueur le plus utilisé du championnat. Ceci-dit, je suis heureux d'avoir pu jouer autant dès ma première année en France. J'ai fait un début réussi.



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Par L.R.


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