10 décembre 2020

''C'Ă©tait toujours un plaisir de venir jouer Ă  Nantes !''

Florent Balmont

Aujourd'hui consultant pour Téléfoot La Chaîne, Florent Balmont, tout jeune retraité du monde professionnel (40 ans), a accepté de revenir pour fcnantes.com sur sa carrière (615 matches en pro'), sa dernière année en L1 si particulière, ses souvenirs à La Beaujoire et la rencontre à venir ce dimanche, qu'il commentera, entre les Jaune et Vert et un club qu'il connaît très bien : le Dijon FCO. Entretien.

Florent, la saison dernière a marqué l'arrêt de votre longue carrière dans le football professionnel et ce dans un contexte particulier… Qu'avez-vous ressenti au moment de faire votre annonce de retraite en mai dernier ?

Florent BALMONT : "J’étais préparé à m’arrêter. J’ai profité au maximum jusqu’à l’âge de 40 ans et je savais qu’un jour, ça allait se finir. Maintenant, je n’avais pas prévu d’arrêter au mois de mars mais bien en mai, avec un dernier match synonyme de "jubilé", auprès de ma famille, de mes amis, de mes coéquipiers. Je n’ai pas pu le faire malheureusement mais je me suis aussi dit que tout ça passait bien après ce qu’on était en train de vivre. Au final, il y a une très forte émotion lorsque le Premier Ministre a annoncé l’arrêt définitif de la saison. Ça duré dix minutes et puis après, la fierté d’avoir pu jouer pendant 20 ans en professionnel a pris le dessus. Je suis resté assez sobre parce que la période était très particulière"



Vous avez joué plus de 500 matches (514 exactement) dans l'élite du football français (13ème joueur le plus capé, ndlr). Cette barre symbolique était-elle devenue un objectif sur la fin ?

"Ce qui est sûr, c’est qu’au début de ma carrière je ne m’étais pas donné l’objectif des 500 matches en L1 (il sourit). Mais petit à petit, je me suis mis à penser que c’était réalisable. Je me souviens, Olivier Echouafni me disait qu’en arrivant à 100 matches, on commence à être considéré comme un joueur de Ligue 1. À 300 matches disputés, ça devenait assez important. Après les 400 rencontres jouées, j’étais super fier, je m’en souviens très bien. Jamais je n’aurais pensé atteindre 500 matches mais plus je m’en approchais et plus c’était inconcevable de s’arrêter juste avant. J’ai aussi eu la chance de pouvoir le faire à Dijon où on m’a laissé l’opportunité de jouer alors que j’approchais des 40 ans. Je suis arrivé là-bas à 36 ans et après un premier contrat (2 ans + 1 an), on m’a fait signer une année de plus. C’était très sympa de leur part. Avoir joué plus de 500 matches en Ligue 1, j’en suis fier évidemment !"

Vous avez connu une carrière exclusivement française. Avez-vous des regrets de ne pas avoir pu connaître autre chose, dans une profession qui permet justement parfois de découvrir d’autres cultures, d’autres modes de vie et un autre football ?

"Sincèrement, je n’ai pas de regret. Je n’ai jamais eu non plus l’opportunité à l’étranger qui aurait pu vraiment me faire réfléchir. Et avec ma famille, on était très bien ici en France. On apprécie la stabilité. Pour preuve, on a fait 8 ans à Lille, 4 ans à Nice, 4 ans à Dijon… Peut-être que l’étranger procurait cette crainte de l’instabilité. Personnellement, je n’avais pas un club phare ciblé en particulier. Le championnat espagnol m’attirait mais on me disait souvent que dans mon style de jeu, il fallait mieux que j’aille en Angleterre (il sourit)."

Devenir consultant de football, c'était l'occasion parfaite de décrocher, sans être trop éloigné d’un monde que vous connaissez par cœur ?

"C’est un peu ça, oui. Être consultant, ce n’était pas forcement ce que j’avais prévu dès aujourd’hui mais finalement, je suis content de le faire ! Je suis arrivé dans une chaîne dynamique, jeune. Il y a pas mal d’anciens joueurs également à Téléfoot La Chaîne et ça fait vraiment plaisir de se revoir. J’apprécie toujours être dans ce milieu et aujourd’hui, je peux encore plus dialoguer avec les différents acteurs (entraîneurs, membres des staffs, ...). Je passe mes diplômes d’entraîneur à côté de ça et c’est très important de prendre le temps de discuter. En étant joueur, il y a tout le protocole d’avant-match, on est dans notre bulle et donc j’avais moins ce temps-là. Pouvoir retranscrire ma vision du foot en tant que consultant auprès des téléspectateurs, je trouve ça également très appréciable."

Vous avez eu la chance de commenter le tout premier match de Téléfoot La Chaîne (Nice-Rennes, amical, 15 août 2019). Après plusieurs mois de pratique maintenant, quelles sont vos impressions sur votre nouveau métier ?

"Aujourd’hui, tout le monde est bien plus à l’aise, moi le premier. Je pense qu’il y a une bonne évolution par rapport au premier match commenté à Nice. Il y avait des choses intéressantes mais perfectibles. Je trouve qu’après trois, quatre mois, j’ai beaucoup évolué dans le temps de parole, dans l’échange avec le journaliste. Je suis souvent en binôme avec Adrien Courouble et c’est important d’avoir cette forme de stabilité. Il m’a beaucoup apporté sur la technique des commentaires. J’apprends toujours un peu plus chaque match et c’est plaisant. J’ai aussi la chance de pouvoir être en plateau mais le terrain, c’est vraiment ce qui me plaît le plus."

Vous êtes venu à plusieurs reprises à La Beaujoire durant votre carrière de joueur. Quels souvenirs gardez-vous de ce Stade, du Club…

"C’était toujours un plaisir de venir jouer à Nantes ! J’ai toujours aimé La Beaujoire, un stade dans lequel j’ai évolué à de nombreuses reprises (17 fois face au FC Nantes, toutes compétitions confondues, 9 à La Beaujoire, ndlr). Je me souviens même d’un but victorieux avec l’OGC Nice (0-1, 4 décembre 2004, 17ème journée). Il y a toujours eu une bonne ambiance, festive, avec notamment cette tribune très bruyante derrière les buts. Le FC Nantes fait partie de de l’Histoire du football française, avec de très nombreuses saisons passées en Ligue 1 et beaucoup de titres à la clé."

Y a-t-il un joueur en particulier que vous appréciez dans cette formation jaune et verte ?

"J’ai connu Sébastien Corchia à Lille et je me souviens l’avoir "pris sous mon aile", en l’aidant notamment à s’intégrer. Il possédait déjà une très bonne qualité technique et c’est vraiment un bon défenseur. Il est ensuite parti à l’étranger sans avoir vraiment la possibilité de jouer énormément. Ce qui est sûr, c’est qu’il apporte déjà beaucoup au FC Nantes ! Il déborde d’énergie, il aime prendre son couloir, est doté d’une bonne qualité de centre. C’est un joueur complet qui fait du bien aux Jaune et Vert. De plus, humainement, c’est vraiment une bonne personne."

Dimanche, Nantais et Dijonnais s’affrontent à La Beaujoire dans un match très important. Quel regard portez-vous sur le début de saison de ces deux formations ?

"Du côté de Nantes, ça commence un peu à être compliqué dans les résultats et donc forcément, ça se ressent sur le plan comptable. Il y a de très bons joueurs dans cet effectif mais la spirale actuelle est négative et rien ne va dans le sens souhaité.
À Dijon, l’équipe a connu ça aussi depuis le début d’année, avec une période très difficile. Il y a eu ce changement d’entraîneur avec la promotion de David Linarès, que je connais un peu. La dynamique est revenue, notamment grâce à un succès à Nice (1-3) et un nul devant l’AS Saint-Étienne (0-0). Je pense qu’ils ont davantage de confiance que les Nantais avant cette rencontre.
Il ne faut pas oublier non plus l’influence de la Covid-19 avec cette notion de match à domicile / match à l’extérieur qui impacte selon moi, les formations qui reçoivent et qui ne peuvent pas compter sur l’appui de leurs supporters."



LE PETIT MOT EN + :

Sébastien CORCHIA, défenseur du FC Nantes :

"Il a réalisé une carrière exemplaire et tous les joueurs aimeraient avoir la chance d'en connaître une comme lui. Sur le terrain, c'était quelqu'un qui motivait tout le monde, toujours à fond. Il avait cette faculté à transcender les autres. En dehors, c'est également une très bonne personne.
Je me souviens de mon arrivée au LOSC (juin 2014). Si j'ai pu aussi bien m'intégrer dans le groupe, c'est en partie grâce à lui. Il a su me conseiller et lorsque j'avais besoin de quelque chose, je savais que je pouvais compter sur lui. C'est devenu un ami.
Le voir consultant ? Quand j'évoluais avec lui, il savait très bien analyser les matches et ce, même sur le terrain, à chaud ! Je trouve qu'il est très bon dans ce nouveau rôle et je ne suis pas surpris parce que vraiment, il connaît très bien le foot."



FC Nantes - Dijon FCO

14ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 13 décembre 2020, 15h
Stade de La Beaujoire


Par M.G


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