Mathieu Acapandié, Made in FC Nantes

LE FOOTBALL

Mathieu ACAPANDIÉ : "J’ai commencé à l’âge de 5 ans avec mes copains. Mon père jouait au foot et je voulais l’imiter. Dans mon quartier, tout le monde se rejoignait au city pour jouer. Ces matches "box to box" m’ont beaucoup appris techniquement mais aussi défensivement. Mon père a décidé un peu plus tard de m’inscrire en club de l’US Saint-Pierre."

L'ÎLE DE LA RÉUNION

"Je suis né là-bas et tout ma famille y vit encore. C’est en moi, c’est une force. Je veux être un exemple pour les plus jeunes. Je veux faire de mon mieux ici et par la suite transmettre mon expérience. J’essaye de leur inculquer des valeurs de travail. Je fais de mon mieux pour la génération réunionnaise qui suit. Les exemples de l’île ? J’ai pu rencontrer Dimitri Payet par l’intermédiaire d’une vidéo, lors d’un tournoi. J’essaye de ne pas répéter les erreurs qu’ils ont pu commettre, de ne prendre que le bon chez eux. J’ai aussi un cousin, Vincent Acapandié (ancien joueur professionnel, 25 matches de Ligue 2), qui m’a beaucoup aidé grâce à son expérience."

LA RÉUSSITE RÉUNIONNAISE

"Comment l’expliquer ? On joue au foot depuis petit. En plus, le pôle espoir permet de venir en France, passer des sélections. On peut jouer contre des joueurs plus forts. La présence des recruteurs rend la chose plus facile. Le niveau ne fait qu’augmenter. La communication avec les Français est aussi plus présente qu’avant. C’est pourquoi j’essaye de donner une bonne impression pour que les jeunes puissent venir ici."

LE JOUR OÙ…

"C’était en juin 2017. J’étais venu faire un tournoi à Paris. Je me suis alors fait remarquer par un recruteur. J’ai fait un test dès le week-end suivant. On m’a ensuite informé que des contrats avaient été envoyés. J’ai pu les signer avec mon club après mon retour à la Réunion. J’en suis très fier, je ne m’attendais pas à ça. Il y a une grande différence de niveau ici. Je me suis donné à fond et ça a payé."

UNE LONGUE PRÉPARATION

"Je suis passé par le Pôle Espoir pendant 2 ans. J’ai bien profité là-bas. C’était ma première expérience loin de mes parents. Je restais du lundi au vendredi puis je rentrais le week-end. C’était difficile. Heureusement j’ai eu la chance d’être bien entouré. Ils m’ont beaucoup apporté, notamment cette rigueur et cette envie de travailler. Ça a énormément facilité mon intégration ici. J’ai cependant continué à faire des stages en janvier 2018 et janvier 2019 avec le FC Nantes."

L’ÉVOLUTION SUR LE TERRAIN

"Au tout départ, j’ai commencé comme attaquant. Je suis ensuite descendu au poste de milieu de terrain où je suis resté longtemps. Après mon arrivée au pôle, j’ai été repositionné en défense centrale avant d’évoluer en numéro 10 lors des sélections. En arrivant au FC Nantes, j’ai repris une place de milieu de terrain. Désormais, je joue latéral."

LE POSTE DE LATÉRAL

"J’aime ce positionnement. Il ressemble beaucoup à celui de milieu de terrain, avec de nombreux efforts vers l’avant et vers l’arrière. Le poste de défenseur central ne me convenait pas car je ne pouvais pas attaquer, contrairement aux latéraux."

LE STYLE DE JEU

"J’ai un profil offensif. Je suis généreux dans les efforts, je cours beaucoup. J’aime les relais avec les milieux de terrain, rentrer à l’intérieur. Je travaille en ce moment pour varier mon jeu, en essayant de plus centrer qu’avant."

CETTE SAISON AVEC LES U19

"On est une grande génération. On va essayer de confirmer les attentes placées en nous en championnat mais aussi lors de la Coupe Gambardella. C’est un objectif personnel et collectif, tout comme le championnat."

LA SÉLECTION NATIONALE

"J’ai connu récemment mes premières sélections en équipe de France U18. Je ne m’y attendais vraiment pas. J’étais content et fier. J’ai appelé mes parents directement après. J’ai vu que le travail paye. C’était comme un rêve pour moi. Concernant l’équipe de France, c’est vraiment très fort. Les deux rencontres se sont très bien passées (deux victoires sur le score de 6 à 0, ndlr). J’ai senti que le niveau était encore au-dessus car de nombreux coéquipiers sont déjà passés professionnels. C’était impressionnant. Le fait d’avoir eu la possession m’a fait prendre beaucoup de plaisir."

LA FAMILLE

"Je les ai tous les soirs en appel vidéo. C’était très dur d’être loin d’eux, surtout la première année. D’un autre côté, ça m’a forgé. Mon objectif c’est d’être pro' et de jouer. C’est aussi pour eux que je fais tous ces efforts, tous ces sacrifices ne sont pas faits pour rien. J’espère pouvoir continuer comme ça et leur offrir une belle vie."

LES AMBITIONS

"Le contrat "stagiaire-pro" est un objectif. Si je suis venu ici ce n’est pas pour repartir. Je ne veux pas m’arrêter là et j’aimerais signer ici en tant que professionnel. Il reste cependant beaucoup de travail mais je suis prêt pour ça. Je me remets en question tous les jours en me mettant dans de bonnes conditions pour réussir et passer pro."