''Se donner les possibilités avant l'entame du match retour''

Dans quel état d'esprit se trouve l'équipe à l'aube de ce nouveau tour continental ?

Pierre ARISTOUY : "C'est un peu le même principe que lors du premier tour. Nous avons une équipe mixte, composée de deux groupes. On avait fonctionné de la sorte avant de défier le FC Pyunik et là, c'était de nouveau le cas puisque j'ai récupéré le groupe de vingt joueurs, lundi. Concernant la tendance, elle est générale. Cette compétition suscite l'intérêt, l'excitation et l'attente des joueurs. Ça, ça ne change pas."

Qu'avez-vous pu observer avec le staff sur cette formation écossaise du Hibernian FC ?

"Ils ont adopté deux stratégies vraiment différentes lors de leurs deux premiers matches devant Molde. Quelque chose de plus prudent à l'aller, en Norvège. Après, concernant l'image qu'on peut se faire de cette équipe, oui, il y a des clichés du football britanniques qui ressortent, notamment une certaine combativité sur tous les ballons. Par contre, nous n'avons pas relever cette volonté d'avoir un jeu direct. L'idée, c'est plus de construire.
Ce qui est sûr, c'est que c'est un profil d'équipe totalement différent du FC Pyunik. Les Arméniens étaient de bons joueurs de foot qui manquaient peut-être de constance dans l'intensité du jeu. De ce côté-là, je pense qu'on sera servi. On verra mais je ne suis pas certain que l'on rencontrera de meilleurs footballeurs, au sens primaire du terme, qu'au premier tour. En revanche, il y aura bien plus de répondant athlétique."

L'ambiance sera elle aussi totalement différente de l'Arménie, avec cette fois-ci, plusieurs milliers de supporters attendus à Easter Road !

"Ça, c'est le côté évidemment très sympa de cette affiche. Ils étaient plus de 4 000 supporters devant Molde et j'ai pu lire les mots du directeur de l'Académie d'Hibernian qui parlait de nous, avec des termes très élogieux. C'est peut-être déjà un début de sollicitation pour le public de venir au match. On peut en effet s'attendre au double de spectateurs par rapport à leur premier tour.
C'est évidemment une donnée essentielle à prendre en compte. Jouer devant près de 8 000 personnes, devant des supporters fervents et bruyants, il est évident que dans mes choix, ça pourra avoir une incidence. Les garçons qui peut-être, de part un vécu international ou des matches un peu plus anxiogènes disputés, seront certainement davantage ciblés."

À l'inverse de Pyunik, vous allez recevoir au match retour. C'est bien sûr primordial de se donner une chance au match retour...

"Pour tout le monde, c'est assez nouveau. En catégories de jeunes, jouer en aller-retour, c'est inédit et présent qu'en Youth League. Il faut appréhender ces confrontations, pour les joueurs mais aussi pour nous, le staff. Le principal, c'est d'être en vie à la fin du premier match. C'est très subjectif de dire ça mais être en vie, c'est se donner les possibilités à l'entame du match retour, de pouvoir se qualifier. De quelle façon ? Avec quel résultat final ? Peu importe. Mais c'est bien l'objectif premier de ce match aller. L’objectif second, si on peut prendre une option avant la rencontre retour, on ne s'en privera pas."