''Pour rebondir dimanche, il faudra un grand FC Nantes ''

LE POINT SANTÉ

Antoine KOMBOUARÉ : "Charles Traoré n’est pas disponible (suspendu) mais il a aussi un petit souci à la cuisse droite. Nicolas Pallois sera également forfait. Sur l’action où il est expulsé, le ligament du genou a de nouveau été étiré et dans la nuit, ça a bien gonflé. Hier, il n’a pas pu s’entraîner. Le genou est toujours gonflé aujourd’hui et il ne peut toujours pas s’entraîner. Oui, il s’est vraiment refait mal."

DES "BLESSURES MORALES" APRÈS JEUDI ?

"Non, il n’y en n’a pas. J’ai dit à mes joueurs qu’on peut être déçu, frustré, si on perd le match et que c’est accroché, dans les dernières minutes ou aux tirs au but. Là, après un quart d’heure, le match était plié. À dix, on a beaucoup couru. Mais les garçons ont compris qu’il fallait vite basculer sur un maintien à aller chercher et un trophée à défendre en Coupe de France."

UN REBOND ATTENDU

"La chance qu’on a, c’est d’affronter le Stade Rennais, une très belle équipe, tout de suite. C’est un derby, dans un stade à nouveau plein. Je ne vais pas m’apitoyer sur notre sort. L’état d’esprit, c’est de rebondir au plus vite, dès demain. Il n’y a pas de place pour les sentiments."

LE PARCOURS EXCEPTIONNEL EN EUROPE

"C’est ce que j’ai dit aux joueurs au coup de sifflet final. Sur le match, la Juventus était plus forte que nous. Mais on a réalisé un parcours exceptionnel et ce qu’on a fait là, c’est unique. Avec des supporters uniques et une communion exceptionnelle. Mais maintenant, on met ça derrière parce que je suis projeté sur la réception de Rennes. Je suis dans mon rôle."

LE TRAVAIL QUAND TOUT S’ENCHAÎNE

"Sur le terrain, c’est compliqué mais on fait beaucoup de vidéo. On discute avec les joueurs. Il y a eu un décrassage hier pour ceux qui ont joué. Aujourd’hui, ils vont juste trottiner un peu, un peu de ballon aussi mais ce sera léger parce que dès demain on est concerné."

LE STADE RENNAIS FC

"Le Stade Rennais a plus de moyens que nous, à la fin de la saison ils seront devant nous. Forcément. Il ne faut pas comparer les budgets, la valeur des joueurs. Mais sur un match, tout est possible. Et on est capable de le faire. C’est un derby, à la maison. On veut renouer toute de suite avec un succès. Ça passe par un grand match."

LE STADE RENNAIS PLUS INCONSTANT CES DERNIERS TEMPS ?

"Sur le match de jeudi, Rennes a pris son adversaire d’entrée de jeu à la gorge et la victoire (2-1, avant les T.A.B) était logique. Les Rennais se sont créé un nombre incalculable d’occasions, avec une équipe très offensive en 4-4-2, avec des joueurs comme Doku, Kalimuendo, Toko-Ekambi et Gouiri. Il y a de la vitesse, de la percussion, des mouvements. Dans les couloirs, il y a beaucoup de relations. Cette équipe met aussi de l’intensité, qui aime dominer l’adversaire, jouer haut. Il y a de très bons joueurs. Quand c’est bien huilé, ils savent faire mal à toutes les équipes. L’absence de Terrier leur fait un peu mal mais avec les nouvelles têtes, ils sont en train de retrouver un collectif. Ils font partie des cinq premières équipes de L1.
Aller chercher l’Europe en championnat, c’est leur objectif. Et ils n’ont pas de temps à perdre pour se positionner le plus haut possible au classement."

LE FC NANTES PRIS DE HAUT PAR LE STADE RENNAIS FC ?

"Je ne ce crois pas non. Je pense au contraire, qu’ils nous respectent vraiment. À l’aller, cette saison, j’ai le souvenir, au-delà de la rivalité, qu’il y a eu un gros combat. C’est un derby à gagner et beaucoup de supporters cochent cette date en début de saison. Nous concernant, c’est un match important dans la course au maintien. Ce serait trois points très importants. Si on gagne, on offre aussi du plaisir à nos supporters et c’est dans cet esprit qu’on veut l’emporter."

UNE RIVALITÉ QUI SE PERD SUR LE TERRAIN ?

"On parle de rivalité, de suprématie régionale et c’est dans cet esprit qu’on joue un derby. Mais on ne peut pas comparer avec l’époque. Il n’y avait que des joueurs formés à Nantes par le passé. Bien sûr que depuis les catégories de jeunes, il y avait cette rivalité. Aujourd’hui, c’est différent mais les joueurs actuels savent ce qu’est un derby et ce qu’il représente pour le club et pour les supporters.
Nous, on veut gagner parce qu’on sait aussi que c’est vital pour la suite."

LA CLÉ DU SUCCÈS ?

"On sait surtout qu’il faudra être costaud, défensivement être soudé. Mentalement, être très fort parce que c’est une équipe qui nous oblige à courir, à défendre. Ensuite, il faudra être capable d’être efficace. Il faudra un grand FC Nantes demain, pour battre Rennes."

DES JOUEURS PRÉPARÉS À ENCHAÎNER

"Oui, ils sont préparés à ça. On a fait une grosse préparation. Pour nous, à partir du moment où l’on sait que le calendrier sera chargé, on met des choses en place pour enchaîner. Quand on gagne, c’est plus facile, au contraire des revers. Mais on n’a pas le choix. On n’a pas le temps de se reposer et il faut être présent sur les rendez-vous."

UNE SAISON JOUÉE SUR UNE SEMAINE ?

"Je n’ai pas pensé du tout de cette manière. Forcément qu’à partir du moment où l’on va loin dans les compétitions, à un moment donné, on peut se demander si la semaine sera décisive. On a travaillé pour arriver là où on est et non, cette semaine ne sera pas décisive. Le calendrier a voulu qu’on va enchaîner la Coupe d’Europe, un derby en L1 et la Coupe de France. C’est comme ça. On prend les matches les uns après les autres. Le peu d’énergie qu’on a, il faut la garder pour demain."

DES BLESSURES HANDICAPANTES ?

"J’ai appris à toujours faire sans les absents et avec les solutions que j’ai. Je vais aussi montrer à ceux qui joueront, que j’ai confiance en eux. Quand j’étais joueur, j’ai connu des entraîneurs pour qui c’était la catastrophe lorsqu’un titulaire se blessait. Mais ça sert à quoi d’avoir des effectifs de 30 joueurs ? Je dis souvent à mes joueurs que personne n’est indispensable mais que tout le monde est important !"