RC Lens - FC Nantes : 1-2 (1-1)

Il aura fallu attendre le bout du bout du match entre Sang et Or et Canaris pour voir Nantes libéré. Et de quelle manière ! Rejoints au score peu après la demi-heure de jeu, les joueurs de Michel Der Zakarian ont su "faire preuve de caractère et de mental", comme le soulignera Fabrice Pancrate, buteur salvateur.

Privé de Filip Djordjevic (genou) et de Birama Touré (cuisse), Michel Der Zakarian reconduisait la même équipe qui avait débuté la rencontre face au Havre, dix jours plus tôt.
Face à des Sang et Or qui engageaient pour leur troisième match en l'espace de huit jours, les Nantais se montraient d'emblée vifs en contres. Serge Gakpe, lancé par Vincent Bessat, obligeait Rudy Riou à une première sortie (2').

S'ils se positionnaient haut sur le terrain, les Nordistes concédaient beaucoup d'espaces dans leur dos, au profit de Fernando Aristeguieta, repris in extremis par Alaeddine Yahia (10') ou encore Yohan Eudeline (11').
L'ouverture du score intervenait logiquement sur un nouveau contre nantais. Issa Cissokho interceptait Ludovic Baal dans son couloir avant d'alerter Serge Gakpe qui s'appuyait sur Yohan Eudeline avant d'aller battre Rudy Riou après une course de plus de quarante mètres : 0-1 (14'). Cinquième but cette saison pour l'international togolais.

Si l'intensité de la rencontre baissait quelque peu, le temps pour les locaux d'intégrer ce but encaissé, les Nantais poursuivaient sur leur plan de jeu. Yohan Eudeline, alerté au point de pénalty par Fernando Aristeguieta, était contré dans les pieds par la sortie de Rudy Riou (20').
Mais le break, c'est surtout Vincent Bessat qui le manquait. Lucas Deaux trouvait Fernando Aristeguieta devant la surface lensoise, pour une ouverture lumineuse dans le dos de la défense à destination de Vincent Bessat. Le milieu de terrain offensif s'appliquait pour contourner la sortie de son ancien partenaire dans les buts... mais trouvait le montant droit ! (30').

A force de ne pas se mettre à l'abri, les Canaris se retrouvaient en danger, quasiment seuls. Sur un long ballon pour N'Diaye dans la surface, Rémy Riou commétait la faute sur l'attaquant. Monsieur Moreira n'hésitait pas et désignait le point de pénalty. Pour une sentence que Pierrick Valdivia transformait : 1-1 (33').

La maîtrise du jeu restait malgré tout nantaise, face à une rugosité lensoise parfois plus que limite, à l'image de ce tâcle de Yohan Démont sur Lucas Deaux qui aurait pu mériter plus que simple avertissement (39'). Mais les Nantais manquaient encore de justesse dans le dernier geste. Comme sur cette percussion dans la surface adverse de Yohan Eudeline, qui ne parvenait pas à ajuster sa passe en retrait pour Serge Gakpe (43').

Au retour des vestiaires, la physionomie de la partie restait inchangée. Nantes se procurait les occasions les plus nettes - notamment par Fernando Aristeguieta (49', 62') ou Serge Gakpe (51', 54'), sans que le tableau d'affichage ne varie.
Côté lensois, les seules opportunités seraient à mettre au crédit de Lalaïna Nomenjanahary qui expédiait le cuir juste à droite du but nantais (76'), puis de Pierrick Valdivia (89').

Entré en jeu en remplacement de Serge Gakpe - dont il faudra surveiller l'état de santé -, Fabrice Pancrate finirait par libérer les Nantais. Sur une récupération aux trente-cinq mètres d'Olivier Veigneau, l'attaquant recevait le ballon sur la gauche de la surface. Il contrôlait pour éviter la sortie de Samuel Atrous et donner l'avantage au FC Nantes d'une frappe du gauche : 1-2 (90+2'). A la joie de ses partenaires et de son entraîneur, Fabrice Pancrate pouvait mesurer l'importance de son troisième but de la saison.

Un succès en terre nordiste qui permet aux Canaris d'enchaîner un deuxième bon résultat, de passer le cap symbolique des cinquante points et de reprendre trois longueurs d'avance sur leurs poursuivants. Mais la route est encore longue. Onze journées d'un suspens étouffant.
Mais d'ici là, les joueurs de Michel Der Zakarian vont devoir récupérer et préparer la réception du Gazélec Ajaccio, dès samedi, à la Beaujoire.