ACA / FCN (0-1) : Les Canaris gardent le cap

Une relance d'Issa Cissokho pour Vincent Bessat qui trouve Filip Djordjevic en débordement sur la gauche de la surface ajaccienne, le centre du capitaine nantais manqué et tout juste dévié par le "mur" Ochoa, et la reprise au second poteau d'Alejandro Bedoya entré six minutes plus tôt... et Nantes enregistre son quatrième succès consécutif.
Et au vu du jeu produit en première période et des occasions multiples des Canaris, les trois points sont mérités.

Avec la même équipe qui avait entamé la partie face à Evian (Riou - Cissokho, Vizcarrondo, Djilobodji, Alhadhur - Nicolita, Deaux, Touré, Gakpe - Veretout - Djordjevic), les joueurs de Michel Der Zakarian entamaient la partie pied au plancher.
Dès la deuxième minute de jeu, Papy Djilobodji était déséquilibré dans la surface par Pedretti alors que le défenseur se présentait seul face à Ochoa. Mais Benoît Millot ne trouvait pas là motif à désigner le point de pénalty...

La réponse corse venait d'un corner, repoussé devant sa ligne par Oswaldo Vizcarrondo (7'). Mais ce serait là l'une des rares incursions des hommes de Fabrizio Ravanelli. Car pour le reste, ils tentaient de by-passer le milieu de terrain nantais en usant et abusant de longs ballons, sans réel danger pour les lignes défensives de leurs hôtes.
Au contraire, le pressing nantais permettait aux Canaris de récupérer le ballon haut pour rapidement se projeter dans la surface adverse.

Serge Gakpe était ainsi mis en bonne situation sur un centre d'Issa Cissokho, mais le ballon filait juste à droite du but d'Ochoa (12').
Le festival nantais ne faisait que commencer... sur un nouveau contre, Banel Nicolita était lancé par Jordan Veretout pour un face à face que le portier mexicain remportait (16').
Sur le corner à suivre, le ballon revenait à Birama Touré dont la frappe, dévié par le gardien de but, était repoussée par la barre transversale (17').

A peine le temps de souffler pour le héros corse, qu'il devait à nouveau s'employer pour dévier une frappe de Lucas Deaux (23').
Confronté aux sorties sur blessure d'Arrache (25') et de Cavalli (35'), les Corses entraient en résistance, sans pouvoir porter le danger sur le but nantais. Filip Djordjevic - lancé par Serge Gakpe - tentait à son tour sa chance, sans trouver le cadre (38'). Pour terminer, Papy Djilobodji héritait du ballon sur une sortie manquée d'Ochoa, mais n'accrochait pas non-plus le but (45+1').

Assez miraculeusement, donc, Ajaccio revenait aux vestiaires pour la pause sur un score de parité.
L'orage passé, les débats se faisaient ensuite plus équilibrés en seconde période. Ajaccio, surtout sur coups de pied arrêtés, donnait enfin du répondant. Et Oswaldo Vizcarrondo de pallier la sortie de son gardien de but en repoussant une nouvelle fois le ballon sur ce centre de Camara (56').
Le portier nantais sortirait ensuite une parade réflexe décisif sur un nouveau centre, à destination de Camara (67').

L'heure de jeu passée, le ballon avait tendance à aller d'une surface à l'autre, la maîtrise des débats se faisant moins précise pour chacune des équipes. Mais le danger était bel et bien nantais. Notamment par son capitaine, dont la frappe puissante fuyait une nouvelle fois le cadre (74' et 84').
La libération intervenait à quelques encablures du terme de la partie, sur une action rapide des Canaris : relance d'Issa Cissokho pour vincent Bessat qui trouve Filip Djordjevic, dont le centre légèrement dévié par Ochoa trouvait Alejandro Bedoya au second poteau : 0-1 (87'). L'international américain - tout juste rentré de sélection - s'offrait ainsi son premier but en France et surtout la victoire au FC Nantes.

Et dire que dans la minute précédente, c'est Mutu qui était à quelques centimètres de trouver l'ouverture... Assomé, les Corses s'en remettaient à une ultime tentative de son buteur roumain (93'). En vain.

Quatrième au classement avec ce quatrième succès consécutif, le FC Nantes a surtout pris dix-neuf points après dix journées. "C'est mérité sur l'ensemble de la rencontre, commentera Lucas Deaux à l'issue du match. Ce n'est jamais facile de s'imposer chez un concurrent dans la lutte pour le maintien. On reste sur une bonne dynamique. Nous avons maintenant un gros morceau à venir..."
Et les Canaris peuvent d'ores et déjà se tourner vers ce choc de la 11ème journée de Ligue 1 qui opposera ni plus ni moins que le quatrième - Nantes - au troisième - Lille - du championnat. Dans une Beaujoire qui aura forcément à coeur d'encourager ses protégés. On a hâte d'y être.