FCBG - FCN (0-3) : Nantes, c'est du solide !

100% de réalisme. La statistique est là pour résumer ce 44ème derby entre Girondins et Nantais : trois tirs cadrés, trois buts. On ne peut pas faire mieux.
Mais ce que ce chiffre ne montre pas, c'est la qualité défensive du FC Nantes. Un régal pour les plus de 2 000 supporters Jaunes et Verts qui avaient effectué le voyage !

Pour son deuxième déplacement consécutif, le FC Nantes de Michel Der Zakarian s'est en effet adjugé le 44e derby sur les rives de la Garonne. Un succès patiemment et solidement construit par une équipe qui peut s'appuyer sur la solidarité, l'abnégation et l'envie qui règnent entre ses joueurs.

A l'entame de la partie, Serge Gakpe - rappelé à Nantes pour la naissance de son fils, Warren - avait cédé sa place à Alejandro Bedoya. En défense, Chaker Alhadhur - de retour de blessure - reprenait place à gauche.
Sur les premiers longs ballons bordelais, la défense nantaise ne se laissait pas impressionner par le 1,94 m de Diabate. Et ce sont au contraire les Nantais qui se montraient déjà les plus dangereux, à l'image de ce centre de Vincent Bessat, repris de la tête par Filip Djordjevic juste à droite du but de Carrasso (5') ou encore de cette intervention millimétrée de Planus sur Lucas Deaux parti seul face au portier girondin (6').

Le premier quart passé, Bordeaux se lâchait offensivement. Et Nantes sentait le vent du boulet sur cette déviation de la tête d'Obraniak qui trouvait le montant droit de Rémy Riou (18').
Diabate, décalé par Maurice-Belay, enchaînait une frappe que le portier nantais captait (20').
Les occasions se multipliait pour les Girondins, mais Nantes se montrait très solide. Freiné par Rémy Riou, Diabate était ensuite surpris par le très bon retour d'Oswaldo Vizcarrondo (21').
Le Malien pensait bien avoir trouvé la faille sur une ouverture d'Obraniak, mais c'était sans compter sur sa position de hors jeu (30').

Evoluant en contre, Filip Djordjevic était repris in extremis par Planus (36'). Partie remise pour les Nantais... avec cette touche d'Issa Cissokho qui trouvait le retourné d'Alejandro Bedoya. Le ballon fuyait Filip Djordjevic mais parvenait jusqu'à Vincent Bessat qui fusillait Carrasso : 0-1 (41'). Au plus mauvais moment pour des Bordelais qui ne s'en relèveraient pas.

Au retour des vestiaires, Nantes se montrait plus sûr dans sa maîtrise. Bordeaux était surtout dangereux par des frappes à mi-distance, notamment par Sertic (50'), buteur à Nice il est vrai le week-end précédent sur cette phase de jeu.
A nouveau en position très favorable, Diabate était une nouvelle fois repris dans la surface par le duo Vizcarrondo - Djilobodji (57').

 

Evoluant en contre, Nantes posait une première banderille par Filip Djordjevic, dont la tête était capté par Carrasso (53'). Mais le portier des Girondins ne pourrait rien sur ce coup franc de Jordan Veretout, dévié dans la surface par Oswaldo Vizcarrondo... pour Papy Djilobodji, démarqué au 2ème poteau : 0-2 (60').
Assomés, les joueurs de Francis Gillot sombraient complètement sur une dernière réalisation de Filip Djordjevic, qui en finisseur, reprenait un ballon repoussé par Carrasso sur une frappe d'Alejandro Bedoya : 0-3 (64').

Si Bordeaux tentait bien de sauver l'honneur, les Nantais se montraient intraitables pour préserver leur but jusqu'au bout. A l'image de ces arrêts de Rémy Riou sur Sané (69') et Jussie (77'), puis le sauvetage devant sa ligne de Papy Djilobodji sur une frappe de Saivet (85').
Au coup de sifflet final, les Canaris pouvaient aller célébrer cette belle victoire devant "son mur jaune".

Les Jaunes disposent maintenant de deux semaines, pour savourer ce nouveau derby remporté et préparer la prochaine échéance à la Beaujoire. Ce sera face à l'AS Monaco, troisième du championnat, à trois longueurs.