Comment avez-vous trouvé les joueurs pour le retour à l'entraînement hier après-midi ?
Certains sont très touchés, certains ont pleuré. J'ai préparé une séance pour essayer d'oublier un petit peu, de mettre un peu de plaisir dans l'entraînement. On a mis en place des exercices pour s'exprimer, se défouler, pour oublier cette peine qui nous entoure.J'avais peur du risque de blessure lié à la fatigue. Heureusement ça a été. Je n'ai pas beaucoup parlé. On a instauré un dialogue avec quelques mots simples. Même le silence suffit parfois quand on est ensemble pour renforcer ce lien social, humain. C'est vraiment particulier comme situation avec un personnage qui était adoré et qui faisait l'unanimité.
Avez-vous prévu de mettre en place une cellule psychologique ?
Vahid Halilhodzic : Je n'y ai jamais eu recours. Si je vois la nécessité, peut-être. On y a un petit peu réfléchi hier. Pour moi, c'est difficile de juger l'état des joueurs. Pour le moment, j'insiste beaucoup sur la solidarité et le fait de rester ensemble, la générosité pour aider ce qui sont le plus en détresse. Je demande à tout le monde, tous les membres du staff de s'approcher encore plus des joueurs et de beaucoup discuter avec eux. Je pense que c'est la meilleure façon de sortir de l'état dans lequel on est en ce moment.
Que pensez-vous de la mobilisation en cours pour la reprise des recherches de l'avion d'Emiliano Sala ?
Vahid Halilhodzic : Pour moi, c'est une honte d'arrêter comme ça les recherches. Je ne pense pas qu'on ne puisse pas trouver. On ne peut pas rester comme ça. C'est coûteux, bien sûr, mais on ne peut pas rester comme ça. Arrêter les recherches, c'est insupportable et inacceptable. Pouvez-vous imaginer les familles ?
Je ne sais pas si sa famille va venir Ă Nantes pour l'instant. Vu la situation actuelle, on attend qu'il revienne.
Par F.C. & L.R.