05 mars 2020

🎥 ''Une remise en cause chaque semaine''

Christian Gourcuff

Alors que les Canaris se présenteront samedi (20h) sur la pelouse du Stade Raymond Kopa pour le compte de la 28ème journée de Ligue 1, Christian Gourcuff a répondu aux questions des médias lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant-match.


Pouvez-vous commencer par un point santé de votre groupe ?

Christian Gourcuff : La seule interrogation concerne Charles Traoré qui ne s'est pas entraîné de la semaine parce qu'il a reçu un coup dans les côtes. C'est douloureux mais il devrait participer à l'entraînement demain et reprendre normalement.
Pour le reste, pas de souci. Roli Pereira va reprendre avec la N2 et on va attendre un peu pour Marcus Coco, même si ça va bien. Il participe aux entraînements et on envisagera la suite prudemment. C'est là aussi qu'on voit que, si on l'avait eu cette année, ça aurait été un plus.
Fabio a repris la course. L'objectif est qu'il parte en vacances en juin sans doutes, qu'il retrouve ses moyens pour préparer la saison prochaine.

Un match difficile vous attend à Angers...

Christian Gourcuff : Il n'y a pas de match facile. Après une défaite à domicile, on n'a pas accumulé de confiance. C'est notre championnat : il y a une remise en cause chaque semaine.

A quel match vous attendez-vous ?

Christian Gourcuff : On avait vu qu'il nous avait fait souffrir à la Beaujoire. C'est le début de nos contre-performances. Ils avaient pris l'ascendant en deuxième mi-temps. C'est une équipe qui a progressé dans le jeu, cette saison.

Le danger est-il de lâcher ?

Christian Gourcuff : Pas lâcher. Mais il y a beaucoup de choses... la confiance est fragile. L'ambiance aussi. C'est plus difficile d'avoir de la solidarité dans la défaite. C'est vrai pour toutes les équipes. Et puis il y a aussi le niveau physique qui fluctue par moments.

Est-ce difficile de rester sur des défaites à domicile ?

Christian Gourcuff : Heureusement qu'on fait quelques coups à l'extérieur. Il y a deux choses : il faut être lucide et prendre des points pour se rassurer. C'est une évidence. Et puis on doit progresser. Les défaites illustrent aussi des insuffisances. Ma préoccupation, c'est que l'équipe progresse. On ne peut pas avoir d'ambition au classement si on n'a pas de progression dans le jeu.

L'équipe a-t-elle progressé depuis le début de la saison ?

Christian Gourcuff : Il y a des joueurs qui ont progressé, et d'autres non. Sur le plan collectif, on a connu une dynamique positive en début de saison avec des matches parfois tirés par les cheveux au niveau des résultats. Mais depuis quelques temps, il faut aussi voir les matches qu'on a joués. On a joué Lille à domicile, c'est une grosse équipe. On a aussi eu un calendrier plus compliqué. Et puis on a aussi eu une réussite - qu'on a eue à un certain moment - qui nous a fait défaut. Je pense à Rennes.
Après, sur le plan collectif, il y a trop de fluctuations pour pouvoir en tirer des enseignements vraiment définitifs.

Pourquoi certains joueurs n'ont-ils pas progressé ?

Christian Gourcuff : Il y a beaucoup de choses. Il y a le physique... Il y a des joueurs qui se sont révélés, et heureusement qu'ils se sont révélés ! On a aussi perdu Fabio, Marcus Coco très rapidement, sans parler de Valentin Rongier et de Lucas Lima. Ca pouvait bien se passer, ça a été un peu plus difficile. On a aussi eu Nicolas Pallois absent un mois... Ca a plutôt été bien géré, mais ça n'a pas permis à l'équipe de continuer sa progression sur le même tempo.

L'absence de concurrence sur certains postes a-t-elle pu jouer ?

Christian Gourcuff : Je ne crois pas. On sait que pour avoir un groupe compétitif, il doit être conséquent, et on l'a bien vu. Mais je ne pense pas que la concurrence soit un levier primordial pour la performance. Trop de concurrence, au contraire, nuit à la l'application. Ca fait partie du jeu, ça peut susciter chez certain une émulation... mais la motivation première doit être dans la volonté de progresser, de s'impliquer dans le collectif. C'est peut-être une vision idéaliste que j'ai, mais c'est à mon sens comme ça qu'il faut raisonner.
Après, la concurrence dans un deuxième temps, pour que l'équipe soit compétitive, c'est important.

Le poste d'avant-centre ?

Christian Gourcuff : Il n'y a pas de hiérarchie. Simon peut jouer à différent postes... on est au cas par cas. Chaque semaine a sa réflexion. Après un match comme dimanche, on se pose évidemment plus de questions qu'après le match à Marseille.

Y a-t-il une frustration en voyant ces fluctuations dans les prestations ?

Christian Gourcuff : Un match est un rapport de force. Ca n'est jamais le même match. Si on revient sur le match de dimanche, on avait une équipe de Lille qui - sans nous avoir dominé de la tête et des épaules dans le jeu - avait des arguments sur le plan de l'intensité, dans ce pressing haut pour nous empêcher de ressortir le ballon, sur le plan offensif avec beaucoup de percussion et la prise des espaces. On a été déficients dans les deux domaines.
Metz était aussi une rencontre débridée où des lacunes peuvent apparaître. Au Vélodrome, ce sont des matches plus posés et on peut installer plus facilement nos options.
Il n'y a pas de syndrome de la Beaujoire. C'est embêtant pour nos supporters, et pour nous parce qu'on ne prend pas les points. Qu'on soit à l'extérieur ou à domicile, on joue toujours à onze contre onze. On part à égalité.

Le coronavirus ?

Christian Gourcuff : Je ne suis pas un spécialiste médical. Je ne vais donc pas parler de ça. Il y a des mesures globales pour enrayer l'épidémie. Et puis il y a les aspects individuels. Il y a des mesures qui ont des conséquences sur l'ensemble de la population, mais pas forcément d'une personne à l'autre. Mais je m'exprime dans un domaine où je ne suis pas compétent.
Le fait de réduire les contacts entre les personnes, à l'échelle d'une population, va réduire l'épidémie. Ce sont des mesures qui sont prises et qu'on applique.

Craignez-vous des conséquences dans le foot ?

Christian Gourcuff : Je suis ça. On en fait trop, mais pas dans le sens où c'est une préoccupation parce que c'est un virus qui se propage très vite.
La préoccupation est pour les personnes vulnérables. Il faut protéger au maximum ces personnes. Mais c'est le médecin qui aurait dû venir pour échanger ici.


Angers SCO - FC Nantes

28ème journée de Ligue 1 Conforama
Samedi 7 mars 2020, 20h
Stade Raymond Kopa

Par F.C. & J.J.


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