06 mai 2020

🎥 ''Beaucoup d'amour pour le Club !''

Fernando Aristeguieta

Arrivé en janvier 2013 sur les bords de l'Erdre, Fernando Aristeguieta (28 ans), a quitté le FC Nantes quatre ans plus tard. Aujourd'hui joueur du CA Monarcas Morelia au Mexique (Liga MX), le Vénézuélien s'épanouit en Amérique centrale. Son confinement, ses dernières expériences, l'importance de son passage à la Maison Jaune dans sa carrière, ses souvenirs,… il se confie pour un nouvel épisode de notre série "Que deviens-tu ?".

Bonjour Fernando, comment vas-tu ?

Fernando ARISTEGUIETA : "C'est une période différente mais tout le monde va bien dans ma famille, c'est évidemment le plus important. J'essaie de profiter un peu plus de mon fils âgé de 10 mois. Lorsqu'il y a la compétition, ce n'est pas pareil parce qu'il y a une vraie fatigue physique, mentale. Là, j'ai vraiment du temps pour lui tout en étant plus tranquille."

Comment se passe le confinement au Mexique ?

"Ça fait presque deux mois qu'on reste chez nous. Ici, c'est quelque peu différent de l'Europe parce qu'il y a encore pas mal de choses ouvertes et tout le monde ne respecte pas forcément très bien le confinement.
Personnellement, je fais très attention et les instructions données par le staff sont très strictes."

As-tu un programme athlétique à suivre ?

"Oui, on reçoit le programme du lendemain chaque soir et on travaille chez nous du lundi au vendredi. Le week-end, c'est repos. Avant de partir, on a eu le droit d'emporter des appareils de musculation et j'ai également un tapis de course."

Tu as quitté la Colombie l'été dernier pour rejoindre la Liga MX, l'élite du football mexicain. Qu'est-ce qui a motivé ton choix ?

"J'ai eu la chance d'évoluer un an en Colombie, à l'América de Cali (D1) avant d'arriver au Mexique. Je suis très content d'être là, au sein d'une équipe très compétitive. La structure du club est comparable à celle d'un club européen. Le championnat est élevé et il y a beaucoup d'étrangers. Financièrement, les clubs sont solides et tout le monde est capable d'obtenir de grands joueurs. Je pense honnêtement qu'on joue un football de premier niveau. De plus, il y a une ferveur incroyable et les Mexicains adorent le football mais surtout leur football ! La couverture médiatique est très importante sur ce championnat, bien plus que sur la Ligue des Champions où le football européen en général."

À ton départ de Nantes en 2017, tu avais fait le choix de retourner jouer au Venezuela dans ton club formateur et ce malgré un contexte politique qui n'était pas idéal. Et tu l'avais fait savoir…

"C'était important pour moi de revenir au Venezuela. En 2017, la situation politique était très grave, avec des manifestations meurtrières. Je me devais de rentrer chez moi, auprès de ma famille, auprès de mes amis. Sportivement, je souhaitais retrouver mon meilleur niveau pour avoir une autre belle opportunité, comme un tremplin. C'est ce qui est arrivé en Colombie, au sein d'un club très populaire dans le pays. Humainement, c'était aussi très fort, notamment avec la naissance de mon fils."

Lors de ta venue au FC Nantes à l'hiver 2013, il s'agissait de ta première expérience professionnelle hors du Venezuela. Et tout a été très vite…

"Honnêtement, c'était difficile pour moi au début. Je suis arrivé en plein hiver alors que chez moi, on n'a jamais d'hiver (il sourit) ! La culture était différente, tout comme la langue et la manière de s'entraîner.
Heureusement, j'ai trouvé une équipe formidable, avec un groupe qui humainement était très bon et sportivement très performant. C'était plus simple, c'est certain. J'ai toujours dit que cette expérience m'a fait grandir. Je suis passé d'un jeune homme à un homme."

Et l'année s'est terminée en apothéose !

"Effectivement. Ça reste l'une des meilleures expériences que j'ai pu vivre comme footballeur. Je revois encore La Beaujoire pleine et les supporters envahir le terrain au coup de sifflet final. C'était fantastique."

La suite a été un peu plus compliquée pour toi en Ligue 1, avec 33 matches joués et notamment trois prêts…

"Lorsqu'on était en Ligue 2, nous jouions avec deux attaquants axiaux parmi trois joueurs : Filip Djordjevic, Serge Gakpé ou moi. Il y avait une vraie rotation entre nous. L'année suivante, on est passé à un seul attaquant de pointe qui était Filip (Djordjevic). C'était un super joueur. Malgré ça, j'ai quand même eu pas mal de temps de jeu les six premiers mois dans l'élite, en tant que "joker".
En y repensant, j'étais très jeune et j'ai commencé à m’énerver contre moi-même, envers l'entraîneur… À l'époque, je n'avais personne pour me dire si ce que je faisais était bien ou non. Aujourd'hui, je reconnais que c'était un peu stupide comme attitude mais c'est aussi grâce à tout ça que j'ai pu grandir et je pense vraiment être une meilleure personne, un meilleur joueur même."

À 28 ans, comment vois-tu la suite de ta carrière ?

"Je suis vraiment content d'être ici au Mexique. Tout me plaît et en tant que footballeur, je prends beaucoup de plaisir à jouer. Ce championnat me correspond."

Tu aimais beaucoup l'Ă©criture Ă  l'Ă©poque ! Est-ce une porte de sortie lorsque le moment sera venu pour toi de raccrocher les crampons ?

"J'aime toujours ça mais je n'ai pas suffisamment de talent (rires) ! Écrire et lire, je fais ça pour passer le temps, c'est tout. Pour ma reconversion, je me vois vraiment bien entraîner une équipe professionnelle. C'est ce dont j'ai le plus envie."

As-tu gardé quelques liens avec certains joueurs qui sont passés par le Club en même temps que toi ?

"Parfois, par Instagram, on prend le temps de s'écrire avec certains, oui. Je maintiens bien évidemment un contact plus régulier avec Oswaldo Vizcarrondo, Vénézuélien comme moi. À mon arrivée, il m'a été d'une grande importance notamment pour m'intégrer."

Quels souvenirs gardes-tu des supporters nantais ?

"Depuis le premier jour où je suis arrivé à Nantes, je me suis senti très à l'aise avec eux, avec l'atmosphère qui régnait dans ce stade. L'ambiance était unique. Ça m'arrive encore de regarder des rencontres parce que je garde en moi beaucoup d'amour pour le Club."



Le mot de Fernando Aristeguieta aux supporters

Par M.G


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