29 janvier 2021

🎥 ''Afficher au plus vite notre envie et notre solidarité''

Raymond Domenech

Ce vendredi midi, Raymond Domenech s'est présenté face aux médias avant la rencontre de dimanche soir (21h) à La Beaujoire, contre l’AS Monaco. L’entraîneur du FC Nantes fait le point sur l’actualité nantaise à 48h d’un rendez-vous important face au club de la Principauté.


LE POINT SANTÉ

Raymond DOMENECH : "Hier, Kalifa Coulibaly était absent mais il s’est entraîné ce matin. Nicolas Pallois a stoppé un peu plus tôt après un coup mais il va bien. Concernant Imran Louza, il était touché au genou avant le match à Metz et on n’a pas voulu prendre de risque parce que le genou, c’est toujours problématique. Mais il s’est entraîné normalement. Renaud (Emond) avait un torticolis hier mais il était présent avec nous ce matin. Anthony Limbombe et Jean-Kevin Augustin reviennent bien mais ils ne sont pas prêts pour jouer. Ils ont joué avec la réserve la semaine passée et c’était intéressant pour eux de pouvoir évoluer une heure."

LE DÉPART DE MEHDI ABEID

"Mehdi n’est plus là. Il est parti. Quand ça arrive comme ça au dernier moment, c’est un petit peu gênant parce que ça oblige à se réorganiser, à trouver d’autres solutions. Je ne vais pas m’éterniser dessus et maintenant, c’est à ceux qui sont là de montrer ce qu’ils sont capables de faire. D’autres départs d’ici Lundi ? On peut tout faire dans ce métier-là mais je me suis rendu compte d’une chose, c’est qu’entre ce que veulent les entraîneurs et ce que décident les agents... il y a un monde. Le Président ? Dans ces moments-là, le poids du joueur et de l’agent sont plus forts que tout. On en a eu l’exemple précis. Remplacer le départ de Mehdi ? Ce n’est pas une priorité mais si on trouve un joueur à peu près équivalent, ça se justifie. Mais sinon…
Quelque part, ça peut aussi créer une aspiration pour ceux qui sont derrière et à qui ça peut offrir une chance supplémentaire. Le souci, c’est qu’on est dans l’urgence permanente et que cette politique de départs et de remplacements par des jeunes qui sont là et qui poussent, elle est plus compliquée à mettre en place à l’heure actuelle car on est dans l’urgence des résultats."

LE MERCATO ?

"Lundi, c’est fini. J’attends cet instant avec impatience pour qu’on ne se consacre plus qu’aux joueurs présents avec nous et qui ont envie d’être là. Je militais depuis des années en affirmant que ce mercato d’hiver est une aberration et qu’on devrait le supprimer. Économiquement, sportivement, il n’a aucun sens, aucun intérêt sauf pour poser des problèmes à tout le monde. On devrait le limiter à un joueur "joker" en cas de blessure, de manque, mais pas plus. Après, c’est une plaie pour tout le monde et ce n’est qu’un moyen de faire des transferts à droite, à gauche. À la limite, si le mercato d’été pouvait être un peu plus long pour qu’au début de la saison on puisse avoir le temps de trouver des solutions et ce même après quelques matches, pourquoi pas. Ça serait bien mieux."

DES ARRIVÉES ?

"Non, pas à l’heure actuelle. On est avec ceux qui sont là et nous allons aller au bout avec ces joueurs. Si c’est vraiment pour prendre des joueurs et en faire un de plus... Si on trouve quelqu’un, d’une manière ou d’une autre il faut qu’il apporte un plus par rapport à ceux qui sont là. Pour le moment, je n’ai pas réellement de solution avec un joueur qui pourrait véritablement apporter un plus à l’équipe. Il y a des idées mais entre ce qu’on imagine, ce qui est possible, ce que les autres veulent, ce qui est négociable… il y a des fossés. Des refus ? Tous les clubs essuient des refus."

L’URGENCE SPORTIVE ?

"L’urgence est là, oui, sur l’aspect comptable et sur ce qu’on doit faire dans la semaine qui arrive avec des matches compliqués. On s’apprête à jouer deux futurs clubs potentiellement européens avec Monaco et Lille, puis un candidat à la bataille pour la deuxième partie de tableau, chez eux. C’est là qu’il faut être présent, mettre de l’envie, afficher de la solidité et de la solidarité. On doit d’appuyer sur ça."

LE MOT "CRISE"

"Je ne l’utilise ni plus ni moins qu’il y a un mois. C’est une situation délicate, compliquée où il faut aller gratter des points. On sait que sans des séries positives, ce sera compliqué."

QUEL LEVIER ACTIVER ?

"Eux. Les joueurs. La solidarité, l’envie de jouer ensemble, de gagner ensemble, de se battre et de gommer les petites erreurs qui font la différence. On l’a vu à Metz. Le match bascule sur une erreur de placement. Les joueurs sont conscients de ça."

UN MOIS APRÈS SON ARRIVÉE

"Pour les équipes qui sont dans cette situation, c’est pour tout le monde pareil. J’en avais discuté avant avec quelques-uns qui étaient dans ces positions. Tous les jours, il y a un problème. Tous les jours, c’est difficile. On doit garder à l’esprit qu’il faut faire quelque chose sur le terrain pour se sortir de cette zone-là. Il faut des actes après les paroles et les joueurs le savent."

UNE PRISE DE CONSCIENCE DES JOUEURS ?

"J’essaie de leur dire qu’ils ne jouent pas le maintien mais bel et bien un match. Chaque match est essentiel. Il ne faut pas faire une projection permanente sur les conséquences de tout ce qui va découler de la rencontre. Jouons ce match à fond et on discutera après. Le fait de s’inquiéter, de s’alarmer, ça ne change rien. Ce qui compte, c’est de se demander : "Comment peut-on progresser et s’améliorer ?". On a montré aux joueurs leurs erreurs et ce qu’ils faisaient de bien afin de continuer à avancer. On continue à s’accrocher, à construire et à trouver cette harmonie du groupe qui permet de jouer avec de la confiance."

LE BLOC ÉQUIPE

"Sur le plan offensif, on n’anticipe pas encore forcément mais défensivement, la solidarité est là et on est présent. À Metz, le deuxième but est anecdotique. On ne concède pas autant de buts que ce que les gens veulent bien dire."

LE MATCH À METZ

"J’ai revu le match et pour moi, c’est le match où on a été le moins en difficulté, celui où on a concédé le moins d’actions franches de l’adversaire. On a passé la deuxième mi-temps dans leur camp. Sans être dangereux, certes, mais on a eu le monopôle du ballon. Fred (Antonetti) m’a dit qu’il était heureux de ce deuxième but parce qu’il n’était pas rassuré."

DES CHANGEMENTS À VENIR ?

"Changer pour changer… Je vais être obligé de changer des choses parce qu’on n’a plus les mêmes joueurs. Mais l’envie, l’esprit et ce qu’on est capable de faire, je pense qu’il faut s’appuyer sur ça."

L’ASPECT OFFENSIF

"Dans la finition, on doit passer à autre chose. Pas dans la construction. Dans l’attaque du but, dans les trente derniers mètres, c’est là que les joueurs doivent comprendre que ça ne suffit pas d’être bien en place, de bien jouer, de garder le ballon. Il faut se montrer plus tranchant devant le but."

UN NOUVEAU DISPOSITIF ?

"J’ai essayé des formules ce matin à l'entraînement et je vais poursuivre demain. Pour l’instant, aucune solution n’est définitive."

L'AS MONACO

"L'AS Monaco est en forme oui et on ne choisit pas le calendrier (il sourit). Il faut jouer face à cette formation performante, qui marque et qui pose des problèmes à tout le monde. On le sait et ça fait partie des aléas du calendrier. C’est maintenant qu’il faut qu’on monte d’un ton et qu’on montre quelque chose. Accepter de subir et se dire qu’on a perdu d’avance, autant rester à la maison. Nous, on a envie d’autre chose et de montrer qu’on est capable de poser des problèmes à n’importe quelle équipe. Un plan ? Tout le monde tente mais le plan, c’est d’essayer de ne pas prendre de but. Chaque joueur peut marquer chez eux et lorsqu’ils n’y arrivent pas dans le jeu, ils s’appuient sur les coups de pied arrêtés. Il faudra être à 120% pendant plus de 90 minutes pour être sûr d’arracher quelque chose. Le match à 21 heures ? J’aurais préféré jouer samedi parce qu’on rejoue mercredi. L’inconvénient majeur de cette programmation est là."

UN CHANGEMENT DANS LA COMMUNICATION ?

"Je ne crois pas parce que ce n’est pas en agitant le drapeau de la peur qu’on fait avancer les joueurs. C’est la confiance qui compte et il faut se dire que jusqu’au bout, il faudra se battre. Jusqu’au bout il faudra garder le mental, être solidaire."

LA SINISTROSE, CE N’EST PAS LA SOLUTION…

"Je suis persuadé qu’il faut chasser la sinistrose car ce n’est pas ce qui va nous faire gagner les matches. Il faut faire preuve de sérénité. Si le staff et l’entraîneur ne dégagent pas quelque chose… ça déteint sur les joueurs. Ils le sentent."

UNE ROTATION ENVISAGÉE ?

"On est dans l’idée d’une rotation. Soit sur ce match de dimanche, soit mercredi. On est obligé de tenir compte d’un effectif un peu plus large en se donnant les options plus larges."


FC Nantes - AS Monaco

22ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 31 janvier 2021, 21h
Stade de la Beaujoire


Par M.G & J.J


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