11 février 2021

🎥 ''Je suis prêt à relever le défi''

Antoine Kombouaré

Le nouvel entraîneur du FC Nantes, Antoine Kombouaré, a été officiellement présenté ce jeudi midi depuis le Stade de La Beaujoire.



BEAUCOUP DE PRESSION ?

Antoine KOMBOUARÉ : "J’ai toujours eu la pression, que ce soit dans ma carrière de joueur et aujourd’hui en tant qu’entraîneur. Ça fait quelques années que j’entraîne et la pression est importante. Mais j’aime ça. Sinon, je ne serais pas là. Je connais le contexte, je sais avec qui je travaille. J’ai entendu, j’ai lu aussi. Mais j’ai pris la décision de venir. Je suis un grand garçon et je sais ce que je fais."

UNE HÉSITATION ?

"À deux reprises, il y a eu des approches du Club. Aujourd’hui, c’est la troisième fois et j’ai décidé de venir. Vous connaissez tous l’affection particulière que j’ai pour ce Club. Avant tout, ce sont des raisons affectives. C’est une région que je connais très bien. J’y vis encore. Je suis revenu pour la première fois depuis 31 ans et dans ma tête, j’ai revu des images. Au centre de formation, il y avait des garçons comme Sidi Kaba, Jean-Michel Labejof qui est décédé, Didier Deschamps, Marcel Dessailly, Jean-Jacques Eydelie, Christophe Robert, Franck Tricoche, Franck Maufay, David Saint-Guily… J’ai un attachement très fort pour ce Club. Aujourd’hui je suis là et peu importe le contexte, j’ai envie d’aider le Club, de sauver le Club. Je ne sais pas quelle sera l’issue du travail mais j’ai très envie."

POURQUOI AVOIR DIT "OUI" AUJOURD’HUI ?

"Je me suis posé et je me suis dit : "Pourquoi pas". Aujourd’hui, je suis très heureux d’être là. Je sais que c’est une tâche très difficile, très compliquée. Le Club est en grande difficulté mais j’ai mesuré toutes les difficultés que je m’apprête à rencontrer. Je suis là pour ça et j’ai une mission : maintenir le Club en Ligue 1.
Je n’ai jamais rêvé d’entraîner Nantes. Par contre, je suis très heureux d’être là. Parfois, il y a des rêves mais ils ne se réalisent pas. Donc il vaut mieux ne pas en avoir. Je suis très conscient de la tâche et je suis prêt à relever le défi.
J’ai mis mon téléphone de côté. J’ai reçu beaucoup de messages de gens du métier, d’amis, de proches, pour me féliciter. Moi, je ne pourrais être content que si on a réussi le travail en fin de saison. Mais je tiens à remercier tout le monde."

POURQUOI ÇA PEUT MARCHER ?

"Ce qu’il s’est passé avec les autres, c’est le cadet de mes soucis. Aujourd’hui, si je viens, c’est parce que j’ai confiance en mon travail, en mon staff. Je sais que ça va être dur mais si je viens, c’est pour gagner."

LA JONELIÈRE, COMME IL Y A 30 ANS ?

"Oui, mais des choses ont changé dans le sens où les bureaux y sont présents, ce qui n’était pas le cas avant. Il y a aussi des nouveaux bâtiments. Les terrains ont bougé. Par contre, il y a certainement un problème d’espace mais c’est comme ça. Les joueurs ont changé, les personnes présentes ont changé. J’ai retrouvé Madeleine (personnel administratif), qui est toujours là."

DIFFÉRENT DU PASSAGE À TOULOUSE ?

"À Toulouse, je ne suis resté que deux mois. On m’impute la descente de Toulouse mais si vous regardez bien, je suis parti en décembre. Je n’ai fait que dix matches. Les dix-neuf autres ont été assurés par mon successeur. On ne m’a pas laissé le temps de finir la saison, de finir mon travail, ce que je respecte. Je sais que les Présidents décident. J’ai eu le temps de me ressourcer, de prendre des forces et de l’énergie. Et maintenant, j’ai envie de relever ce défi."

PAS LE DROIT À L’ERREUR ?

"Non, je ne peux pas me le permettre. C’est pourquoi ici, on me donne la chance de pouvoir rectifier le tir. C’est aussi une revanche personnelle. J’ai envie de me prouver que ce que j’ai fait à l’époque, c’est de l’histoire ancienne. J’ai envie d’écrire une nouvelle page avec mon Club de cœur."

L'URGENCE DES RÉSULTATS

"J’ai une idée de ce qui ne va pas, oui. Après, je n’ai pas vu tous les matches. Je suis la Ligue 1, bien sûr. Mais à partir d’aujourd’hui, je vais m’atteler à bien découvrir l’effectif, à regarder tous les matches. Je vais beaucoup travailler pour avoir une connaissance parfaite des joueurs et préparer le match d’Angers, qui va venir très rapidement."

REMOBILISER LES JOUEURS

"Ce qui est sûr, c’est que les joueurs sont au plus mal, en grande difficulté sur le plan sportif et sur le plan mental. Il faut être avec eux, discuter, échanger, les faire travailler et leur redonner cette confiance et ce plaisir à jouer au football."

CONSULTER DES ANCIENS AVANT DE VENIR ?

"Non. Chacun trace sa route. Après, dans le travail, je consulte les gens proches de moi mais j’ai toujours fait mes choix en fonction du ressenti, des personnes rencontrées."

LES ANCIENS JOUEURS DE L’EA GUINGAMP, AUJOURD’HUI À NANTES

"Je retrouve des garçons qui aujourd’hui, sont des joueurs du FC Nantes. Avec plus de matches, notamment de L1, une autre expérience. Une fois qu’ils sont là, je vais tous les mettre sur le même pied d’égalité. Il n’y aura aucun traitement de faveur. Aujourd’hui, il y a près d’une trentaine de joueurs dans le vestiaire. Je vais faire leur connaissance aujourd’hui et on va se mettre au travail."

UNE MÉTHODE DE TRAVAIL PLUS MUSCLÉE ?

"Non. Aujourd’hui, les joueurs sont en difficulté donc il faut travailler avec eux. L’idée, c’est d’avoir une équipe qui ne prend pas de but parce que là, on en concède trop. Il faut aussi jouer au ballon pour en marquer et gagner des matches. Un opération commando ? Je veux retrouver une équipe capable de produire du jeu, de se montrer solide et surtout de gagner. Mais pour s’imposer, il faut remettre de l’ordre dans la maison nantaise, voir dans quel état d’esprit les joueurs sont et surtout, connaître ceux qui sont prêts à relever le défi. On doit aussi détecter les forces vives du groupe, avant un match difficile dimanche à Angers."

LE MATCH DE COUPE FACE À LENS

"Je l’ai vu, oui. C’est un match de Coupe. Pas important. Ce n’est pas bien de perdre mais on met ça derrière et on accentue surtout sur le match de dimanche à présent."

LES LARGESSES DÉFENSIVES

"On peut parler des largesses défensives, oui mais aussi du fait qu’on ne marque pas. C’est une équipe en grande difficulté. Quand on est 18ème au classement, c’est qu’on a beaucoup de lacunes. Il faut rectifier le tir et très vite."

LE CONTRAT

"J’ai attendu jusqu’à hier soir pour donner mon accord. Je suis là avec une mission. Si ça ne marche pas, je m’en vais. Si on arrive à se maintenir, il y a deux ans de contrat ensuite. C’est mon choix. J’estime que si je ne suis pas capable de remplir la mission confiée, je n'ai pas à rester."

LE STAFF

"Je vais être accompagné d’Yves Bertucci (entraîneur adjoint) et Michel Dufour (préparateur physique). Willy Grondin restera entraîneur des gardiens. Je suis en train de travailler pour m’entourer d’une autre personne également. C’est un nouveau départ, une nouvelle dynamique et ça passe forcément avec un nouveau staff, un nouveau discours, une nouvelle méthode de travail."

LE FC NANTES AUJOURD’HUI

"Je suis triste de voir mon Club, que j’ai quitté il y a quelques années maintenant, être dans cette situation. Mais c’est aussi pour cette raison que je suis venu. Je pense et j’espère être en mesure de faire en sorte que le FC Nantes gagne des matches et se maintienne en Ligue 1."

L’ÉTAT D’ESPRIT DES JOUEURS DEPUIS LA TÉLÉ

"Si on se réfère au match d’hier, il y a une équipe capable de bien démarrer la rencontre, de mener au score et de marquer. Mais dès qu’il y a un petit coup dur, tout s’effondre. Prendre trois buts en quinze minutes… L’équipe est fragile mentalement, physiquement."

UNE VENUE APRÈS LE MERCATO : DES REGRETS ?

"En arrivant maintenant, je le sais. Il n’y a pas de regret parce que je connais la situation. J’ai 14 matches avec mon staff pour relever très vite la tête et renouer avec la victoire. Il faut vite se maintenir."

LE DÉFI LE PLUS COMPLEXE DE LA CARRIÈRE ?

"Non, heureusement que non. Ça reste du foot. Je suis une personne qui va entraîner le groupe pour qu’ils retrouvent du plaisir. C’est un défi compliqué mais ça ne reste que du football. Il faut que les joueurs soient contents lorsqu’ils viennent à l’entraînement, quand ils jouent les matches. En étant heureux, il y a plus de chances pour qu’ils remportent des victoires que lorsqu’ils viennent la tête dans le sac (sic). Aujourd’hui c’est compliqué pour eux et ils savent qu’ils sont mauvais. Mais s’ils sont là, c’est aussi un peu de leur faute. Ils sont aussi un peu responsables aujourd’hui des trois entraîneurs (sans compter Patrick Collot), à la tête de l’équipe cette saison."

UN DISCOURS PARTICULIER ?

"On va travailler, ne vous inquiétez pas. On fera tout pour que les joueurs soient concernés, prêts à venir tous les jours à l’entraînement avec de l’ambition pour gagner les matches le week-end."

LES SUPPORTERS

"Je comprends leur déception. Je ne suis pas un novice dans le football, j’ai déjà vu ça. Mais ils doivent aussi savoir que les joueurs ont besoin de leur soutien. Le club a besoin de ce soutien. Si on veut rester en Ligue 1, il faut que les supporters soient derrière leur équipe."

Par M.G & J.J


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