🎥 ''On a beaucoup appris la saison dernière''

Le contexte de début de saison est particulier...

C'est une partie des supporters. Ils contestent la chose. Ce n'est pas très grave. Je suis très content d'avoir repris, les joueurs et le coach sont très contents d'être là. Il y aura toujours une frange de gens qui ne sont pas contents.
On a beaucoup appris la saison dernière. On a réussi à bien s'en sortir. Il y a des contestataires. On en a parlé avec le coach et les joueurs. On passe outre.

Pas d'abonnement cette année

L'année dernière a été très particulière. On ne savait pas dans quelles conditions serait ouvert le stade. C'est exceptionnel mais il n'y aura pas d'abonnements.
On n'a pas budgeté grand-chose. On préfère être agréablement surpris.

La DNCG ?

On passe effectivement lundi. On a contracté des prêts, c'est vrai.
C'est toujours tabou de parler des finances des clubs. Tous les clubs sont dans la même situation. Entre le Covid, la billetterie, les droits TV... le budget a baissé. On est à 65 millions là où il était de 75 millions. Il faudra faire attention.
La masse salariale est bonne, homogène. Il faudra faire attention à tout, comme tous les clubs. Rien ne va vraiment changer. Tous les clubs ont perdu beaucoup d'argent, mais je ne vous apprend rien.

Une saison passée très dure...

Ca n'arrive qu'une fois ou deux dans la vie. Ca a été très instructif pour moi. On a eu des séries où on gagnait beaucoup, d'autres où on perdait. Antoine a su ré-aligner les astres. Il fallait rester calme.
Même dans les victoires, il faut rester calme. On apprend de tout le monde. Le coach m'a appris à profiter du moment présent. Il faut être humble, travailler, ne pas tout voir en noir. Il y a eu un happy end, donc le discours n'est pas le même. Ce sont des expériences très rares. C'était cauchemardesque car rien ne se passait comme on l'avait programmé. Mais je tiens à le rappeler, c'est tout un club qui s'est maintenu. C'est le travail de toute une équipe.
Quand un grand club français est mal en point, c'est terrible pour les salariés. Il y aurait eu des impacts. On a essayé d'être positifs, mais c'était compliqué avec le télétravail. L'ensemble des salarié a aussi vécu une saison très difficile.
Depuis 14 ans qu'on est là, on ne peut pas nous reprocher l'emploi. Le Président a toujours créé de l'emploi. Il a un coeur énorme. Il assume les choses.

Une ré-organisation du club ?

Un club, c'est un ensemble de choses. Mais force est de constater que la clé, c'est le coach. Depuis qu'il est là, on a des résultats très positifs.
Si on avait gagné Montpellier, on était 4e. Là on est 7e depuis son arrivée.
La clé, je le répète, c'est le coach. On a fait des erreurs pour arriver là où on était. Depuis qu'il est là, les résultats sont là. On ne s'est donc pas trompé sur les joueurs. Avec des si, on mettrait Paris en bouteille.
On aurait dû prendre Antoine plus tôt. Il fait aujourd'hui la préparation. La stabilité est le maître mot. Après, quand on perd tout le temps... La décision prise en décembre, il fallait la prendre.

La saison d'après...

Le foot n'est pas linéaire. On peut rejouer les barrages comme on peut être beaucoup plus haut. L'objectif ? Il faut rester en Ligue 1, le maintien.

La vente de jeunes joueurs

Tous les ans, vous vendez un jeune du centre de formation. J'aimerais bien les garder. J'aurais voulu conserver Veretout, Harit, Louza... Mais je dois vendre.
Pour ce qui est de les lancer, le coach fait monter des joueurs, il en fait re-descendre. Dans notre situation de la saison dernière, on devait choisir l'expérience.

Kolo Muani est libre dans 6 mois

C'est arrivé dans d'autres clubs. C'est un très bon joueur. On ne souhaite pas le vendre. On fait tout pour qu'il reste. Tout est possible. On ne veut pas le vendre. Il a le sourire. Tout va bien.
Ca fait longtemps qu'on négocie pour qu'il reste. Si on ne peut pas le prolonger, autant profiter de lui jusqu'au bout. Les très bons joueurs sont forcément sollicités.

Beaucoup de clubs ont fermés la porte aux JO...

On laisse Randal partir aux JO. C'est une excellente expérience pour lui.
Ce n'est pas une date obligatoire. Ca nous embête toujours, même quand c'est une date UEFA. Mais on en est très fiers.
Il y a des clubs qui disent non. C'est comme ça.

Un effort sur la grille salariale pour Randal Kolo Muani ?

C'est un joueur pour lequel on doit faire des efforts. Il mérite qu'on fasse un effort. On le lui a montré. Il faut juste trouver un accord et ne pas tomber dans la démesure.
Il reste un an de contrat. C'est l'un de nos meilleurs joueurs. On est exigeant parce que c'est un très bon joueur.

Le groupe

On a réussi avec ce coach à avoir des résultats. Relever la tête comme ils l'ont fait. C'est incroyable !
Au vu de ce qui s'est passé ces dernières mois, je pense que l'effectif est de qualité.
On a rencontré des joueurs qui sont sur le départ. C'est un choix, d'un commun accord. Les joueurs ont besoin de voir autre chose. Parfois, ça fait du bien.
Abdoulaye Touré et Kader Bamba ? On a eu des discussions avec eux. Abdou a eu une trajectoire dingue. Ce n'est pas pour ça qu'on est en guerre.

Jean-Kévin Augustin

Il a fait des soins. Il a eu un souci de santé. Ca va beaucoup mieux. Il va reprendre en N2 et, si le coach le juge prêt, il retrouvera les pros. Il a faim de montrer que cette maladie est terminée et qu'il revient bien. Je n'ai pas de doute.

Une fin de saison tendue avec les supporters. Comment avancer ?

Il y a toujours des erreurs des deux côtés. Je ne sais pas si vous imaginez l'agressivité et la violence qu'est le fait d'enterrer un cercueil avec votre nom dessus.
Je m'excuse si on a fait des choses qu'on n'aurait pas dû faire.
Mais je le répète : Le club n'est pas à vendre.
Je regrette ce qui s'est passé. Mais on doit être constructifs, pour le club.
C'est notre quinzième année. On connaît le sujet par coeur. Quand vous ne gagnez aucun match, la frustration est normale. Il faut être derrière le club.
J'ai lu qu'il aurait mieux valu descendre en Ligue 2 ? Mais personne ne viendra si vous êtes en Ligue 2. Le seul qui sera là, c'est le Président. Il faut être derrière les joueurs. C'est eux que ça crispe.

La vente ?

Tous les ans, on me le demande. Je ne regarde rien. Le club n'est pas à vendre.
On est dans le foot. On n'est que de passage.

Le départ de certains sponsors

On sait ce qu'on perd, mais on ne sait pas ce qu'on aura. Après 15 ans, je ne veux pas vous donner mon avis. Des sponsors partent, d'autres arrivent. Synergie va prolonger.
Cette année m'a vraiment montré ce qu'est la vie. Il ne faut rien attendre de personne.

Quel plaisir y trouvez-vous encore ?

J'adore ça, le Président adore ça. Ca me rendra triste de partir. On a le budget qui est le nôtre, mais on adore ça. Si on avait un budget plus important, on pourrait peut-être retrouver l'Europe. On est passionnés.
Cette année a été terriblement enrichissante. Ce n'est pas être maso. C'est la vie : il y a des problèmes, il faut les affronter. On perdait les matches, on restait positif, se convaincre soi-même que ça va bien se passer...
Il faut être censé. Si quelqu'un vient pour tripler le budget, pour le bien du club... Ce n'est pas chiffrable. Mais encore une fois, le club n'est pas à vendre. C'est tout ce qu'il y a à retenir.

Ma sécurité ?

Si j'ai envie d'aller à un match de foot, j'y vais.

La vie sans le FC Nantes ?

Je ne pense même pas à ça. Je ne peux pas me projeter ailleurs.

Le Collectif Nantais

Je n'ai pas lu leurs interviewes, je ne regarde pas ce qui se passe... je trouve ça bien pour le club... je ne vais pas commenter plus. Je ne m'y intéresse pas.
Je ne peux pas fédérer tous les anciens. On ne peut pas se faire aimer par tout le monde.

L'influence de Mogi Bayat

Tous les clubs ont un réseau d'agent préférentiel. Chaque club fait comme il veut. Mais les deux derniers joueurs, il n'en est pas l'agent.
L'année dernière a été particulière. mais quand il n'y a pas de championnat chez les jeunes, c'est compliqué.
Après il y a une grille salariale. Je ne peux pas donner plus si le coach ne me demande pas un effort supplémentaire. Je ne peux pas dé-structurer le vestiaire.
Quand il a pris la parole, il a attendu la fin de saison. On lui en met tellement sur le dos... C'est un ami, qui travaille très bien. Cyprien, ce n'est pas lui l'agent. Le coach ? S'il n'aime pas le joueur, il dit non.
Dans le foot, il y a plus ou moins de réussite. Le responsable, c'est moi. Mogi fait des bons dossiers, d'autres moins bons. Mais le bilan est positif.
Vous lui donnez un impact beaucoup trop important. Pensez-vous que le coach ou le Président se laissent dicter quoi que ce soit ? C'est un agent intervenant dans le club. Point.
Ca n'arrive pas de faire venir un joueur sans concerner le coach. Le coach doit être concerné. On en parle avec lui. On suggère des joueurs, il en suggère, le dossier prend ensuite du temps...

Les jeunes

Quand on fait l'effectif, il y a toujours de la place pour les jeunes. Parce qu'on est le FC Nantes. Avec plus ou moins de réussite. Le lendemain de Toulouse, on fait une réunion avec le coach et il fait immédiatement de la place pour les jeunes.
Après, selon les conditions, il peut être difficile de lancer beaucoup de jeunes. D'autant plus l'année dernière alors qu'ils n'avaient plus de championnat.
Après, c'est le choix du coach de dire qui monte et qui descend. Avec lui, c'est évident qu'il regarde la formation. Quentin Merlin fait un très bon match contre Lens. Après, dans les conditions de notre saison, il n'a pas continué.

Les joueurs prêtés la saison dernière

Il y a de grandes chances pour qu'Abdoulaye Dabo reste en Italie. Pour le reste, les joueurs prêtés sont de retour.

La Beaujoire, un loyer qui augmente

C'est une négociation avec la mairie. Ca s'est très bien passé avec les représentants de la mairie. Les relations se sont très bien passées pour la Beaujoire et la Jonelière. On a trouvé un terrain d'entente et tout le monde est satisfait.
Le problème de la Jonelière, c'est qu'on n'est plus dans le groupe Elite des Centres de formation parce qu'on ne répond plus au cahier des charges. On est donc forcés de faire des aménagements. Là, on est un peu bloqués.
On discute. On a signé un nouveau bail. On est en négociations. Mais les exigences augmentent. On est à l'étroit : pas assez de terrains et de place. On est très bien ici. On adore la Jonelière.

L'amour du FC Nantes

Il y aura toujours des gens qui aiment ou n'aiment pas ce que vous faites. Tout le monde est passionné et a un avis sur le foot. Nos certitudes d'aujourd'hui ne sont pas celles du début. C'est passionnel. Je comprends que d'autres aient un autre avis. On a un budget qui est ce qu'il est.
Je ne vais pas dans les vestiaires. Le coach me dit parfois "non". C'est difficile de porter un jugement sur certaines décisions. C'est facile de commenter de l'extérieur. Mais quand on a tous les éléments...
La saison dernière est émotionnellement incroyable. Ca réunit les gens. Vivre ces émotions, c'est impossible ailleurs. C'était hyper dur, mais quand on passe ça ! Je ne me vois pas faire autre chose.

L'enquête du parquet financier

Tout le monde peut avoir un contrôle fiscal. C'est normal. Ce n'est pas une condamnation. Les grands joueurs ont tous des contrôles fiscaux.
C'est normal que l'état vérifie une société aussi prestigieuse que le FC Nantes.

Daniel Augereau

Monsieur Augereau prend un peu de recul sur son poste de président de Synergie. J'ai toujours été impressionné par sa réussite. Lui, comme le Président, sont partis de rien et construisent des empires. J'ai été honoré de connaître une telle personne. On s'est retrouvé dans un avion et j'ai été subjugué par son charisme et sa vision des choses. Comme le Président, ils sont exemplaires. Il sont d'ailleurs amis. J'espère qu'il aura un peu plus de temps pour venir aux matches.