29 juin 2022

🎥 ''Tournés vers cette nouvelle saison à venir''

Franck Kita

À l'occasion de la rentrée officielle de l'effectif professionnel, Franck Kita, Directeur Général Délégué du FC Nantes, est revenu sur l'actualité des Jaune et Vert en évoquant de nombreux sujets face aux médias présents.


L’ATTENTE DE NOUVELLES RECRUES

Franck KITA : "L’objectif des entraîneurs, c’est toujours d’avoir une équipe en place le plus tôt possible. Mais le mercato est long. Aujourd’hui, le marché ne bouge pas beaucoup et de notre côté, on s’active sur un certain nombre de pistes. Je suis certain que ça va arriver rapidement."

LES FONDATIONS DE LA SAISON À VENIR

"Lorsque le coach a évoqué les "fondations", je pense qu’il faut également souligner les prolongations de Nicolas Pallois, Andrei Girotto, de Jean-Charles Castelletto, de Pedro Chirivella, de Quentin Merlin, sans oublier non plus les signatures des jeunes Mohamed Achi, Lohann Doucet ou encore Robin Voisine. Je pense que ces éléments sont importants à prendre en compte."

BLAS, SIMON & LAFONT : UN BON DE SORTIE POUR CES TROIS JOUEURS

"Nous serions bien évidemment heureux de les voir rester mais il est vrai, que si des offres très intéressantes se présentent à nous, on serait amené à réfléchir. Pour l’heure, ils sont avec nous et nous sommes très contents. S’il y a des offres ? Ça fait partie des coulisses du mercato et je ne peux pas en faire part. Ce que je peux affirmer aujourd’hui, c’est qu’ils sont là."

L’ENVELOPPE POUR LE RECRUTEMENT

"Il n’y a pas d’enveloppe pour le recrutement. Tout ça reste entre le Président, le coach, Philippe Mao et moi-même. De plus, c’est toujours, lorsqu’on parle de chiffres, ce n’est jamais assez ou dans le sens inverse, ça choque. Ce qui est sûr, c’est que le budget global du Club pour la saison à venir sera de 75 millions d’euros. On va essayer de faire les choses intelligemment."

LA HAUSSE DE BUDGET DU CLUB

"Cette augmentation va servir pour la Coupe d’Europe, pour renforcer également l’effectif. Il va falloir attirer des joueurs, faire un certain nombre d’aménagements. Dans un club de foot, il n’y a jamais trop du budget général."

UN BUDGET TRANSFERTS DÉPENDANT DES DÉPARTS ?

"Non, il n’est pas dépendant des départs. On avance actuellement sur un certain nombre de dossiers. Le marché ne bouge pas trop comme j’ai pu le dire précédemment et de notre côté, on se montre attentif. Le mercato est tellement long, qu’au final, c’est un peu comme un poker menteur entre le club qui est en face, les agents, les joueurs… On essaie de répondre au mieux aux attentes du coach, qui sont aussi les nôtres. Mais ce sont des négociations et ça prend du temps. Il faut être patient et ça fait partie du métier. Une chose est sûre, nous essayons chaque année, de mettre en place une équipe toujours meilleure."

L’ALLÈGEMENT DE LA MASSE SALARIALE

"Un club de foot, c’est aussi un équilibre. Ça reste une société privée, où les comptes restent une balance. Je ne parle pas de gagner, je parle plutôt de ne pas perdre. Nous avons vécu des années difficiles avec la crise du Covid-19 et j’ai l’impression que dans le paysage du football français, ce fut difficile pour beaucoup de clubs. Ce qu’on ne peut pas retirer au Président, c’est d’avoir su assumer ses responsabilités, d’avoir toujours été là. On a peut-être passé des moments difficiles, que ce soit avec la pandémie et son impact financier ou l’absence des supporters dans le stade."

LE MANQUE DE CELLULE DE RECRUTEMENT AU FC NANTES : UN HANDICAP ?

"Non, je ne crois pas. Toujours est-il que l’on s’appuie sur ces deux dernières saisons vécues. L’an passé, celle-ci a été historique avec ce succès en Coupe de France. L’année d’avant, l’exercice aurait aussi pu être historique mais dans l’autre sens, dans la mesure où nous aurions pu descendre en Ligue 2. Aujourd’hui, l’effectif est stable, malgré quelques départs. Je pense qu’il faut s’appuyer sur cet effectif et recruter intelligemment. Je ne suis pas certain que le manque d’une cellule de recrutement soit un frein. Chacun a son réseau, on échange, on parle. On peut toujours faire mieux mais aujourd’hui, je crois que nous fonctionnons pas trop mal tous ensemble.
Après, on verra comment l’effectif est constitué, le nombre d’arrivées et on échangera avec le coach qui donnera son ressenti. Ensuite, on prendra une décision tous ensemble. De plus, nous verrons en temps et en heure si d’un point de vue technique, le recrutement est de prendre des risques ou être un peu plus ambitieux. Il reste encore deux mois. C’est long."

L’ARGENT À VENIR DE CVC CAPITAL PARTNERS, APRÈS L’ACCORD AVEC LA LIGUE DE FOOTBALL PROFESSIONNEL

"On peut s’en servir pour un certain nombre de choses, qui ne sont pas forcément liées au recrutement. Ce qui est sûr, c’est ce que ça ne correspond pas à une enveloppe que l’on peut dépenser comme ça."

LA COLLABORATION EN INTERNE POUR RECRUTER UN JOUEUR

"La chance que l’on a aujourd’hui, c’est que ça fait un an et demi qu’on travaille ensemble. Nous nous connaissons et c’est évidemment un plus considérable en cette période. Nous travaillons dans la continuité et bien sûr, c’est agréable."

LES OBJECTIFS POUR LA SAISON À VENIR

"Nous sommes évidemment ravis de ce résultat l’an passé, avec notamment, la victoire en finale de la Coupe de France. C’était un honneur pour nous d’obtenir ce trophée. Ça, c’était il y a quelques semaines. Désormais, nous nous projetons sur cette nouvelle saison. Les objectif à venir, dans la mesure où c’est une saison assez extraordinaire que l’on s’apprête à vivre, sur plusieurs points. Le premier, c’est une Ligue 1 avec quatre descentes. Le deuxième, c’est que l’on s’apprête à jouer une Coupe d’Europe. Enfin, le troisième point, c’est que de mi-novembre à pratiquement fin décembre, il y aura une importante coupure. Ça donne l’impression qu’il y aura une première partie de saison puis une deuxième… Est-ce qu’on sera toujours en course en Coupe d’Europe ? C’est difficile de ne pas être humble vis-à-vis de cette saison exceptionnelle. Je pense qu’il faut, avec quatre descentes, rester en Ligue 1, faire bonne figure en Coupe d’Europe et attaquer cette compétition avec beaucoup d’envie et beaucoup d’humilité. Ça fait une vingtaine d’années que le Club n’a plus connu l’Europe (2004), donc il est difficile de faire des plans, surtout, qu’on ne connaîtra notre groupe que le 26 août prochain. Une semaine après, nous disputerons le premier match de la compétition."

DES JOUEURS HEUREUX AU FC NANTES

"Ça fait un certain nombre d’années qu’ils sont présents avec nous et avec les saisons vécues, notamment les deux dernières avec ce maintien lors des barrages et puis l’année passée, les joueurs forment aujourd’hui un vrai groupe d’amis. On a cette chance et les joueurs sont très heureux d’être là. Après, c’est le marché et la vie du football qui font que… Ils sont ravis d’être là et c’est évidemment réciproque."

DES JOUEURS "SUR LE MARCHÉ"

"Lorsqu’on dit "sur le marché", c’est une façon de parler. Parce que si le coach a ses meilleurs joueurs le 2 septembre au matin, il sera très heureux. Antoine Kombouaré est conscient qu’à un moment donné, nos meilleurs joueurs seront « attaqués » et que l’on sera peut-être amené à discuter et qu’il sera amené à les perdre. Mais pour l’heure, ils sont ici et nous sommes heureux de les voir avec nous."

PRENDRE LE TEMPS DE BIEN FAIRE SUR CE MERCATO

"Vous ne pouvez pas nous reprocher de ne pas se précipiter, d’étudier les dossiers cas par cas. Aujourd’hui, on aurait pu proposer cinq joueurs juste pour vous présenter cinq joueurs mais ce n’est pas le cas. On préfère prendre notre temps et réaliser les dossiers souhaités par le coach."

L’ESPRIT D’ÉQUIPE AU FC NANTES

"La force du club, c’est l’équipe. C’est notre esprit d’équipe et bien sûr que le groupe est le plus important."

LES ABONNEMENTS DOPÉS PAR LA COUPE D’EUROPE ?

"Aujourd’hui, on compte déjà plus de 7 500 abonnés. Après, il est difficile de comparer par rapport à la saison passée car nous avons lancé notre campagne très tard. Mais bien sûr qu’il y a un engouement."

L’UEFA & LA BEAUJOIRE

"Le « coup de pression » reçu, comme vous appelez ça, on l’avait mis nous, depuis un certain temps. Loin de moi l’idée d’être polémique, il me semble qu’un nouveau stade était en route parce que si La Beaujoire est magnifique, elle vieillit. Aujourd’hui, il y a un problème de normes. Ça, nous le savons depuis 2019 par rapport à l’accueil de la Coupe du Monde de Rugby en 2023 et des Jeux Olympiques 2024. L’UEFA est venue il y a quelques jours, aux côtés de nos services ainsi que la ville de Nantes. Les échanges n’ont fait que confirmer ce que nous évoquions depuis un certain temps. C’est forcément un problème.
Aujourd’hui, l’UEFA va vouloir une sécurité maximum lors des rencontres, ne pas prendre de risque. Nous n’avons pas encore de réponse définitive et notre dossier est toujours à l’étude. Toujours est-il qu’il ne faudra prendre aucun risque parce que l’UEFA ne rigole pas du tout sur ça. Nous attendons. Après, si La Beaujoire n’est pas homologué ou pas aux normes pour ouvrir tout le stade… On fait quoi ?
Il vaut vraiment comprendre que la partie "sécurité" lors d’une rencontre, rentre dans le cahier des charges exigé par l’UEFA. Notamment en ce qui concerne les tourniquets pour accéder à l’enceinte, les douchettes pour scanner les billets. Aujourd’hui, nous sommes en manque de tourniquets. Pour bien comprendre, en Ligue 1, seulement Ajaccio et nous n’avons pas ce mode d’entrée au Stade. Depuis 2019, on était au courant mais nous ne sommes pas les propriétaire du Stade de La Beaujoire. On a eu le temps de remplacer des écrans géants mais aucun tourniquet n’a été installé. Pour l’heure, nous allons avoir un certain nombre de tourniquets (34), loués à Roland-Garros. C’est la honte. Ils devront tous être connectés à un serveur. Mais il en faudrait 54. C’est une vraie problématique. Puisque vous me parlez de délocalisation, on va aller jusqu’au bout : si on délocalise, on va où ? Rennes ? On ne se pose même pas la question. Bordeaux ? Non plus. Le Mans ? C’est trop petit. Après il y a Guingamp qui a des tourniquets… Et si on continue comme ça il y a le Stade de France…
Mais il faut penser à nos supporters, avec des matches le jeudi soir 18h ou à 21h. Ce n’est pas simple pour les gens qui travaillent, leur vie de famille. Ensuite, sportivement, les joueurs vont partir tous les trois jours en permanence et un match qui va se jouer à domicile, va se jouer à nouveau à l’extérieur. Maintenant, il n’y a plus de visite de la part de l’UEFA et il y a encore des points à aborder : la pelouse, qui est en reconstruction totale lors de la visite de l’instance européenne. Il y a aussi des travaux partout à La Beaujoire pour préparer le Mondial de rugby en 2023. De plus, la partie visiteurs à aménager. C’est une contrainte technique sécuritaire."

LE PROJET À VAIR-SUR-LOIRE

"Si je peux prendre des points pour comparer, c’est à peu de choses près, la même chose que La Beaujoire. On a pensé déménager parce que la Jonelière, qu’on adore tous, vieillit et notre Centre de Formation n’est plus en catégorie Élite, mais en catégorie 1. Nous sommes devenus un club « normal ». Pour attirer des joueurs, les conditions étant fondamentales, nous ne sommes plus au top des infrastructures.
Maintenant, je dirais qu’il y a trois alternatives : agrandir la Jonelière, mais on ne peut pas faire grand-chose car le site est classé. Ensuite, on peut faire s'entraîner les féminines dans un coin de la ville de Nantes, les jeunes et les pros chacun dans un coin. Mais là, pour l’esprit d’équipe, je ne suis pas certain que ce soit une bonne chose. Enfin, on pourrait aller ailleurs avec tout le monde réuni. On avait trouvé et travaillé sur un terrain (à Vair-sur-Loire), mais le préfet a entamé une procédure devant le tribunal administratif, qui peut être longue et prendre un certain temps. Sommes-nous capables d’attendre ou pas ? C’est toujours long.
Les filles vont peut-être monter dans l’élite, c’est un objectif. Chez les jeunes, la réserve a été sacrée en 2019, cette saison, les U19 ont remporté le titre de Champion de France,… On est obligé d’attiré les meilleurs joueurs. Pour ça, il faut de bonnes infrastructures. Mais là, on est obligé de rafistoler. Il faut se souvenir que le Centre Sportif José-Arribas et le tout premier centre de formation de France. Il faut s’imaginer qu’entre l’époque et aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé. Les professionnels et les jeunes ont beaucoup plus d’exigence. Les féminines vont aussi devoir répondre à un certain cahier des charges. Le Club étant bloqué ici, on a pensé à cette autre alternative. Maintenant, c’est de l’ordre du politique et du juridique. Ce qui est sûr, c’est qu’il va falloir trouver une solution et qu’on soit au niveau des meilleurs sur le plan des infrastructures."

À LA RECHERCHE D’AUTRES TERRAINS ?

"On a cherché des terrains où l’on pourrait être tous ensemble. Et c’est d’ailleurs la volonté de tout le monde ici au club. Nous avons des contraintes à tenir. On avait alors trouvé ce terrain à Vair-sur-Loire."

LES RELATIONS AVEC LA MÉTROPOLE DE NANTES

"Aujourd’hui, il y a eu des hauts, des bas. Mais les résultats aidant, entre le maintien d’il y a deux ans et cette année, avec d’excellentes performances, ça a créé des liens et les rapports sont revenus. On a vu du monde au Stade, on discute aussi avec la Métropole. Il ne faut pas toujours être dans le passé et se poser intelligemment. Tout ça, c’est derrière nous et avancer de manière constructive. Certes, sur le dossier du Stade, il y a eu certaines mésententes à un moment donné. Avec le nouveau stade nous n’aurions pas eu tous ces problèmes mais tout ça, c’est derrière nous. Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on avance main dans la main et je crois que c’est important, fondamental même, pour nous, le FC Nantes, d’avoir d’excellents rapports avec la Métropole. C’est aussi le cas du côté de la Métropole. Nous discutons, nous échangeons et nous avançons."

LE RACHAT DU CLUB ?

"Nous ne sommes pas vendeurs. Il n’y a rien. Après, je peux juste rebondir sur le fait qu’il y a deux points : il y a peut-être des gens qui veulent acheter mais pour ça, il faut des moyens. L’autre point, c’est que le paysage du football français change un peu avec des clubs qui sont rachetés par des fonds. Lorsque vous me parlez d’objectifs, le fait de voir des clubs se faire acquérir par des fonds ou des gens qui ont vraiment beaucoup de moyen, me laisse penser que l’année prochaine, avec l’Europe, les quatre descentes et la grande trêve liée au Mondial, parler de maintien parait être la chose la plus importante. Et plus si affinités…"

UNE FIERTÉ D’INVESTIR EN FRANCE POUR LE PRÉSIDENT

"Pour le Président, c’est fondamental. Il a toujours investi en France, employé du personnel en France. C’est quelque chose qu’il m’a appris depuis tout petit. J’ai vraiment été élevé dans cet esprit-là. La fierté du Président, c’est aussi d’avoir toujours assumé ces quinze dernières années. On a pu voir ces dernières années qu’être à la tête d’un club, avec tous les impacts financiers que ça représente, le poids financier que ça exige, c’est extrêmement difficile. Financièrement, tout a toujours été assumé et c’est quelque chose qui a du sens pour le Président. Je pense que c’est dans son ADN."


Par M.G & P.B


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