AS Monaco - FC Nantes
Le groupe nantais

01 juillet 2022

🎥 ''Tout donner et vivre les choses Ă  fond avec Nantes''

Moussa Sissoko

Nouveau milieu de terrain des Jaune et Vert, Moussa Sissoko s'est confié à fcnantes.com sur son parcours, ses ambitions et la saison à venir. Le numéro 17 du FC Nantes est impatient de débuter sous la tunique nantaise. Entretien.


Moussa, bienvenue à Nantes. Quelle est ta première réaction après cette signature ici, au FC Nantes ?

Moussa Sissoko : "Je suis vraiment très heureux d'être ici, d'avoir rejoint l'effectif et rencontré les membres du staff. J'ai également connu ma première séance d'entraînement et je suis ravi."

Ce nouveau défi pour toi marque ton retour en France, près de 10 après ton départ. En quoi était-ce pour toi peut-être, "le bon moment" pour rentrer ?

"Je ne sais pas s'il y a de bon moment. C'est vrai que je suis parti très tôt en Angleterre. Petit, je rêvais d'aller là-bas pour évoluer dans ce championnat. J'ai eu la chance de vivre ce rêve et aujourd'hui, il y a eu cette possibilité de venir à Nantes. Le Club a montré de l'intérêt pour moi. C'est un très grand club, ambitieux, auteur d'une belle saison l'an passé, avec des joueurs de qualité. Le discours des dirigeants m'a convaincu de signer et me voici, ici à Nantes."

Tu as quitté Toulouse à l’hiver 2013. Depuis, la Ligue 1 a évolué. Quel regard portes-tu sur cette évolution et la qualité de ce championnat ?

"Je dirais qu'à mon départ, beaucoup de personnes critiquaient un peu la Ligue 1, en disant que c'était l'un des championnats les moins attractifs. Mais on a vu que chaque année, tout le monde vient piocher en L1. Et aujourd'hui, de plus en plus de joueurs veulent rester dans l'élite du football français et ils sont suivis par de nombreux joueurs étrangers qui arrivent. La Ligue 1 a évolué et elle est composée de très belles équipes. Oui, c'est un beau championnat."

Ton passage en Angleterre représente la majeure partie ta carrière pro’. Que vas-tu retenir de manière générale, de tout ce que tu as pu vivre outre-Manche ?

"J'ai connu des moments de gloire, de très bons moments mais aussi des périodes plus difficiles. J'ai eu la chance de commencer à Newcastle, avec un public extraordinaire, peut-être l'un des meilleurs en Angleterre. J'ai joué la Coupe d'Europe, même il y a aussi eu la relégation. À la suite de celle-ci, je suis parti à Tottenham pour cinq ans. J'ai vécu de très belles années, avec une belle campagne de Ligue des Champions et une finale de jouée, malheureusement perdue face à Liverpool. Nous ne sommes pas passés loin du titre à plusieurs reprises. Enfin, je suis parti à Watford pour un nouveau challenge. Je savais que rien n'allait être facile avec un club tout juste promu. La première année, quand on monte, il faut trouver la stabilité pour rester en Premier League. Malheureusement, ça n'a pas été le cas.
D'une manière globale, ce fut une très belle expérience de dix ans. J'ai rencontré de très belles personnes, j'ai vécu sportivement de belles choses et même sur le plan personnel, avec ma famille qui s'est agrandie là-bas. Je ne pourrais jamais oublier tout ce qu'il s'est passé."

Tu as également connu l’Équipe de France (71 sélections), plusieurs compétitions majeures disputées… En quoi cette expérience du très haut niveau international est-elle précieuse pour toi ?

"J'ai connu le top du top et je ne pense pas que l'on puisse faire "plus haut niveau" que l'Équipe de France. Le fait de côtoyer les meilleurs joueurs du monde, ce fut quelque chose d’incroyable. À chaque fois que je suis sur le terrain, je me rappelle toujours que lorsque j'étais gamin, je rêvais d'être footballeur professionnel. C'est quelque chose d'incroyable et année après année, j'ai su gravir les échelons. J'essaie aujourd'hui de savourer un maximum. Dans ma tête, j'ai encore toutes mes chances. Je n'ai pas été convoqué depuis le dernier Euro. Depuis, je n'ai pas eu avec Watford des résultats aussi bons que ce que j'espérais mais je recevais des pré-convocations. Le Mondial au Qatar ? Pour moi rien n'est joué. Je vais jouer mes chances à fond."

Au fil des saisons, tu as pris de plus en plus de responsabilités sur le terrain mais aussi dans les différents vestiaires que tu as pu connaître. Tu es devenu naturellement "un leader"…

"C'est venu très naturellement. J'étais jeune et ensuite, j'ai gagné en maturité. Le fait de disputer pas mal de matches aussi, on prend en expérience. J'avais ça en moi et ne j'ai jamais forcé pour ça. Je suis quelqu'un qui aime bien partager, faire avancer les choses et aider les personnes lorsqu'elles sont dans la difficulté. C'est comme ça que je suis au quotidien et ce que j'essaie de faire tous les jours en dehors du terrain, j'aime le reproduire sur la pelouse. Je veux être moi-même, sans jouer un rôle. Je veux simplement être Moussa."

Désormais, c’est ici à Nantes que la suite de ta carrière va s’écrire. En quoi la présence d'Antoine Kombouaré a-t-elle été un critère important dans ta venue au Club ?

"J'ai eu la chance de pouvoir discuter avec lui au téléphone. De suite, ça a matché. Il m'a montré une réelle envie de me voir ici, au FC Nantes. On a parlé de tous les sujets, foot et pas foot. J'ai vraiment été séduit par son discours !"

Quel regard portes-tu sur l’exercice à venir (quatre descentes, la Coupe d’Europe avec le FCN, la Coupe du Monde…)

"C'est sur que l'on s'attend à vivre une très grosse saison. Excitante, avec beaucoup de challenges. Les quatre descentes, la Coupe d'Europe cette année, le Mondial mi -novembre... Ça va faire beaucoup mais il faudra assumer, être serein et faire les choses comme il se doit. On prendra les matches les uns après les autres, on donnera le meilleur de nous-mêmes. Le groupe est de qualité et j'ai pu le voir l'an passé. Je pense qu'il y a de belles choses à faire. Il ne faut pas paniquer. l'objectif, c'est vraiment de ne pas avoir le moindre regret sur la saison. On peut perdre un match, l'emporter, ça peut être difficile mais à partir du moment où tu donnes tout, que tu te bats,... L'idée, c'est vraiment de tout donner et de vivre les choses à fond."

L’Europe, tu connais bien. En quoi est-ce un moment si spécial pour un club, pour ses supporters ?

"L'Europe, c'est spécial parce qu'on a cette chance de pouvoir voyager, d'aller se confronter à des formations étrangères. On peut aussi avoir cette chance de défier les meilleures formations anglaises, italiennes, allemandes, espagnoles... C'est bien de se challenger face à d'autres formations. J'ai connu ça et c'est vrai que, c'est magnifique. Certains ne l'ont pas encore connu et ils vont avoir cette chance-là. Il faudra mordre dedans, ne pas aller sur le terrain pour regarder les équipes. On devra jouer pleinement notre chance, faire le mieux possible et on verra bien ce qu'il se passera à la fin."

Milieu de terrain récupérateur, positionné devant la défense, on t’a vu aussi plus offensif ou alors réaliser ce qu’on appelle souvent "le dépassement de fonction"… En quoi cette polyvalence peut aider l’équipe ?

"C'est vrai que durant ma carrière, j'ai évolué à pas mal de postes ! Où je me sens le mieux ? Plus dans le milieu axial. Par le passé, j'ai aussi évolué sur le côté. Ce n'est pas quelque chose qui me dérange. Être polyvalent, je pense que c'est une de mes qualités et c'est ce qui m'a permis de réaliser la carrière que je peux connaître aujourd'hui. Je suis là, au service du coach, du club. Si pour le bien de l'équipe je dois être amené à jouer en dehors du milieu axial, je vais le faire et du mieux possible. Oui, la polyvalence, c'est une qualité."

Tu sors d’une saison pleine avec Watford sur le plan individuel (36 matches joués, presque l’intégralité des minutes au compteur). Comment te sens-tu physiquement ?

"Physiquement, je me sens bien. L'an passé, avec Watford, j'ai joué tous les matches. Je ne me suis pas blessé. Je suis quelqu'un qui fait attention à son corps et qui s'entraîne dès que possible. Je prends aussi le temps de bien récupérer. Je pense qu'avec l'expérience et la maturité, j'ai su trouver la maturité et le bon équilibre. J'espère continuer comme ça et ne pas me blesser cette année. Si tu veux perdurer dans le football, rester au haut niveau, avoir un niveau élevé, ça demande beaucoup d'exigences, beaucoup de sacrifices et je le fais avec plaisir. Je vais essayer de continuer sur ce chemin au FC Nantes, en apportant toutes mes qualités à l'équipe. Cette dernière est structurée et je viens ici pour apporter mon expérience."

À Watford, tu as eu l’occasion d'évoluer dans l'entrejeu avec Imran Louza. Quels conseils a-t-il pu te donner ?

"On a pris le temps d'en parler oui et c'est vrai, qu'on en discutait souvent. C'est un peu étrange mais on rigolait souvent ensemble à propos de ça parce que je lui disais : "Tu verras un jouer, je vais aller à Nantes." Mais pourtant, il n'y avait pas forcément de contacts. Je sais qu'il est très attaché à cette ville. Lors des jours "off", il venait souvent ici, à Nantes. Deux jours avant, je lui ai envoyé un message en lui disant que j'allais être Nantais. Il a rigolé."

Tu n’as joué qu’à une seule reprise face à Nantes, c’était à Toulouse… Mais tu as connu La Beaujoire avec les Bleus… T’en souviens-tu ?

"Oui, bien sûr, je m'en rappelle. C'était avec l'Équipe de France, face au Cameroun. Je suis rentré en jeu et on l'avait emporté (3-2). C'est ma seule fois à La Beaujoire. C'est un stade mythique, très joli avec une très belle ambiance, je m'en souviens. Cette année, je vais avoir la chance de découvrir cette enceinte beaucoup mieux, avec le peuple nantais derrière nous. Ce sera, je l'espère, une très belle saison !"

Il y a aussi dans l'effectif, un joueur que tu connais très bien !

"Oui, Charles Traoré. On est du même quartier. Je l'ai vu grandir ! Je ne suis pas un vieux (rires) mais je l'ai vu évoluer. C'est quelqu'un avec qui je jouais au football au quartier. On allait manger ensemble et se rendait chez des amis ensemble. Être là aujourd'hui avec lui dans le même club, c'est bien pour lui, pour moi mais aussi pour notre ville d'Aulnay-sous-Bois. C'est un signe fort. Il va me montrer quelques coins de Nantes. Il a connu une grosse blessure et je lui ai dit de faire attention, de bien prendre le temps qu'il fallait. La saison va être longue et on aura besoin de tout le monde, à 100%. Avec un Charles (Traoré) en pleine forme."

Pour conclure, quel serait le message que tu aimerais faire passer aux supporters ?

"Je sais qu'ils sont toujours avec l'équipe et ce, depuis de nombreuses années. Nantes est aussi réputé pour avoir un public fantastique. Sachez que je vais donner le meilleur de moi-même, comme je l'ai toujours fait. Peut-être que par moments, je vais être très bon, parfois moins bon, ou pas bon tout simplement. Mais une chose est sûre, je vais mouiller le maillot jusqu'au bout pour que les supporters soient fiers. Et pourquoi pas célébrer de belles choses tous ensemble !"


Par M.G & P.B


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