🎥 ''Mettre de l’enthousiasme et de l’envie face à Paris''

LE POINT SANTÉ & LES ABSENTS

Jocelyn GOURVENNEC : "Ignatius Ganago et Bastien Meupiyou suivent leur programme. Concernant Bastien (Meupiyou), nous n’avons pas encore fixé de reprise avec le groupe. Après son opération, on suit les recommandations médicales, qui tiennent compte de l’avis du chirurgien. On a aussi Kelvin Amian qui est toujours à l’arrêt, même s’il va mieux. Sa reprise sera possible en fonction de l’évolution de sa blessure, avec des délais importants à respecter. Alban (Lafont) est également à l’arrêt parce qu’il a une petite lésion. De son côté, Eray (Cömert) s’est entraîné normalement cette semaine. Enfin, pour Rémy (Descamps) nous étions partis sur un protocole suite à une gêne chronique au pubis. Il a longtemps joué avec, jusqu’à ce qu’on dise qu’on soignait ça pour mieux revenir. Compte tenu des circonstances, on a un peu accéléré pour qu’il soit de nouveau sur les terrains cette semaine et qu’il soit présent samedi. Son arrêt ? On avait pris cette décision parce qu’il avait mal et qu’il souffrait trop. À un moment donné, il faut aussi tenir compte de ça. On a mis des choses en place avec du renforcement et des soins adaptés. Ce n’est pas une blessure « nette » mais plutôt quelque chose de chronique. Il était important de dire stop à un moment donné. Aujourd’hui, la douleur s’est atténuée."

LE RETOUR DES DEUX DERNIERS JOUEURS PRÉSENTS À LA COUPE D’AFRIQUE

"Samuel (Moutoussamy) est arrivé hier et Moses (Simon) ce matin. Ils sont tous les deux présents à la Jonelière pour la séance de cet après-midi. C’est vrai qu’aujourd’hui, on a récupéré nos quatre joueurs présents sur cette CAN. Les cadres reviennent avec le sourire et ce, même s’il n’y a pas eu de succès à la fin, bien que pour deux d’entre eux, ce n’est pas passé loin… C’est bien de retrouver tout l’effectif. On est tous ensemble, que soit sur le terrain ou à l’infirmerie.
Pour samedi ? Concernant Samuel (Moutoussamy) et Moses (Simon), je vais refaire un point avec eux, voir dans quelles dispositions ils sont, notamment physiologiques, parce qu’ils ont été très actifs durant la compétition. Psychologiquement, tout le monde est bien mais sur la fatigue générale, il faut qu’on pose les choses."

UN EFFECTIF MIEUX ARMÉ POUR LA SUITE DE LA SAISON

"On retrouve un effectif qui a bougé sur la fenêtre de janvier et cette période du mercato, avec sept départs, quatre arrivées, plus des jeunes intégrés de manière durable. Oui, je pense qu’on a un effectif au complet hormis quelques blessés, qui s’est densifié et dans lequel, chacun aura son mot à dire. Quand il y a de l’émulation dans un effectif, dans un groupe, ça tire toujours vers le haut. On est mieux armé pour aborder les treize derniers matches de la saison."

LES JOUEURS QUI SORTENT DU BANC

"Ça compte aussi ! C’est aussi ça d’avoir un effectif plus dense, avec plus d’expérience. Je pense que toute cette période a pu permettre d’intégrer les jeunes, à l’entraînement puis en match. Alors peut-être plus vite que sur une période classique. On a été un peu obligé d’accélérer la chose et de lancer les jeunes, y compris dans un moment tendu. C’est facile de lancer les jeunes quand tu mènes largement et que tu joues le haut tableau. À l’inverse, lorsque c’est plus difficile, avec une moins bonne dynamique de résultats, c’est plus complexe. Mais on l’a fait quand même !"

UN SUCCÈS À TOULOUSE QUI A FAIT DU BIEN…

"Je dis souvent au groupe et même à vous, en conférence de presse, qu’il y a des bonnes choses, des progrès mais que ça ne tourne jamais dans le bon sens, à un moment donné, on a cette envie que ça tourne en notre faveur. C’est ce qu’il s’est passé à Toulouse. On a livré un vrai match d’équipe, en rajoutant une efficacité presque maximale. Ça nous faisait cruellement défaut. On s’est aperçu que c’est également bien de mener dans un match, ça change le rapport de force. Pour nous, c’est une référence dans l’état d’esprit affiché, sur le fait qu’on a tenu la distance sur le plan de jeu et dans l’organisation défensive. C’est un marqueur fort pour nous. Après, on a été plus moyen dans l’utilisation du ballon mais l’urgence du match nous guidait vers le réalisme offensif."

PLUS EN BLOC, DAVANTAGE DE DENSITÉ AUSSI !

"Oui, on a rajouté de la densité. On a fait un match avec beaucoup de concentration. Les joueurs tendaient vers le même objectif, qui était encore plus d’actualité après l’ouverture du score très rapide en notre faveur. Ça a rassuré les joueurs d’être proches les uns des autres, de travailler de se bagarrer ensemble. Aussi peu subir, qui plus est à l’extérieur, c’est bien. Maintenant, il faut le cultiver…"

S’IMPOSER À L’EXTÉRIEUR, UNE BONNE CHOSE !

"Gagner à l’extérieur c’est bien, c’est toujours un marqueur. Lorsque j’étais joueur ici, j’avais été marqué par le discours de Jean-Claude Suaudeau qui considérait toujours que pour un joueur, faire un bon match à domicile c’était « normal ». En revanche, à l’extérieur, c’était un vrai marqueur."

UNE RÉCOMPENSE PAR RAPPORT AU TRAVAIL RÉALISÉ ?

"Ce n’est qu’un match, qu’une étape et il y a encore beaucoup de batailles à mener. Simplement, ça fait du bien à un moment donné de voir le travail être récompensé. Le travail de l’entraîneur, c’est d’imprimer ses convictions pour qu’elles soient ancrées. C’est un travail de longue haleine. Il faut rabâcher les choses pour qu’elles deviennent des habitudes et du vécu commun. On est en train de basculer positivement mais il faudra encore prouver et continuer à prendre ses responsabilités durant les matches."

LE PARIS SAINT-GERMAIN

"Paris est une équipe, avec de la qualité partout, un banc de folie. Ils ont connu un match difficile mercredi soir mais à un moment donné, ça passe quand même. C’est un adversaire de très haut niveau. Face à eux, il faut être à la fois discipliné, très sérieux et ne pas commettre d’erreurs. C’est fondamental ! Et puis, il faut aussi avoir de la qualité avec le ballon parce qu’ils sont très bons dans le contre-pressing et qu’ils arrivent à mettre de la pression dans la moitié de terrain adverse. Il faudra également s’inspirer de ce qu’on a pu faire à l’aller, c’est-à-dire, mettre de l’enthousiasme et de l’envie pour qu’il se passe quelque chose. On ne s’interdit rien. On doit emmener le match pour les faire douter sur la durée. Contre Paris, si la fenêtre s’ouvre, elle n’est pas grande mais par contre, il faut s’y engouffrer tout de suite !"

LE TRAVAIL DES ATTAQUANTS SUR LE REPLI DÉFENSIF

"Les attaquants sont beaucoup jugés sur la capacité à finir les actions, avoir des statistiques. Mais les courses pour l’équipe comptent aussi. Aujourd’hui, tous les attaquants courent beaucoup pour leur équipe."

GAGNER QUITTE À PARFOIS DÉLAISSER UN PEU LA QUALITÉ DANS LE JEU ?

"Il faut être efficace, pragmatique aussi. À un moment donné, il faut que le compteur tourne. L’aspect comptable est important. On sait aussi qu’avec des points, on jouera avec plus de confiance aussi et on pourra peut-être faire des choses différentes. Le match de Toulouse était important dans le résultat. Je reste pragmatique."

RANDAL KOLO MUANI

"Il a un parcours un peu atypique, en étant notamment prêté à Boulogne/Mer en National où il s’est révélé, avant de s‘imposer à Nantes. Il est parti en Allemagne où il a franchi un vrai pallier, qui lui a ouvert les portes de l’Équipe de France et de jouer notamment le Mondial au Qatar. Ensuite, il a été recruté par Paris, l’une des meilleures équipes européennes. Il y a beaucoup de concurrence. Aujourd’hui, il est plus sur le banc mais c’est dur de se faire sa place dans cet effectif. Ce n’était pas le choix de la facilité mais je suis convaincu que ça un reste un joueur redoutable et qu’il a pris encore plus d’épaisseur par rapport à ces années nantaises."