18 février 2023

''Il faut entretenir la dynamique''

Antoine Kombouaré

Tout juste rentrés de Turin, les Canaris reprendront la route dès ce soir pour le Nord où ils affronteront Lens, dimanche (17h05), en 24e journée de Ligue 1 Uber Eats. Antoine Kombouaré fait le point avant ce nouveau grand rendez-vous.

Le point santé

Antoine Kombouaré : Au niveau des absents, on a toujours Quentin Merlin et Jean-Charles Castelletto qui s'est fait mal à l'adducteur droit. On le laisse au repos. J'espère que ce n'est pas trop grave. On est rentrés hier après-midi et j'ai laissé tout le monde rentrer à la maison. On va faire le point aujourd'hui. Mais pour lui, il est au repos. On a un joueur comme Fabien Centonze qui a reçu un coup au mollet gauche, un point de suture au crâne... Nicolas Pallois et Moussa Sissoko ont eu des crampes... Plein de petits bobos. C'était un long déplacement avec beaucoup de fatigue.

Ce départ différé de Turin change-t-il quelque chose ?

Antoine Kombouaré : Non. Je pars du principe qu'il ne faut jamais se plaindre. On dort mieux en restant sur place, on mange sur place et on repart. On avait un entraînement prévu vendredi matin. Aucun souci, on s'adapte. Il faudra être prêts pour le match de demain.

Faire tourner ?

Antoine Kombouaré : Je fais le point avec les joueurs pour voir comment ils se sentent, comment ils vont. Je prends en compte toutes les informations avec les joueurs et le staff médical. On a un match important. On veut entretenir la dynamique, il y a un maintien à aller chercher. C'est loin d'être acquis. On sait qu'on va jouer un adversaire redoutable, la meilleure équipe à domicile.

Un club que vous connaissez bien, aussi...

Antoine Kombouaré : J'ai eu la chance de passer trois ans là-bas, trois ans exceptionnels, même si on a vécu des moments compliqués avec des soucis financiers. Je ne me suis jamais plaint, même si c'était parfois très compliqué. On a fait une année en Ligue 1 sans stade... on jouait à Amiens. Beaucoup de jeunes ont pu jouer à 17 ans en Ligue 1. Ca a lancé leurs carrières. Avec ce public, tu fais tout pour que ton travail soit bon, que les joueurs montrent l'exemple. J'ai vécu trois ans superbes.

Hasard du calendrier, c'était déjà votre déplacement la saison dernière avant la Coupe de France...

Antoine Kombouaré : Je me souviens de ce déplacement, pas que c'était le match avant la finale. Je me souviens surtout qu'on mène 2-0. Je fais des changements importants... j'ai aussi le souvenir qu'on mène 2-1 à Marseille et je sors Blas et Simon. On perd le match parce que je voulais préserver mes joueurs. On avait un effectif moindre que cette année. On a perdu beaucoup de points comme ça. A Lens, on mène 2-0 et je sors Kolo Muani, Pallois, Chirivella, Simon... et on fait 2-2. On a privilégier la finale. Cette année, c'est différent : il y a les points du maintien à aller chercher. Il faut trouver un bon équilibre entre jouer ce match à fond et jeudi la réception de la Juventus. Les deux matches sont très importants. Après, il y a Rennes !
On est dans les trois compétitions à cette période de l'année. Tous les matches sont importants. On doit échanger avec les joueurs, qu'ils ne nous racontent pas des bêtises pour éviter les pépins et perdre des joueurs en cours de route. Et surtout pouvoir aligner la meilleure équipe sur le match qui vient. On ne peut pas ménager les forces. Quand j'aligne une équipe, ce sont pour moi les meilleurs qui jouent. L'idée, c'est d'entretenir la dynamique. C'est ça qui enlève la fatigue et les bobos. Ceux qui ne jouent pas beaucoup acceptent les décisions parce que l'équipe performent.

Andy Delort est-il apte ?

Antoine Kombouaré : Je ne l'ai pas vu depuis mardi, comme Jaouen et Victor. Il est prévu qu'il s'entraîne. Je vais les revoir.

Le risque de trop penser Ă  la Juventus ?

Antoine Kombouaré : C'est notre travail que de leur faire comprendre, avec les choix que je vais faire demain. Aujourd'hui, c'est le maintien. On doit faire un très gros match face à une belle équipe de Lens, inarrétable à domicile, la meilleure défense de Ligue 1. Si on n'y est pas, ça peut très mal se passer. La meilleure façons de préparer la Juventus, c'est de faire un très bon match là-bas, pour avoir des fondations.

Le système à Turin, c'était temporaire ?

Antoine Kombouaré : J'ai déjà un schéma en tête sur les matches 3 ou 4 à venir. Je dois toujours essayer d'avoir deux ou trois coups d'avance, sur les schémas et sur les joueurs qu'on aura à disposition. Pour le match aller, je savais quel schéma on allait mettre en place. J'ai en tête ce que j'ai envie de faire pour le match retour... contre Lens aussi. Après, il y a ce qu'on ressent et les discussions qu'on a avec les joueurs. C'est à la fin du match que je sais si j'ai eu raison ou tort. On prend le résultat en pleine figure. Quand ça marche, c'est normal, c'est notre travail. Quand ça ne marche pas, on se fait bousculer. Malgré tout, on est content quand on fait un bon match, solide, malgré le résultat. Mais le très haut niveau vous juge sur vos résultats. Le haut niveau ne se souvient que des vainqueurs.

Moussa Sissoko semble gagner en volume de jeu...

Antoine Kombouaré : On ne me croyait pas. L'idée était de le préparer. On n'est pas toujours sur certaines choses. Lui, c'est un joueur de haut niveau. Il doit apporter plus à l'équipe, en termes d'expérience, de sérénité, à créer des brêches... je pense qu'il a encore plus de choses à nous apporter. Il doit marquer, faire marquer, il doit faire plus de ravages. C'est un garçon très posé, adorable. Je le bouscule parce que je sais qu'il peut faire beaucoup plus. Il s'est préparé pour être à point face à la Juventus. C'est là qu'on voit le joueur d'expérience. Mais ce n'est pas fini.
J'attends qu'il soit un exemple, qu'il nous apporte de l'efficacité. Il faut qu'il marque, maintenant.
Si un joueur sort sous les sifflets, c'est lui rendre service. On en a parlé. S'il marque, le public va l'acclamer. Quand on ne fait pas du bon travail, on est critiqué. Il faut rester calme, travailler et ça va venir.

Ludovic Blas semble aussi monter en puissance et en efficacité...

Antoine Kombouaré : Il a vécu un début de saison très compliqué. Il avait le sentiment d'avoir fait le tour avec Nantes et souhaitait partir. J'étais prêt à le voir partir. Ca ne s'est pas fait pour des raisons financières. Il est déçu alors... il a fallu se remettre dedans. Je ne l'ai jamais lâché. Il a dû être deux fois remplaçant, malgré les performances difficiles. On a continué à lui faire confiance et à l'aimer. Il faut aider les joueurs et parfois leur mettre des coups de pieds aux fesses. Il a retrouvé aujourd'hui l'efficacité. Pourvu que ça dure. A lui de faire en sorte que ce soit le cas.

Vos discussions avec les joueurs peuvent-elles changer votre regard ?

Antoine Kombouaré : Oui. Je pars du principe que tout peut arriver. Je ne détiens pas de vérité. Tous les jours, j'apprends, je découvre. Je mets des choses en place, mais ce n'est jamais arrêté. Mais il vaut mieux avoir une base solide. Ca se joue souvent sur un joueur. Le gros de ce qu'on a mis en place ne bouge pas. Et il vaut mieux.

Relancer Pallois et Coco jeudi, c'Ă©tait un pari ?

Antoine Kombouaré : Ce sont les discussions et je les vois tous les jours à l'entraînement. Nicolas, je voulais qu'il démarre parce que c'était important. Mais dans mon esprit, il devait jouer une heure, une heure et quart. Et avec le pépin de Jean-Charles, marlgré les crampes, il fallait tenir. Il y a ce que vous prévoyez et ce qui se passe sur le terrain. Et souvent, ça ne marche pas ! Il faut profiter de la dynamique pour l'entretenir. Je sais trop ce qu'est le foot.


RC Lens - FC Nantes

24ème journée de Ligue 1 Uber Eats
Dimanche 19 février 2023, 17h05
Stade Bollaert-Delelis

Par F.C.


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